L’effet maternel : une sale affaire ?

Lu après « Une Sale affaire » de Virginie Linhart, L’Effet maternel est le récit que sa mère et son ex, père de sa fille, voulaient censurer et pour cela, avaient traduit l’écrivaine en justice. Ils perdirent le procès et ainsi, je pus lire l’objet du délit.

Si ce livre décrit le mal-être d’une personne soumise toute son enfance aux ravages de la liberté sexuelle de sa mère dans les années 70, il amoindrit ce que la sale affaire raconte. D’une part, que le « compagnon » de Virginie n’en était pas vraiment un puisqu’ils ne vivaient pas ensemble, car lui se démenait pour se séparer d’une compagne et de l’enfant qu’il lui avait faite, et que cela ne faisait que sept mois qu’ils étaient ensemble, alors que dans le dernier livre, j’ai eu l’impression qu’ils étaient réellement installés ensemble depuis longtemps. D’autre part, que ce fameux compagnon, appelé E, était d’abord un ami de la mère et c’est elle qui l’avait présenté à sa fille. Là aussi, j’ai eu l’impression d’une horrible trahison de la mère, à conserver ce « traite » comme ami avant de se rallier à lui pour porter plainte, comme si elle avait sciemment entretenu des relations avec ce pseudo-gendre qui s’était mal comporté. Mais non. Cela n’enlève rien de l’énorme intérêt à lire les démêlés de La Sale affaire.

Pour en revenir à l’Effet maternel qui a donc échappé à raison à la censure, on constate qu’à l’instar de ce qui se passait dans La Familia Grande de Camille Kouchner, voire aussi les allégations de Cohn Bendit et de ses comportements avec les petites filles, la vie de ces années-là était un marigot de coucheries qui n’épargnait, sinon le corps, du moins la pudeur des enfants. C’était ma génération, mais moi je ne vois dans ces débauches que des loisirs de gens riches, médiatiques, puissants car dans mon entourage ou plus largement dans mon milieu, je n’ai pas noté de tels comportements.

Donc la mère, séparée de son cher père tombé malade mais loin d’être mort, décide que rien, même ses deux enfants, ne l’empêchera de faire tout ce que bon lui semble. Sans contrainte. Pur produit des slogans de mai 68, elle est de plus diplômée, intelligente, belle, drôle donc tous les hommes, quel que soit leur âge, sont à ses pieds. Dans les immenses maisons qu’elle loue l’été sur la Côte, c’est la fiesta tous les jours, toutes les nuits. Le trio indestructible que forment la mère, elle et le petit frère, résiste à toutes les tempêtes malgré le malaise.

Virginie raconte ses terreurs nocturnes, quand sa mère les laissait seuls, puis le grand amour qu’elle vécut adolescente avec un garçon de son collège, jusqu’à ce qu’elle fût obligée d’avorter puis qu’il la quitte, chagrin absolu. Puis la relation avec ce fameux E. dont elle attendit, accidentellement un bébé. Lui n’en voulait absolument pas, d’autant plus qu’il s’agissait de jumeaux et qu’il avait peine à s’intéresser à son premier enfant. L’un des jumeaux mourut à six mois de grossesse, et E. reconnut la fillette mais ne voulut jamais la voir. Ce livre commence par une parole de la mère à qui Virginie se plaint de l’attitude de E. « Tu n’avais qu’à avorter : il n’en voulait pas de cette gosse ! ». La fillette, donc la petite-fille en question avait dix-sept ans quand ces paroles furent prononcées. Quelle violence ! Il y en eut d’autres, jusqu’à ce procès. Notamment quand sa mère eut l’envie à quarante ans d’avoir un bébé, pour faire jeune ? La science ne l’aidant pas à réussir à procréer, elle alla chercher un enfant dans un pays étranger. Et à partir de ce moment-là, Virginie ne comptait plus du tout, comme si elle avait compté, d’ailleurs. Seil le bébé avait droit de cité.

Pour pallier la dépression qui l’accompagna régulièrement pendant sa jeunesse, Virginie s’enferma dans la réussite scolaire. Puis dans sa vie professionnelle. Elle rencontra alors Paul, un homme formidable qui l’aidera à se (re)construire. Il s’occupera de la petite, ça sera son père, puis ils auront deux autres enfants.

Ce livre dépeint de façon exemplaire certaines mères égoïstes, maladivement jalouses de leurs filles qui risquent de leur voler la vedette en matière de séduction. Alors, la jeune Virginie fait tout ce qu’elle peut pour se gommer face aux amants de sa mère, elle n’existe plus. Et pourtant, elle aime sa mère d’un amour profond ce qui rend sa souffrance d’autant plus douloureuse.

L’Effet maternel de Virginie Linhart, 2020 aux éditions Flammarion. Et en poche aux Points. 192 pages, 6,90 €

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #655

Pour faire oublier les tristes affaires Depardieu (nous on n’a pas oublié la pathétique tragédie de Brigitte Macron qui ne parvenait pas à l’orgasme dans Les Valseuses) ou Delon (on a encore en mémoire Elisabeth Borne qui roulait de scabreuses pelles humides dans La Piscine), le président n’a rien trouvé de mieux que de remanier son super gouvernement qui pourtant avait passé crème son contrôle technique. Il a donc nommé un enfant à la tête de l’exécutif avec une grosse boite de poupées en lui disant « amuse-toi avec ça, mon Gabrinou » et ce petit premier de la maternelles a sorti une Dati mise en exam pour s’occuper de la culture de perles du langage et une pasionaria de l’école privée pour s’occuper de l’école publique. Et il a dit à papa Macron : on va bien igoler (il ne prononce par encore les r). Bon, igolons donc en tchitchinant gentiment, dearest friends.

