Des bons voeux testostéronés !

Chère UMP du Groupe Val de Marne Autrement, ,
merci beaucoup pour tes voeux, c’est tellement sympa de ta part moi qui dis pis que pendre de toi, de tes penchants réac, de ta calamiteuse bicéphalie, hé bien tu vois, je fais mon mea culpa, chouette bande de ma-couille.
Oui, vous avez l’air cool sur la photo, et j’aimerais bien vous rencontrer pour qu’on échange un peu sur diverses choses comme par exemple le foot, le noeud de cravate,  le mariage gay — j’aime pas trop le terme de mariage pour tous — ainsi vous pourriez m’expliquer comment vous faites pour ne pas devenir pédés en étant  toujours entre mecs. Je plaisante ! Je sais que vous n’êtes pas homophobes, juste un peu coincés du col… Que vous n’êtes pas non plus misogynes, juste que vous préférez casquer  pour cause de non-parité. Ça en fait des sommes, dites-donc ! Des millions ! J’ai lu que ça s’élevait  à plus de 4 millions par an durant le dernier quinquennat. C’est pas pour dire, mais ça fait mal aux fesses, non ?
D’ailleurs, je me demande ce qu’est-ce qu’elles foutent, ces deux nanas sur la photo, Marie-France et Catherine. Elles apportent le café, elles photocopient les rapports ?
Sinon, c’est chouette, votre carte de voeux. Bon, y a pas beaucoup de couleurs, je veux dire de couleurs de peaux, pourtant, dans le Val de Marne, on a un sacré nuancier…
Bref, je vous souhaite à mon tour  une belle année, qu’elle vous ouvre l’esprit et les yeux, qu’elle vous apporte un brin de modernité, qu’elle époussète vos vieilles idées.  Mais je ne vous embrasse pas, je suis allergique à la poussière.

Le costume du président est avancé…

Flamby, alias Fraise des bois,  alias Bisounours et autres gentillesses momolles, vient de recevoir son costume présidentiel. Ça faisait des mois qu’il l’avait commandé, un peu avant les élections. Mais il attendait que son poids se stabilise pour en ratifier l’ordre.
Voilà, c’est fait.
Mais comment est-ce qu’on fabrique un costume présidentiel ? Cela consiste d’abord à tailler des costards à l’impétrant puis au nouvel élu, généralement c’est l’opposition, avec ses mains d’argent et ses langues de pute, qui s’en charge gracieusement. De tous bords, pas une mieux qu’une autre, hein !
Au bout d’un certain temps, le roi est nu. C’est ce qu’on dit aux médias de dire.
Une fois que le roi est nu, flûte, c’est quand même le président, il représente du monde, des affairistes, des financiers, des capitaines d’industrie, des grands sportifs, des exilés fiscaux, des artistes de cinéma et des fabricants de parfums et de camembert. Ça la fout mal, c’est la France qui en prend pour son grade. Alors on se demande ce qu’il faut bien faire pour rhabiller le chef – ne pas confondre avec habiller pour l’hiver.
Ce qu’il faut avant tout, c’est une menace physique, guerre,  putsch, attentats.
Voyez Bush, cette lumière d’outre-atlantique, le président le plus ridicule du monde occidental. Il a suffi qu’il soit là. Où ? Là. En fait, il était dans une école, et il est resté tétanisé, bouche ouverte pendant 5 minutes, ne sachant comment réagir en l’absence de ses nombreux conseillers en réactions. Mais devant la gravité des faits de ce 11 septembre, sa bouche bée et son oeil torve ont vite était oubliés. Lorsqu’il a lu le texte qu’on lui avait pondu dans lequel il évoquait l’Axe du Mal et ses Armes de Destruction Massive, il a endossé le costume de président de plus grosse démocratie du monde. Clap clap clap.
Notre président d’avant, lui, a touché le jackpot avec la résolution d’un conflit géorgien alors qu’il était — chance extrême — président de l’union européenne. Clap clap clap.
Notre nouveau président (on a le droit de dire nouveau pendant un an) vient de recevoir son costard, sur mesures siouplait, avec les compliments de tout ce qui compte d’officiels, de têtes pensantes, de décisionnaires et ex-décisionnaires, en disant : « on y va ». A la guerre.
Je ne voudrais pas que vous pensiez que je critique la position de monsieur Hollande. Non. Ce n’est pas le sujet. Le sujet c’est : tous les médias aujourd’hui ont porté Hollande au pinacle parce qu’il avait lancé une action militaire. Tous. Tous les partis, plus ou moins, tous les occidentaux pratiquement. Monsieur Hollande a certainement beaucoup travaillé pour prendre cette décision, je ne dis pas.
Mais ce que je trouve drôle c’est qu’il « suffit » de déclarer la guerre pour prendre une hénaurme envergure. Il aurait pu faire des miracles, endiguer le chômage, enrichir les pauvres, enrichir les riches, faire redémarrer la boîte à Carlos (Ghosn), annuler la dette, obtenir un quatrième A, il n’en aurait pas  été aussi admiré.
C’est pas pour autant qu’on va lui demander de mettre son treillis, de crapahuter dans le désert, d’appuyer sur la gâchette ou d’éventrer l’ennemi. Non, bien sûr. Le courage de ce genre de décision, ça n’a rien à voir, c’est complètement pas ça.
Ainsi l’homme, c’est toujours un petit garçon. Le goût de la guerre, des armes, des combats. Une drogue.
Pourquoi ?
Parce que c’est de l’adrénaline, du sang, du boucan, des tactiques, des explosions, des gros titres, des envoyés spéciaux, des bombardements, de la boue, des atrocités, des larmes, des honneurs, des médailles, des uniformes, de marches au pas, des casques, des victoires, des batailles, des images, des histoires, des héros, des traites, des lâches, des odeurs de poudre, des drapeaux, du métal, des barouds, des sacrifices, des vies risquées, gâchées, offertes, de l’honneur, de la virilitude, de l’intimidation, de la force, du recul, des cérémonies, de la merde, de la mort.
Le reste, évidemment, c’est de la gnognotte…

