Que fœtus là ? #17

En Arabie Saoudite, société éminemment patriarcale, la vie appartient à l’homme. Toute relation sexuelle hors mariage est interdite. Une femme n’a pas le droit de sortir sans un homme de sa famille. Ici, la femme était en voiture avec un ami étudiant, première infraction, puis elle a été violée par sept hommes. Enceinte, elle a voulu avorter, ce qui est gravissime. Elle sera donc punie, sa peine sera multipliée par deux après appel, celle de ses violeurs aussi. Son avocat perdra sa licence pour avoir fait le buzz dans les medias. Sur internet, on relève beaucoup de cas semblables  qui ont lieu dans les pays pratiquant la charia : l’Arabie saoudite, le Koweït, le Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Qatar, l’Oman, le Yémen, l’Iran, le Pakistan, l’Afghanistan, la Libye. Au cours du XXe siècle, la charia a été introduite dans la législation de certains pays : le Soudan, l’Égypte en tant que «source du droit», quelques états du nord du Nigéria, et la Somalie. (Sources diverses)

Dernier jour de mon installation  « Que fœtus là » aux Portes ouvertes d’Ivry. Un booklet de toute la série de 60 cas est disponible.  (voir précédent article ici). Infos sur les Portes Ouvertes ici :
Texte et illustration © dominique cozette

Que fœtus là ? #16

En Thiérache, il est devenu courant de voir de très jeunes filles à la sortie des collèges avec une poussette. Ce ne sont pas des grandes sœurs mais de très jeunes mères, dès 14 ans, qui sont très fières d’avoir un bébé qu’elles aiment tendrement. Dans cette région où le taux de chômage est le plus élevé de la métropole, l’avenir ne fait pas rêver. Il n’y a pas de boulot ou de formation pour elles, leurs parents sont souvent trop pauvres  pour déménager. Alors, il arrive qu’elles désirent se réaliser à travers une grossesse : avoir un enfant reste le seul projet de vie possible et la maternité est valorisée. Elles vivent parfois avec le jeune père chez leurs parents, quand il ne fuit pas la paternité. La société ne les stigmatise pas, elles reçoivent des aides. Quelques-une reprennent l’école.

« Que fœtus là » est une série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre… (voir précédent article ici). et à voir lors de ma prochaine installation aux Portes Ouvertes d’Ivry le week-end des 24-25 septembre. Un booklet est prévu sur toutes les histoires de fœtus.
Texte et illustration © dominique cozette

Que fœtus là ? #15

Une Allemande de 65 ans, déjà mère de 13 enfants et grand-mère de 7, a subi une FIV en Ukraine, sans que les deux médecins se posent de question éthique, l’âge lui interdisant cette PMA en Allemagne. Elle accouchera à 26 semaines, par césarienne, de trois garçons et une fille, pesant seulement de 655 g à 960 g. C’est un cas unique au monde, mais ces grands prématurés sont extrêmement fragiles. La mère, très en forme, a déclaré aux journalistes que chacun est libre de devenir parent quand il le souhaite. D’autres cas sont connus. Une Indienne de 70 ans avait donné naissance à des jumeaux en 2008 grâce à un don d’ovocytes fécondés par son mari de 77 ans. Une autre Indienne de 70 ans a mis au monde son premier bébé en avril 2016. Une Espagnole, mère de jumeaux à 67 ans, est morte 3 ans plus tard d’un cancer. En France où la PMA n’est prise en charge par la sécu que jusqu’à 43 ans et sous conditions, il y a eu 400 accouchements de femmes de 48 ans et plus en 2014. Les risques principaux liés aux grossesses tardives sont le diabète gestationnel, l’éclampsie, l’hypertension, les fausses-couches et la mortalité fœtale.

« Que fœtus là » est une série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre… (voir précédent article ici). et à voir lors de ma prochaine installation aux Portes Ouvertes d’Ivry le week-end des 24-25 septembre. Un booklet est prévu sur toutes les histoires de fœtus.
Texte et illustration © dominique cozette


Que fœtus là ? #14

En France, l’âge moyen du premier rapport tourne autour de 17 ans. Environ 80% des ados se protègent dès la première fois. 70% des filles font l’amour par amour. 10 000 adolescentes se  retrouvent enceintes chaque année. 6700 avortent.

« Que fœtus là » est une série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)
Texte et illustration © dominique cozette

Que fœtus là ? #13

R.D, ministre du gouvernement Fillon, a fait un bébé toute seule. L’identité du père n’a pas filtré malgré le harcèlement médiatique. Trois ans plus tard, R.D. a assigné D.D., un richissime homme d’affaires avec qui elle avait eu une aventure, pour une reconnaissance en paternité. Ajoutons que R.D. est revenue travailler cinq jours après son accouchement, en talons aiguilles et ses dossiers sous le bras, ce qui a fait hurler les  défenseurs des droits des femmes.
L’homme a refusé de se soumettre à un test de paternité, ce qui a été reconnu comme un aveu de paternité lors de l’appel en janvier 2016. Il devra verser une pension de 2500 € à l’enfant contre les 6000 demandés par RD. (C’est petit bras, tout ça, non ?) Ici, un article qui dit tout sur l’affaire et la fortune du papa.