  • NMB : Enfin débarrassée de Rachida Dati au Conseil de Paris, Anne Hidalgo vient de plonger nue dans la Seine en hurlant « Vive les Jeux Olympiques »
  • GD : Une pensée pour la famille Delon, désormais coincée entre la neige et l’arrivée du nouveau Playmobil de Matignon.
  • CEMT : Emmanuel Macron : « Pardon pour le retard hein, j’attendais que Gabriel Attal finisse ses devoirs et range sa chambre pour le nommer. »
  • NMB : – J’ai donc décidé de nommer Gabriel Attal comme nouveau Ministre du 49.3, merci et bonne journée.
  • LG : Brigitte Macron assurera la Régence le temps que Gabriel Attal soit en âge de gouverner
  • DS : Macron-Attal, c’est le plus jeune duo de vieux cons de droite au pouvoir de toute la 5ème République.
  • NMB : Il suffit de voir l’âge du nouveau Premier Ministre pour comprendre que l’emploi des séniors n’est pas une priorité pour Macron.
  • GD : « À saisir ! Cause remaniement, donne contre bons soins, honneur et fierté de l’aile gauche de droite de la Macronie. État neuf. Jamais servi même pendant la loi immigration. Venir chercher dans le caniveau politique. »
  • BO : Afin de réduire les coûts des JO, le 100 mètres sera réduit à 20 mètres !!!
  • RR : Mes 30 minutes de sport du jour ont été consacrées à tenter d’enfiler un collant 70 deniers ventre plat.
  • NP : C’est surtout un épisode de « Rendez-vous en terre inconnue. » De toute sa vie Gabriel Attal n’était jamais allé plus au nord que le 8e arrondissement.
  • KO: « La France rime avec sursaut, elle rime avec audace, elle rime avec grandeur. » Gabriel Attal. Bon, déjà il est nul en rimes.
  • CEMT : Gabriel Attal : « Bien sûr que je sais ce que vivent les enfants dans la rue, une fois en sortant de l’Ecole Alsacienne j’ai dû attendre mon chauffeur pendant dix minutes, l’angoisse. »
  • MBC : Gabriel Attal : « Pour composer le futur gouvernement, nous allons revenir aux fondamentaux du macronisme en nommant uniquement des incompétents mis en examen. »
  • OK : Le dernier automobiliste bloqué par 2 cm de neige sur l’autoroute A13 au sud de Paris depuis quatre jours vient d’être libéré par le GIGN.
  • NP : Si ça se trouve ce gouvernement c’est juste une partie de « même pas cap » qui a mal tourné.
  • SA : J’imagine que ce qui a fait la différence sur le CV de Rachida Dati c’est « mise en examen ».
  • MH : Avec Rachida Dati à la Culture, certains artistes craignent que le lac du Connemara ne devienne l’hymne officiel…
  • CEMT : Rachida Dati : « C’est fini tous les bobos gauchistes à la culture, maintenant ça va être Michel Sardou matin midi et soir ! »
  • NR : Avec l’ineffable Rachida Dati, sarkozyste, mise en examen pour corruption passive et trafic d’influence passif, la famille »casseroles au cul » s’agrandit.
  • RDB : Un remaniement de plus et on se récupère Hortefeux et Morano.
  • TH : Ça va les macronistes « de gauche », pas trop le seum ?
  • SG : — Crise du logement ? Eh hop ! Plus de ministre ! — Problème de transports ? Idem ! Plus de ministre ! — Crise de l’éducation ? Je te colle ça avec les Sports ! — Crise de l’hôpital ? Mettez-moi ça avec le Travail. Bah, finalement, c’est fastoche de faire un gouvernement !
  • NP : Je me demande qui va être le Secrétaire d’État aux transports, jokari et cuisine végétarienne ?
  • AP : Il y a presque plus de ministres sarkozystes dans ce gouvernement que sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
  • GD : Alors, rassurés de savoir que la mission de ce nouveau gouvernement composé de soldats de l’an II du quinquennat est d’éviter le grand effacement de la France face au défi d’un monde en proie au tumulte ?
  • CEMT : Bruno Le Maire : « Oui, j’ai décidé en parallèle de ma carrière d’écrivain de continuer à aider au ministère de l’économie, chacun ses bonnes actions. »
  • OM : Et dire que ce pauvre Nicolas Sarkozy est passé à un bracelet électronique de redevenir ministre…
  • MBC : Amélie Oudéa-Castéra : « Je ne comprends pas cette polémique sur mes enfants, je ne vais quand même pas les mettre dans le public qui est destiné aux pauvres. »
  • EF : Si après ces propos là, vous ne vous mettez pas en grève, je crois que le corps professoral deviendra un vaste urinoir où toute la macronie viendra se vider la vessie au frais de la princesse… de Clèves
  • LO : Si ça se trouve, en arrêtant de subventionner le privé, on aurait assez de ronds pour avoir un service public qui fonctionne, on sait pas.
  • PA : Je viens de terminer l’œuvre littéraire la plus flippante au monde. Ça s’appelle « Relevé de carte de crédit de décembre ».
  • NMB : JO de Paris : première médaille pour Amélie Oudéa-Castéra dans l’épreuve brasse-coulée option rétropédalage.
  • SC : Elisabeth Borne officiellement nommée à la tête du Vapostore Kremlin-Bicêtre. Elle entrera en fonction lundi, confirme son entourage.