Texte et peinture © dominique cozette

Ma démocratie fout le camp… la tienne aussi, mon frère européen ! Gaffe !

Petit rappel : démos, ça veut dire peuple, cratie, le pouvoir. Donc le pouvoir au peuple, c’est comme ça qu’on aime avoir un certain contrôle sur les affaires de notre pays. Certes, pas énorme, de plus en plus rogné par les ceuss qui aiment bien aussi le pouvoir :  banquiers, hommes d’affaires, dirigeants de tout poil. Sont pas très peuple, ces gens-là, sauf pour se faire servir par lui ou le presser jusqu’à l’os. Le reste, rien à battre.
Il se trouve qu’aujourd’hui, on est au bord de se faire piquer tout ce qui nous reste de pouvoir par la grande collective des avides de pognon, les grosses banques, qui vont faire leurs choux gras de manière incontrôlable et irréversible grâce au fameux traité ou commission ou pacte ou encore mécanisme (vas-y que je t’embrouille) financier européen, le gros traité énorme que Sarkozy a concocté avec Merkel, que Mélenchon a vivement critiqué*  et pour lequel il a fustigé Hollande de s’être abstenu au lieu de le suivre.
Un article détaillé est à lire ici sur l’aberration de ce pacte. Un passage est assez édifiant sur l’omnipotence et l’immunité totale de ses gouverneurs / administrateurs qui deviendront intouchables  :
« Last but not least : le MES et ses dirigeants agiront dans l’impunité totale : « Le président du conseil des gouverneurs, les gouverneurs, les gouverneurs suppléants, les administrateurs, les administrateurs suppléants ainsi que le directeur général et les autres agents du MES ne peuvent faire l’objet de poursuites à raison des actes accomplis dans l’exercice officiel de leurs fonctions et bénéficient de l’inviolabilité de leurs papiers et documents officiels », stipule l’article 35 (immunité des personnes) [7]. Seul le directeur général peut lever l’immunité d’un employé du MES. Et seul le conseil des gouverneurs peut faire de même pour les gouverneurs et les administrateurs. En clair : le linge sale sera lavé en famille et en toute discrétion. En cas de litige entre le MES et l’un de ses États membres, ce sera la Cour de justice européenne qui tranchera. C’est la seule occasion où une institution extérieure peut intervenir sur ce qui s’y déroule. »
Sympa, non ? Pour éviter de se faire voler la démocratie par les ploutocrates, signez la lettre ouverte à François Hollande, formulée par la Fondation Copernic, asssortie d’une pétition.
Et merci de la faire circuler.

texte et illustration  dominique cozette

PS du lendemain : j’ai retiré le lien sur Mélanchon car il avait l’air viral. Mais il est visible sur le net à Mélanchon MES sur Google.