« Que fœtus là » est une nouvelle série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)
Texte et illustration © dominique cozette

Que fœtus là ? #12

La situation dans la jungle de migrante est très difficile à vivre lorsqu’on est une femme enceinte : manque d’hygiène, de confort, de sécurité et insalubrité ne sont en effet pas les conditions idéales pour attendre un bébé. Bien souvent, les migrantes ignorent à quel stade de grossesse elles en sont, n’ayant plus en tête la date de leurs dernières règles. Mais à Grande-Synthe, pas loin de Calais, l’association Gynécologie sans frontières a installé son camion médical, prêté par la municipalité : une table d’examen et un appareil d’échographie, plus la bonne volonté de gynécologues bénévoles. Ce n’est pas de trop pour soulager les femmes qu’il faut aussi convaincre de rester au moins jusqu’à leur accouchement plutôt que de tenter une traversée de la Manche

« Que fœtus là » est une nouvelle série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)
Texte et illustration © dominique cozette

Que fœtus là #11

Le père de la jeune fille enceinte l’a menacée de porter plainte contre son petit ami majeur pour qu’elle avorte. Or, selon la loi, nul ne peut obliger une femme à interrompre sa grossesse* (code de la santé publique article L2222-1). Le code pénal français punit jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende ceux qui provoquent ou tentent de provoquer un avortement chez une femme sans son consentement (art 223-10 du code pénal). De plus, la loi française protège les femmes contre toutes formes de discrimination, en particulier celles en lien avec la grossesse. Une exclusion du lycée, d’une école ou de l’université n’est donc pas possible. En France, environ 5000 bébés d’ados naissent contre 11000 il y a trente ans.
* A l’inverse, nul ne peut obliger une femme à poursuivre sa grossesse.

« Que fœtus là » est une nouvelle série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)
Texte et illustration © dominique cozette

 

Que fœtus là ? #10

L’Inde et les Etats-Unis sont les deux pays qui font de la GPA (gestation pour autrui) un immense business. En Inde, ce sont des femmes pauvres principalement qui louent leur ventre dans des usines à bébés pour 4000 $ — elles ne s’en cachent pas — de quoi payer le mariage de leur fille, des études, une maison, une boutique. Sperme et ovocytes fertilisés, congelés, sont envoyés par avion des quatre coins du monde, pour être implantés dans le ventre de ces femmes en batterie. Il y a des règles à respecter : les mères porteuses doivent avoir un enfant, ne pas faire plus de deux GPA, obtenir le consentement de leur époux, avoir entre 21 et 35 ans, et surtout renoncer à tout droit sur le bébé à naître. Il est interdit de connaître le sexe du bébé avant la naissance.
Aux Etats-Unis, on parle plus de don de vie, même si les mères porteuses (qui ne fournissent jamais les ovocytes pour des questions juridiques) sont très bien indemnisées, 10 à 20 fois plus. Des agences énormes bardées d’avocats, offrant un vaste choix en ligne font florès et, à l’inverse de l’Inde, autorisent la GPA aux célibataires et homosexuels.
Dans les deux pays, les parents demandeurs viennent de partout. Le problème, c’est de pouvoir inscrire l’état civil des bébés dans leur pays, car quand c’est interdit, comme en France, les démêlées juridiques sont sans fin. Même si la circulaire Taubira a accordé la nationalité française à des enfants sans statut légal, dans l’intérêt des enfants uniquement mais sans que la filiation avec le parent soit établie.

« Que fœtus là » est une nouvelle série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)
Texte et illustration © dominique cozette

Que fœtus là ? #9

Encore faut-il qu’il y ait eu du sperme. Donc notre vierge Marie qui, selon la légende, n’avait rien d’une batifoleuse, est une exception. Etre enceinte sans contact masculin ni insémination relève du miracle. Quant aux femmes, en général des jeunes filles qui veulent garder leur virginité, elles doivent faire attention à leur cycle. Lors de la période de fécondation, si leur compagnon éjacule sur la vulve et que la glaire est arrivée jusqu’à celle-ci, les spermatozoïdes peuvent remonter alors dans le vagin. L’hymen ne représente pas une barrière puisque de toute façon, il n’est pas hermétique. Parfois aussi, la femme souffre de vaginisme, contraction du vagin qui interdit la pénétration du sexe de l’homme mais les spermatozoïdes peuvent pénétrer dans le vagin par des caresses digitales après éjaculation sur la vulve.

« Que fœtus là » est une nouvelle série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)

Texte et illustration © dominique cozette

Que fœtus là ? #8

Le déni de grossesse touche entre 1600 et 2000 femmes en France par an, d’après le médecin qui préside l’association qui milite pour la reconnaissance de cette pathologie. 300 d’entre elles ne s’en rendent compte qu’en accouchant, dont 80 en dehors de structures
hospitalières. Ce sont elles qui sont le plus en danger, à cause des hémorragies. Mais leur bébé aussi, qui peut mourir faute de soin, être abandonné dans une poubelle, voire être tué et parfois enterré.  Ou conservé dans un congélateur comme l’a révélé l’affaire Véronique Courjault, une mère qui, par ailleurs, s’occupait très bien de ses autres enfants.

« Que fœtus là » est une nouvelle série où je m’interroge sur l’origine de l’humanité par le biais du fœtus : Comment es-tu arrivé là ? Qui t’a fait ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Etait-ce par désir, par défi, par ignorance, de force, par conformisme, par habitude, par instinct de procréation, par esprit de domination, par accident ?… Cette extraordinaire banalité qu’est la procréation,  j’ai eu envie d’en savoir plus et de la partager. A suivre…(voir précédent article ici)

Texte et illustration © dominique cozette

Social media & sharing icons powered by UltimatelySocial
Twitter