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Une sale affaire

Ce livre passionnant, récit de Virginie Linhart, porte un titre tellement parlant ! Une sale affaire ! Car il narre le procès intenté par la propre mère de l’autrice et son ex-compagnon, jamais cité, l’homme qui l’a plaquée lorsqu’elle attendait les jumeaux (dont un est mort pendant la grossesse). Cet homme, E, dont on ne saura rien, est resté très ami et complice de la mère de l’autrice tandis que grandissait la fillette dont il était le père génétique. Et c’est parce qu’elle raconte l’histoire de son enfance, son adolescence, sa jeunesse auprès d’une mère explosive de liberté et de sexualité et celle de l’abandon de l’homme qu’elle aimait, qu’elle est assignée. Ils lui reprochent tous les deux une atteinte à la vie privée. Imaginez déjà le traumatisme. Et ceci, à un mois de la parution du fameux livre évoqué tout au long de audience, « l’Effet maternel » (que je suis en train de lire).
Tout long de cette procédure très fournie en exemples de biographies et autres autofictions, de jurisprudence, d’articles de loi, on s’interroge avec l’autrice sur ce qu’on peut ou non écrire sur sa propre histoire. Sachant que sa mère, divorcée de Robert Linhart, ex-militant communiste et grand intellectuel, a déjà abondamment parlé d’elle et de ses excès, que c’est de notoriété publique qu’elle désire vivre sans entraves comme le lui a appris mai 68, sachant aussi que l’ex de Virginie n’est jamais décrit, juste figuré par l’initiale E., que son métier a été changé et qu’il n’y a aucun moyen de savoir de qui il s’agit, c’est très gonflé de leur part d’assigner Virginie en justice et d’exiger qu’elle supprime soixante-dix pages de son récit. Qui ne ressemblera plus à rien.
Et pendant ce temps, à un mois de la parution donc, il lui faut répondre aux interviews comme si de rien n’était, il lui faut garder son sang froid, il lui faut affronter le couple mère/ex-compagnon au tribunal. Cauchemardesque.
Toutes les questions posées par le procès sont pertinentes et les avocats, d’un côté comme de l’autre, ont amassé quantité de documents pour défendre leurs causes, c’est ça qui est passionnant. Même si on sait que livre est paru (il y a quatre ans), on tremble face au couple infernal et déterminé.
« La peur de ne pas savoir se comporter. La peur de ne pas tenir physiquement dans la salle d’audience, face à ma mère et mon ex-compagnon, unis contre moi. La littérature m’a toujours soutenue, guidée, rassurée ; cette histoire-là, je ne l’ai lue nulle part : une mère qui attaque sa fille en justice en pactisant avec l’homme qui l’a fait le plus souffrir et dont elle a un enfant. »
Les belles histoires de famille, on n’en a jamais fini.

Une sale affaire par Virginie Linhart, 2023, aux éditions Flammarion. 180 pages, 21 €.

Texte © dominique cozette

Dingue ce livre !

Guillermo Arriaga est une sacrée plume, un sacré storyteller. Il a imaginé des scénarios époustouflants pour Alejandro Inarritu comme, entre autres, 21 grammes, Babel ou Les amours chiennes. Ce roman, Sauver le feu, est du même tonneau. Une densité extraordinaire, une inventivité énorme, des situations insensées, des rebondissements incroyables, tout ceci baignant dans la violence terrifiante, explosive, du Mexique, en proie à la guerre des cartels, des combines des prisons et de la corruption politique.
Au milieu de cette pourriture, vibrionnant dans les bas-fonds du pays, une histoire d’amour insensée, totalement taboue, entre un puissant condamné craint de tous, ayant assassiné son père (un sale type) de façon cruelle, d’un charisme au-delà de l’humain et une riche bourgeoise, belle, mariée et mère, cheffe d’un ballet expérimental dont elle va présenter la dernière œuvre à la prison. Où se fera la rencontre improbable mais indéfectible.
Ce qui est passionnant ici, c’est l’alternance entre les différentes voix des narrateurs. Il y a le « je », c’est elle Marina qui raconte sa partie. Il y a les pages en italique qui sont celles du frère de l’assassin : il s’adresse à leur père assassiné, il retrace la cruauté de l’éducation, du dressage plus justement, qu’il a exercé sur eux, comprenant outre la violence physique, le bourrage de crâne car il voulait que ses enfants sachent tout : latin, philo, maths et tout ce qu’il faut connaître pour être les meilleurs. Parce qu’il était descendant des Indiens assassinés par les Espagnols, d’où besoin de vengeance… La troisième voix est celle du narrateur, neutre, informative sur les événements qui se déroulent tambour battant. Et la quatrième, sur le mode typewriter, celle de prisonniers lors des ateliers d’écriture.
Comment vivre des amours interdites et clandestines quand l’un est enfermé sous haute surveillance et l’autre libre mais coincée par ses devoirs maternels et sociaux ? Ils auront des aides, dont le couple gay ami de Marina, mais des ennemis implacables. Les têtes vont tomber autour d’eux, les gangs vont se trahir à tour de bras mais surtout de dollars, ça n’arrête pas, c’est trépidant et je dois dire que, vu le vocabulaire utilisé dans certains groupes, je tire mon chapeau à la traductrice qui a réussi à caser « ça m’en touche une sans faire bouger l’autre » parmi l’étendue de son vocabulaire déjanté. Chapeau (mexicain) les artistes ! Ce roman qui en contient plusieurs est palpitant, addictif, un des meilleurs que j’aie lu cette année. Un exploit, je dirai, tellement il nous apprend de choses, aussi. Seul petit hic : il est lourd, faut avoir des biscottos ! Bon, on en a, ça tombe bien.

Sauver le feu par Guillermo Arriaga, traduit pas Alexandra Carrasco. 2023 pour la version française aux Editions Fayard. 760 pages, 26 euros.