Un président de la république fait une bien bonne blague avant de partir.


Dépité de n’avoir pas été réélu et fortement irrité que son adversaire, sur lequel il n’aurait pas parié un fifrelin tellement il le tenait en mésestime, Nicolas S., président d’une république qu’il avait rendue bananière, chercha comment se venger de son successeur, François H., homme normal et habituellement serein.
Comme Nicolas S. avait perdu le sens commun, il avait d’abord envisagé de mettre plusieurs contrats sur la tête de François H. Mais les conseillers, ceux qui lui étaient encore fidèles, lui déconseillèrent pareil forfait qui leur paraissait cousu de fil blanc. Et qui risquait d’entraîner son auteur dans des aventures judiciaires dramatiques. Ayant donné naissance à une petite fille, son épouse d’origine italienne  lui demanda de ne pas mener une affaire qui pût la laisser pantoise.
Pendant qu’il réfléchissait à ce qu’il pourrait faire de vilain, le courrier de félicitation adressé à son successeur s’accumulait dans la palais que Nicolas S. occupait encore légitimement. Alors, il eut un sourire sardonique, comme il en avait souvent, et pria qu’on fît venir les stagiaires attachés à sa personne. Il leur demanda de rassembler « tous ces papiers inutiles » et de les broyer illico.
Le jour de la passation de pouvoir, les deux présidents, l’ancien et le nouveau, s’enfermèrent un certain temps en tête à tête. Lorsqu’ils ressortirent, Nicolas S. avait l’air  guilleret. François H. donnait plutôt des signes d’impatience à vite entrer dans son nouveau bureau sans raccompagner Nicolas S. Ce que d’aucuns prirent pour de l’incivilité n’était en fait que l’attitude normale d’un homme venant de subir une  contrariété. De plus,  le mot  « pigeon » n’était pas inscrit sur son front dégarni.
Gageons qu’il demandera à son département courrier de ne pas faire suivre les plis adressés à son prédécesseur. Mais qui avait encore besoin de lui écrire ?

Article de presse ici

Texte et bidouillage photo ® © dominique cozette

La gent féminine expliquée au nouveau gouvernement

Le candidat devenu président nous a (nous avait ?) promis une république exemplaire notamment par l’application de la loi sur la parité.
Il l’a appliquée. En façade. Comme on met un font de teint pour avoir bonne mine, une poudre pour ne pas luire, un masque pour dissimuler. Mais derrière ? Que dalle ! Tout un troupeaux de cravateux à chaussures cirées et voix grave(leuse). Qu’on en juge : 22 des 34 cabinets du gouvernement ne sont composés que d’hommes, les 2/3 quoi, ce qui ne veut pas dire que le tiers restant est féminin, loin s’en faut. C’est grosso modo, 38 femmes sur 140 postes, et très peu à des postes de direction *. Donc la parité, quelle parité ? oui, vous monsieur qui prenez le train comme tout le monde… La parité, ça veut dire le même nombre d’hommes que de femmes à des postes équivalents.
Mais alors, me demanderez vous, l’oeil dans le vague : qu’est-ce qu’une femme ?
Eh bien, voyez-vous, monsieur le président, une femme c’est un homme comme les autres. A part qu’elle n’a pas de bite mais qu’elle a deux seins, je précise pour les esprits basiques. A part ça, elle passe un peu de temps de sa vie à fabriquer des enfants dont la république se félicite de la prolifération pour en faire une nation jeune mais que l’éthique n’autorise pas à fabriquer dans un autre ventre. (Problème insurmontable pour un cerveau d’homme formaté : comment confier des responsabilités à un être destiné à pondre et à couver).
Sinon, au niveau du reste, de ce qui est utile pour diriger un pays, c’est à dire un cerveau avec ce qu’il génère de dispositions, c’est pratiquement pareil pour les deux sexes :
Une femme est aussi intelligente qu’un homme mais elle peut être aussi conne.
Une femme est aussi bosseuse qu’un homme mais elle peut être une sacrée feignasse.
Une femme est aussi sincère qu’un homme mais elle peut être une super menteuse.
Une femme est aussi honnête qu’un homme mais elle peut être une sale profiteuse.
Une femme a un esprit aussi élevé qu’un homme mais elle peut être une sale réac.
Rappelons aussi que tout comme un homme, une femme peut être casse-noix, allumeuse, prétentieuse, donneuse de leçons, coquette, masculine mais aussi courageuse, protectrice, modeste, ardente, féminine et fidèle.
Bref, une femme a tout ce qu’il faut pour les diverses fonctions gouvernementales. Sauf qu’elle a pris un peu de retard dans son implication aux « affaires » et qu’en général, elle n’éprouve pas le besoin de disposer d’une charmante personne tarifée pour l’accompagner dans ses déplacements ou la distraire dans les réunions sévèrement testostéronées.
Voilà, monsieur cher président ce que j’avais à vous dire sur votre imparité. Tout ça la fout très mâle et je vous en veux déjà.
J’espère que mes lecteurs/trices sont suffisamment concernés pour tenter de faire parvenir cet article jusqu’à vous. Que je suis naïve, parfois !

* J’ai fouillassé auprès du Figaro, pensant avoir des chiffres précis. Le plus drôle, c’est que leur article sur la parité loupée se réfère … à l’article de Libé ! Le Fig aurait-il perdu la main comme journal de l’opposition ou quoi ? Là, c’était vraiment le moment de l’ouvrir.

Texte et détail de tableau © dominique cozette

Mais qui est ce grand auteur Stéphane Camus cité par le président ?

Portrait officiel de Stépane Camus

 

Pour changer, je vous fais quelques twistitteries sur la bourde culturelle de not’ pauv’ candidat exténué par sa campagne et qui n’arrive plus à retenir les citations écrites par Gaino qui doit s’arracher les tifs en l’entendant citer Stéphane Camus. Ah ah ah, je sais, c’est pas gentil mais je n’ai pas envie d’être gentille avec ce personnage. Et puis, elle est trop bonne, franchement. Encore, il aurait dit Renaud Camus . Et Twitter de balancer :
– Stéphane Camus, c’était pas celui qui voulait donner le droit de vote à L’Etranger ?
– Quand Sarko rend hommage à l’écrivain « Stéphane » Camus …. Parce qu’il se sent Mallarmé pour le 2ème tour ?
– Comment ne pas s’incliner devant Sarkozy qui connaît si bien nos grands auteurs Stéphane Camus, Roger Hugo, Zadig et Voltaire, Jean Valjean
– Si Stéphane Camus était encore là , je ne sais pas si il voterait Jean Pierre Sarkozy …
– C’est qui Stéphane Camus ? Bon, je regarderai plus tard, j’ai l’œuvre complète d’Alain Proust à terminer. J’en suis à « Du côté de chez oime »
– Demain, je vais voir le spectacle de Stéphane Camus à l’Olympia…
– Je pose la question : Mickaël Vendetta a-t-il lu Stéphane Camus ?
– J’ai relu « L’immigré » de Stéphane Camus. Vachement bon quand même.
– Zadig & Voltaire, Stéphane Camus, La princesse de Clèves, « Roujon Macquart ». Un quinquennat littéraire..
– Stéphane Camus, c’est pas ce mec qui a écrit la préface de Zadig et Voltaire ?
– Mr Sarkozy, Stéphane Camus est connu ds sa famille pr tenir le Brico Dépot de Lille,
– Bon ben c’était chouette cette foule qui hurle à chaque fois que le mot « étranger » est prononcé et ce candidat qui cite « Stéphane Camus »
– Je peux pas, je dois relire Stéphane Camus . Qui travaille pour de VRAI demain ?
– Sarkozy qui cite Stéphane Camus (sic). Visiblement, Carla a encore du boulot pour éduquer son mari.
– Albert Camus est devenu Stéphane Camus à Avignon ..Il doit confondre avec Courbit..
– Dommage que les enfants de Camus aient refusé le Panthéon. « Entre ici, Stéphane Camus » , ça m’aurait fait l’année ça

Sarko dément : « Je n’ai jamais parlé de Stéphane Camus ! » Mais si, c’est ici, on peut s’en assurer.
Quand on dit « darko dément »,  ça veut dire qu’il dément (ce qui fait preuve d’une certaine imbécillité dans notre monde où tout est filmé) ou qu’il est dément ?

Dessin © dominique cozette

Donne-moi une chance encore, dis, recommençons !