Texte © dominique cozette

Devenir Carver

Qui n’a pas aimé les nouvelles de Raymond Carver, ce génial écrivain américain qui a su décrire son Amérique de son point de vue, celle des petits, des sans grades, des employés, des chômeurs, des alcooliques, des précaires, des malheurs de vivre ? Il avait de la matière pour cela, mais surtout, une détermination incroyable et une foi inextinguibleen lui comme écrivain.
Rodophe Barry s’est non seulement attelé à la tâche de retrouver le chemin sinueux parcouru par l’écrivain mais il nous a livré sa vie de souffrances sous forme d’un récit extraordinairement vivant, dans Devenir Carver.
Car oui, devenir Carver n’a pas été une mince affaire. Après une enfance moyennement heureuse entre un père taiseux, dépressif et une mère acariâtre qui sera longtemps un poids, il rencontre une jeune femme qu’il met enceinte puis épouse, il deviend père à 19 ans puis à nouveau à 20. Il lui faut alors subvenir aux besoins de cette petite famille qu’il aime mais qui est source de contraintes énormes.
Comment écrire alors quand il faut trouver des petits bouleaux merdeux, bosser comme un fou, déménager sans cesse pour tenter de repartir de zéro, trouver des logements pas trop glauques (mais ils le sont toujours), comment placer ses poèmes dans des revues quand il ne reste que la nuit pour écrire ?
Ce qu’il endure durant vingt ans est tellement difficile qu’il n’y a que l’alcool qui puisse le consoler. Un poison total, une descente aux enfers qu’il essaie souvent d’éradiquer mais n’y arrive pas. Sa femme l’aime, fait tout ce qu’elle peut pour assurer le quotidien, renonçant à ses études de droit, devenant serveuse ici et là.
Il pose néanmoins quelques mini- jalons sur la route du succès grâce à la foi que lui accorde un éditeur ami. Cet éditeur qui réussit à le faire publier en taillant dans ses textes, changeant des titres, des fins, des passages. Couleuvres à avaler. Et alcool, toujours. Mais sa cote monte. Et ses enfants trinquent, en plus, drogue et alcool et compagnon violent pour sa fille.
Un jour, il rencontre une autre femme. Et il arrête de boire. Totalement. Il change de vie. Les choses s’arrangent, sauf pour sa première femme si malheureuse d’être quittée (c’est dur, vu les sacrifices qu’elle a faits pour sauver leur couple et la vocation de son mari). Ils resteront toujours en bons termes.
Dorénavant, il donnera le meilleur de lui-même, non sans continuer à passer d’un état à l’autre, de bouger et de subvenir aux besoins de tous les membres de sa famille qui lui sucent le sang depuis qu’il a accédé à la gloire. Malheureusement, avec tout ce qu’il fume, il se tue à petit feu et mourra à cinquante ans, satisfait d’avoir réussi à mener sa vie d’une bonne façon.
Histoire dure et magnifique qui m’a donné envie de relire ses nouvelles, surtout la réédition de ce qu’il avait écrit à l’origine.

Devenir Carver par Rodolphe Barry, 2014. 304 pages, 21 €

texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #654

Encore des histoires de violence mais heureusement, le pouvoir va y mettre fin. Finies celles faites aux femmes, c’est une promesse macroniste, on y croit. Finies celles faites aux ministres, dorénavant, ils ne seront plus condamnés car ils ne savent pas ce qu’ils font. Finies celles faites aux crânes des hommes puisque Cahuzac arrête d’y planter des poireaux pour revenir au pouvoir. Finies celles faites par Hanouna qui a bien compris ce qu’on lui reproche. Finies surtout les coups de gueule des Parigots qui semblent être invités à quitter la capitale durant les JO. Ouf, tout s’apaise mais il reste encore la violence du tire-bouchon dans le liège vierge de la bouteille de ce soir… Tchin-tchin, les potes !

  • US : Emmanuel Macron assure que « nous allons mettre fin » aux violences faites aux femmes. Rappel :  Plus personne ne dormira à la rue d’ici la fin de l’année / Nous allons sortir du glyphosate d’ici trois ans etc …
  • LCQT : Violences faites aux femmes : nous allons y « mettre fin », promet Emmanuel Macron. Si ça fonctionne comme avec les sans abris, je souhaite bon courage aux femmes.
  • OVH : Henry Kissinger est mort à 100 ans. Punaise, on meurt de plus en plus jeune.
  • AP : Franchement les médias, vous voulez achever les Français? On a déjà du Valls, Hollande et Sarko en intraveineuse médiatique et là, vous rajoutez une dose de Cahuzac ?
  • JPC : Qu’est ce que la France fait mieux que le reste du monde ? Le recyclage des ordures politiques.
  • CEMT : Emmanuel Macron : « Ah tiens, Cahuzac revient en politique, je le nommerais bien au gouvernement, il manque à ma collection. »
  • MM : La question n’est pas qu’il veuille revenir sur la scène politique. La question est : pourquoi les médias l’invitent ? Pour meubler ? Qui donc peut avoir l’idée de se dire « tiens, y’a Cahuzac qui veut revenir en politique, on va l’inviter sur nos plateaux ! »
  • NR : Tiens, Macron, entouré de ministres et conseillers cernés par la justice dîne avec Sarkozy, le voyou multirécidiviste. On n’est pas bien là, en République exemplaire…?
  • RR : JO Paris 2024 : une dérogation sera nécessaire pour circuler librement dans Paris pendant les Jeux. SI LES PARISIENS DÉRANGENT FAUT LE DIRE HEIN !!!
  • CEMT : Eric Dupond-Moretti : « Et voilà, je suis relaxé, et même bien bien relaxé, je vais faire quelques bras d’honneur pour finir de me détendre. »
  • PF : Comment un homme qui n’est avocat que depuis 30 ans aurait-il pu se douter que ce qu’il faisait était illégal ? La Cour de Justice de la République, l’IGPN des politiques.
  • MA : Les chauffeurs de taxi et VTC condamnés pour un motif sexiste ou sexuel ne pourront plus exercer leur profession. Heureusement pour eux, ils pourront toujours être ministres ou parlementaires.
  • RDB : Affaires Fourniret : à son procès, Monique Olivier reconnaît « tous les faits ». Ok, mais est-ce qu’elle savait qu’il était illégal de tuer des enfants ?
  • PA : Composition de la La Cour de Justice de la République : 12 parlementaires (dont 3 LR et 6 Renaissance ), 3 magistrats (qui jugeaient donc leur supérieur en exercice ). On ne peut pas faire moins indépendant.
  • DC : Il ne savait pas qu’il était coupable, donc il est innocent. Le ministre de la justice réécrit le code civil pour que ça soit plus simple.
  • RR : Personne n’a pensé à organiser les JO paralympiques à Lourdes, alors qu’il y a toutes les infrastructures et qu’avec un peu de chance, les sportifs en repartiraient plus valides.
  • NS : Nicolas Sarkozy : « Avec la jurisprudence Dupond-Moretti, je devrais obtenir la relaxe dans tous mes procès. »
  • GD : Si vous avez un peu honte d’avoir fait des trucs cacabouillasses d’imposteur aujourd’hui, pensez au retour en politique de Jérôme Cahuzac. Ça devrait vite vous passer.
  • CF : Balkany : « C’est exactement ce que l’on a tenté d’expliquer au juge avec Isabelle pour le riad à Marrakech, nous l’avons bien acquis malhonnêtement, ça d’accord, mais à aucun moment vous entendez, à aucun moment cela à été fait de façon intentionnelle ».
  • OK : Le garde des seaux, c’est celui qui s’occupe du ruissellement ?
  • PG : L’affaire du sanglier retrouvé mort en Bretagne classée sans suite. On est tellement habitués à ce que les chasseurs tuent des gens que quand on trouve un sanglier mort, il y a une enquête.
  • PA : Le cancer du Collomb était en fait un cancer de l’estomac.
  • TL : Avant, je me sentais merdique à rappeler un ex pour de l’affection à trois du mat’ après avoir trop bu. Maintenant que je vois les chroniqueurs de TPMP continuer à lécher le cul d’Hanouna complètement sobres, je me trouve tout à fait raisonnable…

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Les Fessebouqueries #653

Ce jour des violences faites aux femmes* est bienvenu pour confirmer que tous les prétextes sont bons pour les maltraiter surtout quand on possède un chat et qu’on est sénateur. Et je vous assure que ChatGPT n’a rien à voir là-dedans. A cause de lui, le massacre à la tronçonneuse du peuple argentin passe à l’ass tandis qu’on s’habitue aux autres infos poisseuses, Sarkozy qui squatte encore les tribunaux, le Renflement Brun qui taille encore un croupière aux vieux, je veux dire aux quinquas au chomdu, Borne qui multiplie encore tout par 49,3, les bouquinistes qui voient s’envoler leurs fragiles caisses à culture… Heureusement qu’on a Béchu pour s’occuper du climat, p’tit bonhomme… Bon allez, on se console en tchintchinant, dear friends !

  • CEMT : « Salut, je suis le chat de Joël Guerriau, je confirme que je ne suis pas malade et que c’est un gros drogué, ça lui apprendra à me filer des croquettes premier prix ! »
  • MBC : Gérald Darmanin : « Il faut être intraitable avec les consommateurs de drogue, sauf ceux dont le chat est malade. »
  • GL : Avant, on disait un train de sénateur. Maintenant on dit un rail.
  • LS : Je tiens à dire que quand mon chat a été malade il y a deux ans, je n’ai à aucun moment bu de mélange Soupline, Javel, Strepcil, Ajax et que je n’ai pas non plus laissé ce mélange dans le placard pour le faire boire à un pote qui passait le lendemain. On n’est pas tous sénateur.
  • GD : « Mon chat était dans un état me laissant penser qu’il allait mourir » is the new « Mon chien a mangé mes devoirs ».
  • NMB : J’ai appelé le numéro vert Drogues Info Service, je suis tombé sur la standardiste du Sénat qui m’a demandé si mon chat allait bien, j’ai rien compris.
  • RS : pour dire que ça n’arrive pas qu’aux femmes J’ai un pote qui se retrouve à boire un verre avec une fille chez elle, d’un coup, il est pris de vertige, nausée, arrive à fuir l’appartement pour filer à l’hôpital. Les tests étaient formels : C’était un verre de beaujolais nouveau.
  • MH : Avec l’élection de leur nouveau président, on ne peut pas dire que pour les Argentins ça tangue haut..
  • PA : Les Argentins ont élu hier un président fantasque, trumpiste et ultra-libéral. Je pense que ça mérite une sanction. Je propose que l’on retire aux Argentins leur titre de champions du monde de foot et qu’on attribue à l’équipe qui a fini deuxième.
  • GD : Et dites-vous que la coupe de cheveux du nouveau président argentin est ce qu’il y a de plus décent chez lui.
  • RS : Juste une question, demain je dois aller à la préfecture pour un problème de carte grise. Vous prévoyez des vivres pour combien de jours ? Peut-on dormir sur place si on fournit le duvet ? Votre famille vous a elle reconnu quand vous êtes sorti ?
  • AB : « Paris, la seule ville au monde où coule un fleuve encadré par deux rangées de livres. » Blaise Cendrars
  • PA : La maîtresse demande à Toto : — Toto, quel est le temps dans la phrase « Je cherche un homme fidèle ? » — C’est du temps perdu, madame !
  • ML : Pensées pour Guillaume Meurice qui a passé sa journée à essayer d’expliquer une blague à des policiers. VDM.
  • RS : Moi j’ai vu le premier Top Gun au cinéma, j’étais un petit garçon et depuis j’ai pris 80 cm, 40 kg, des cheveux gris et un lumbago. Tom Cruise, lui, il a juste changé de moto…
  • DB : Le 22/11/1963, JFK était assassiné à Dallas. On sait désormais que le coupable n’était pas Lee Harvey Oswald mais…Jean-Luc Mélenchon selon un enquête dirigée par Nathalie St Cricq.
  • SG : Après avoir plafonné les indemnités de licenciement, diminué montant et durée de l’assurance-chômage, repoussé l’âge de départ en retraite, raboté les APL, conditionné le RSA, Le Maire veut réduire la durée d’indemnisation au chômage des plus de 55 ans… Pourquoi tant de haine ?
  • NMB : Le gouvernement célèbre lui aussi le Black Friday et vous propose, dès à présent, 20% de réduction de toutes vos prestations sociales et 50% sur votre durée d’indemnisation chômage.
  • GD : Pourquoi ces pudeurs de gazelles macronistes et ne pas supprimer tout de suite l’indemnisation de toutes les personnes au chômage pour toujours ?
  • NP : La position d’Emmanuel Macron sur l’offensive à Gaza est effectivement très équilibrée : — il est pour mais contre les jours pairs — il est contre mais pour les jours impairs.
  • CEMT : Manuel Valls : « Allo, Javier Milei ? Si tu cherches un premier ministre, je suis là, moi aussi je veux tout péter ! »
  • TA : Chasse : les buralistes pourront vendre des munitions dès 2024 . Mais vendez-les directement au rayon Ricard dans les supermarchés, qu’est-ce qu’on s’embête !
  • RDB : L’affaire du sanglier retrouvé mort en Bretagne classée sans suite. Un chasseur qui a raté un cycliste, je vois que ça
  • MBC : Christophe Béchu : « Pour sauver le climat, nous planterons un arbre pour chaque ministre mis en examen. »
  • CEMT : Procès Bygmalion : Nicolas Sarkozy conteste vigoureusement toute responsabilité pénale car il n’a pas eu connaissance de la fraude. D’ailleurs il ignore totalement qui est ce monsieur Sarkozy dont on lui parle.
  • NP : 18 fois 49.3 ça fait 887.4 Encore un petit effort et elle va arriver à 1000, Borne.
  • IB : un voisin en son jardin de 7m², avec au centre exact un arbuste de soixante centimètres, chassant une pauvre feuille avec une mini souffleuse.

*Comme le disait Desproges : Dieu a donné un cerveau et un sexe à l’homme mais pas assez de sang pour irriguer les deux à la fois.

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Les Fessebouqueries #652

Alors, cette petite semaine, comment elle se présente ? — Par le siège, m’dame ! Y a un sénateur qu’a drogué une meuf de pute pour se la faire. — Ah dis donc, c’est mal dit ! Il faut dire « il y a et non pas y a », compris ? — Oui, m’dame. Et pi y a aussi un ministre qui garde les sots, il est mal jugé, paraît qu’y va aller en tôle ! — Ah non, non, non. C’est pas possible. Nous sommes en France, voyons ! — Et pi y a un ex-prèz de la rép qu’a marché pour les juifs avec son bracelet électronique, c’est abusé, ça ! Et pi y a le beaujolpif, c’est mon grand-daron qui dit ça, paraît qu’il est arrivé ! — Très bien, mon grand, on va pouvoir trinquer, tchin-tchin, avec tous nos dear friends of facebook. —Mais pas obligé que ça soye du beaujolpif ? — Non, pas obligé, mon petit !

  • NMB : — Des addictions ? — Cocaïne, ecstasy, cannabis et pâté de foie — Bienvenue au Sénat
  • RR : Après plusieurs analyses, des traces d’amphétamines, d’opiacées, de cannabis, de méthadone et de MDMA ont été retrouvées dans le sang du sénateur Joël Guerriau. C’est pas un sénateur, c’est une mule !
  • RT : « Allo, Mc Kinsey ? Ici Macron. J’ai détruit l’école, l’hôpital, les gens y crèvent sur des brancards dans les couloirs, les restos du cœur peuvent plus nourrir tout le monde tellement les crasseux crèvent de faim, j’ai totalement banalisé Le Pen. Et maintenant je fais quoi ? « 
  • CC : Gérard Larcher a été contrôlé positif à la galantine, au saucisson à l’ail, au pâté en croûte, à la saucisse de Morteau et au gras de jambon.
  • CEMT : Patrick Balkany : « Ecoute Eric, si tu vas en taule tu leur dis que tu as très mal au dos, normalement ils devraient te laisser sortir. »
  • ML : Le train est le moyen de transport le plus sûr après le scooter de Depardieu.
  • NS : Nicolas Sarkozy : « Mon bracelet électronique a sonné pendant toute la marche contre l’antisémitisme, j’ai été obligé de dire que c’était ma dernière Rolex. »
  • JD : Sympa cette petite loi qui ne permet plus de s’acheter du riz ou des pâtes avec les tickets resto mais seulement des sandwichs Sodebo et des salades en plastiques à 6 €. Décidément la macronie ne nous laisse rien. Même pas des miettes. *
  • CEMT : Elisabeth Borne : « Ecoutez, j’ai totalement confiance en Eric Dupont-Moretti, il peut très bien diriger le Ministère de la Justice depuis sa cellule de prison. »
  • ML : Les mômes, on leur a inculqué le « No future », mais ce n’était pas pour qu’ils deviennent carrément « No conjugaison » !
  • SD : Vous pouvez rire mais n’empêche, le message « Je n’autorise pas Facebook etc. » ça a fonctionné pour moi. Je n’ai pas encore vu mes photos de profil dans Closer ou mes publications dans Philosophie Magazine.
  • CEMT : Pascal Praud : « Franchement c’est dégueulasse de ressortir les conneries que j’ai dites il y a cinq ans alors que je dis plein de conneries toutes fraîches tous les jours ! »
  • RR : Prendre un café dans le 7ème arrondissement, c’est entendre sa voisine de table se plaindre que sa bague en diamant Chaumet est trop grande car Hubert l’a achetée sans elle et qu’elle est très contrariée que son amie Pénélope porte la même.
  • ML : L’inventeur de la tong n’est certainement pas celui du WC turque.
  • SD : Il paraît que quand un chat nous montre son anus, c’est qu’il a confiance en nous. À mon avis c’est le même principe chez les êtres humains.
  • NP : Ce qui va le mieux avec le beaujolais nouveau c’est la banane et les fraises Tagada. Vu que c’est avec ça qu’ils le fabriquent.
  • ZZ : Accusé d’avoir drogué une élue, un sénateur placé en garde à vue. Du coup on va retirer des aides financières à sa famille ?
  • RR : Si les hommes avaient autant de courage pour partir au front que pour annoncer une rupture, il n’y aurait jamais de guerre.
  • PF : Elisabeth Lévy a décidé d’arrêter de boire la très célèbre boisson jaune et anisée. 350 emplois directement menacés chez Ricard.
  • PA : Il suffit de créer une taxe sur les fautes d’orthographe sur internet. En trois mois, la dette de la France est réglée et en un an on rachète la Chine.
  • RR : Est-ce qu’on peut arrêter de taper sur les Juifs et les Musulmans et retrouver un peu de paix en relançant le débat sur les crèches de Noël ?
  • PA : Le problème quand tu rends trop service aux autres, c’est que le jour où tu ne le fais pas, c’est toi le méchant.

*Ajournée à un an. On nous annonce ça comme une « bonne » nouvelle. Ah d’accord… Maintenant, la bonne nouvelle du gouvernement c’est quand on annule une mauvaise idée ?

Illustration d’après une photo de Martin Schoeller.

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RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les initiales sont celles des auteurs, ou les premières lettres de leur pseudo. Illustration ou montage d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site, mon blog, mon Insta. Merci d’avance.

Les Fessebouqueries de novembre 2013

Comme l’actu humoristique est pratiquement à sec, les guerres, tueries, tempêtes etc… ne font pas rire, je vous en ressers une d’il y a dix ans et vous verrez que rien ici, non rien n’a changé, comme le chantait Johnny sur des paroles de Jean-Jacques Debout qui jouait du piano assis en sirotant du jus de Goyave ou Eddie Vartan, le futur beau-frère, dans le film camarguais, donc voilà, débrouillez-vous avec les infos oubliées…

Comme disent les proverbes : bonnets rouges par centaines, débuts de la migraine, bonnets rouges par milliers, emmerdements routiers // armistice en novembre, Depardieu en décembre // Tant va la cruche allo que les chances ont d’amour (un proverbe mal traduit du danois) // Si tu kraines un peu nase tu cariocras pas // pas de radars que du Qatar (proverbe oriental mal traduit)  // Quand le porc tique, le chalut coule // la Hollande est un plat pays qui se mange froid…

– OVH : Aujourd’hui, journée international des violences faites aux femmes. Profitez en les mecs, ça vous reposera de ne pas tabasser vos meufs pendant une journée.

– GR : Des paysans bretons droitards qui ont dégradé leur région depuis des décennies sèment la pagaille pour faire payer leurs erreurs

– GR : Bruno Le Maire qui comme sa femme vit grassement sur nos impôts veut diminuer la durée d’indemnisation du chômeur pour le forcer à bosser

– PB … lance aux bonnets rouges, en désignant les algues vertes, un vibrant : « That’s hénaff! »

– DM : La seule possibilité de voir des poilus est d’aller saluer ma concierge portugaise

– RP : Je ne comprends pas cette prostituée qui enclenche le compteur alors que je suis à peine rentré… Ah je me suis gouré, c’est un taxi !

– FB : après le 11 novembre, le bonnet rouge devient définitivement un signe de beaufitude UMPFN et c ‘est très bien, ça permet de voir les cons de loin

– DA : Je me demande si les Chinois qui font du tourisme à Paris savent qu’ils achètent des souvenirs fabriqués chez eux ?

– OM : la banane fait führer en ce moment.

– OV : Lara Fabian devient sourde, Michel Sardou perd sa voix… Cette année la fête de la musique tombe en novembre !

– HDD : Ne restons pas muets face à la bananisation du racisme.

– HD : Folle actualité…..un curé enlevé en Afrique…on ne prêtre qu’aux riches…..

– AE : Qu’ouis-je ? La hausse de TVA touchera aussi le cuir et le latex !!!

– OV : Vous n’arriverez pas à me faire croire que c’est vraiment par hasard que la journée mondiale du diabète tombe exactement deux semaines après Halloween.

– HD : Quand il s’est agi d’enterrer cet homme à Pétaouchnok ..les problèmes ont commencé… on s’est rendu compte que Pétaouchnok était une fausse commune.

– OV : La Manif pour Tous a un an. Il est donc tout à fait normal qu’elle continue à baver et à jeter son caca partout.

– FG : Depardieu, on se fout de sa gueule mais maintenant qu’il est belge, lui au moins il ira à la Coupe du Monde…

– KS : En 2010, les bleus n’avaient pas voulu descendre du bus. En 2014, ils ne vont même pas y monter.

– HD : J’ai l’impression que les footeux.. s’ils veulent voir le Brésil… il leur restera le Bois de Boulogne !!!!

– ML : Henri Guaino : « Sans Sarkozy, il n’y aurait plus de démocratie en France, en Europe et dans le monde ». …Sans Riton, je n’aurais pas perdu 2 heures de ma matinée à essayer de trouver une meilleure blague que la sienne.

– EO : Si j’avais un gosse le plus dur ne serait pas de lui annoncer que le Père Noël n’existe pas, mais de lui avouer que Nabilla existe vraiment.

– OV : Je ne comprends vraiment pas pourquoi Nadine Morano tient autant à être tête de liste aux Européennes alors qu’elle est déjà tête de tellement de choses: lard, nœud, con, turc…

– DT : Victoria et David Beckham ont confié une partie de leur garde-robe à la Croix Rouge pour qu’elle soit vendue au profit des victimes du typhon Haiyan qui a fait plus de 5.200 morts aux Philippines : Avec ça, les philippins vont comprendre que le bonheur est tailleur.

– HD : Lassée par ces mains baladeuses …elle déposa une main courante….

– OV : Tu crois que ton lundi est pourri ? Alors imagine un peu celui du type qui a trouvé un corps calciné au Bois de Boulogne et qui va maintenant devoir expliquer à sa femme ce qu’il faisait là.

– JPT : En ce moment, au FN, les rats quittent la Marine.

– OK : Les plus défavorisés se plaignent que les soins dentaires sont hors de prix ! Oui et ? De toute façon ils n’ont plus les moyens de manger !

– LB : Je crois que le mec avec l’accent du bled du call center Orange m’a pris pour un con quand il m’a dit qu’il s’appelait Christophe Dupont.
– RC : « Le soja et le sperme ont tous deux des propriétés anti-vieillissement » Je vais dire ça à ma copine. Et ajouter que le soja est cancérigène.

– JC : Si, selon Henri Guaino, l’homme noir n’est pas entré dans l’Histoire, certains hommes blancs sont à l’évidence entrés dans la Connerie, et par la grande porte.

– JPT : Je ne suis pas sûr de bien comprendre : pour s’en prendre au proxénétisme, on propose de s’en prendre d’abord aux prostituées ou aux clients. Pourquoi pas aux proxénètes eux-mêmes ? Les priver de leur outil de travail en les émasculant me paraît une solution raisonnable.

– JPT : Une tendre pensée pour Georgette et Bernard, les suicidés octogénaires de l’hôtel Lutétia. Leur courage et leur détermination sont une gifle au visage d’une société lâche et obtuse, incapable d’affronter les vraies questions d’humanité sans se réfugier derrière la robe noire d’un curé ou la blouse blanche d’un médecin.

– OV : La différence entre un ouvrier et un patron du CAC 40 c’est que le patron a une retraite chapeau alors que l’ouvrier a une retraite bob Ricard.

– PL : La vanne du jour en quatre mots : comité éthique du medef.

– DC : Hollande va t-il inverser son propos sur l’inversion de la courbe du chômage ?

– OK : Quand Brad Pitt rencontre Al Gore, sait-on ce que dit Pitt à Gore ?

– OV : Moins de vingt députés présents en séance pour la loi sur la pénalisation des clients des prostituées… Les autres font un dernier tour au Bois de Boulogne


Image : Peinture © de Gibergues,  

Un double suicide passionnant

J’ai eu peur d’avoir encore acheté un livre morbide mais non, c’est un roman passionnant plein de rebondissements. Les Amants du Lutetia, d’Emilie Frèche, se fonde sur un fait divers réel à savoir le suicide de deux époux âgés dans cet hôtel de luxe qui, après guerre, accueillit les rescapés des camps. Mais tout le reste est inventé.
La fille du couple suicidé, divorcée du père de leur fils, est atterrée lorsque la police lui apprend le suicide de ses parents, Ezra et Maud, octogénaires, dans une mise en scène digne de la vie de luxe qu’ils avaient menée (smoking, belles chaussures, robe Issey Miyake). L’effarement de leur fille ne fait que s’amplifier lorsqu’elle s’aperçoit que la personne qui va lui apprendre toutes les dispositions qu’ils ont prises est leur homme de confiance depuis toujours, un homme qu’elle n’a jamais rencontré : qu’elle ne s’inquiète pas pour l’héritage car leur superbe maison de Ramatuelle, les Bulles, ne lui coûtera rien grâce à l’ouverture d’un trust, et que leur appartement parisien a été vendu en viager. Ce qu’elle ignorait. Leur propre cérémonie d’adieu au Père Lachaise, c’est encore eux qui l’ont mise en scène, dress code blanc (seule elle et son ex mari sont en noir), musiques disco, costumes clinquants des croque-mort et vidéos, films etc…
Plus elle avance, plus elle en veut à ses parents, qui ne voulaient pas d’enfants et qui ne l’ont donc pas vraiment choyée, d’avoir ourdi leur mort depuis des mois, jusqu’à la veille du suicide où ils n’ont rien laissé transparaître. Elle ne cesse de critiquer leur égoïsme, leur vie de patachon, leur attachement à une image superficielle qu’ils voulaient toujours donner en très célèbres publicitaires qu’ils étaient devenus. Il n’y en avait que pour la galerie, les fêtes, les agapes, les potes, tout ce qui était tendance, chic et cher. Pour elle, rien. Juste une jeune fille au pair.
Pour leur défense, Maud et Ezra furent les seuls survivants de leurs deux familles. Ils se sont connus très jeunes, pris en charge ensemble, et petit à petit ont construits une relation indéfectible jusqu’à la mort : c’était leur pacte.
Peu à peu, elle va découvrir divers éléments de leur vie, en comprendre certains et, après s’être fâchée avec son fils qui adorait ses grands-parents, se faire aider pour tenter d’avaler le fait qu’ils l’aient une ultime fois abandonnée.
Notons que ce livre concoure à la réflexion sur le suicide assisté.
C’est un roman passionnant, les portraits sont complexes, les incursions dans le monde de la publicité y sont réalistes et la façon de faire renaître les années fastes, les années de liberté et de joyeuseté m’ont donné beaucoup de plaisir.

Les Amants du Lutetia d’Emilie Frèche, 2023 aux Editions Albin Michel. 380 pages, 21,90 €

Texte © dominique cozette




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