…je te jure que j’ai bien changé
Tu ne me reconnaîtrais plus…
On connaît tous cette formidable chanson (ici) de l’immense Nougaro qui dépeint à merveille ces types qui, après s’être comportés de façon minable, tâchent de se faire pardonner … pour mieux recommencer.
Vous en êtes là, mon pauvre Nicolas Sarkozy, à brouiller l’image pitoyable d’un quinquennat loupé, cherchant à regagner la confiance de millions de crédules que vous avez subornés avec force arguments fallacieux inventés par vos troupes d’élites de conseillers aussi avisés que cette vieille pomme fripée de vieux fils de vieille pub et cette omni-présente girouette diarrhéique d’idées « tout&soncontraire.com » d’Attali, entre autres.
Cher (je dis cher car vous coûtez cher à mon pays) Nicolas Sarkozy, vous voici en une de Paris Match, oui, le journal de votre « frère » Arnaud L.  qui vous humilia jadis en montrant un autre homme que vous au bras de votre légitime adorée (que vous remplaçâtes effroyablement vite en allant acheter un frigo chez Darty — le futur magasin beau-père de votre fils chéri ex futur directeur de l’Epad — avec une compagne journaliste , vite elle-même supplantée par du « solide », de l’Italien, de l’artistico-gaucho-intello que vous transformâtes illico presto en potiche empotée mal à droite). Vous voici donc en une de ce canard pour mémères, où vous promettez d’être différent.
Différent de qui, de quoi, duquel ? Parce vous aviez déjà changé, il y a peu, quand au fond des sondages, vous nous promîtes avec une humilité « de fonction » mais qui vous allait comme une paire de brodequins à un cul de basse fosse, d’être mieux. Enfin ce genre, n’ayant que peu usé mon ouïe à vos salamalecs politico-mensongers.  Donc, cette fois, la différence, c’est où qu’elle est,  pour parler comme vous ? Hein ? Vous en êtes où de votre changement de cap, de votre retournement de veste ? Vous avez fait un tour complet ou pas encore ?
Et puis vos électeurs fidèles, ceux qui vous adorent (comme le veau d’or), qui vous tapent sur l’épaule et apprécient tant le petit Poutine qui s’agite en vous, qu’en faites-vous ? Ne serait-ce pas de la « méprisence » (je vous cite encore) que de les planter comme de vieilles chaussettes pour aller faire le joli coeur tout neuf devant d’autres qui ne vous aiment pas, mais alors pas du tout ? Gaffe, si vos fans ne vous reconnaissent plus, ils risquent d’aller sur Mélanchon !  A moins que…
Je vais vous conseiller  un truc, cher président : si vous donniez à ceux qui aiment la poudre au yeux et ne savent pas sur quelle talonnette voter quelques preuves tangibles qui corroboreraient votre promesse  ? Comme par exemple virer la sale équipe qui vous entoure, saquer vos bonimenteurs et menteuses, faire place nette des pompeurs de l’argent publique, abandonner les trimballeurs de  casseroles aux fesses, lourder vos amitiés suspectes avec ceux que vous engraissez pour aller s’éclater dans les paradis fiscaux… hé, ça fait du monde,  la liste est trop longues de conditions infaisables en si peu de temps pour convaincre les  veaux (comme disait votre modèle de Gaulle) de vous suivre.
Alors, cher Nicolas Sarkozy, je vous en conjure, restez ainsi, perdez dignement cette élection et continuez à faire le guignol. Montez sur scène. Au lieu de ronfler pendant vos calamiteux meetings, madame Choucroute à Chichi, monsieur Pipi dans l’Avion et tous les autres pourraient enfin vous éclater de rire au nez sans que vous n’en preniez ombrage…

texte © dominique cozette

 

L’halal, première préoccupation des Français ! Bon sang, mais c’est bien sûr !


Voilà un président qui connaît bien nos préoccupations ! Dont la première est la viande halal*. Ben, oui, s’il le dit, c’est que c’est vrai, c’est pas un menteur, ni un bonimenteur, notre fier président ! Pour paraphraser sa fabuleuse épouse, je ne m’y connais pas tellement mais franchement, je trouve qu’il  fait tout bien.
Donc, on va enfin pouvoir aborder ce tabou avec courage : la viande halal. Ne laissons pas l’horrible FN récupérer cet enjeu. Il y a assez de sujets dont on n’a rien à glander !
Le chômage, par exemple, c’est sûr, on s’en tape. Le pouvoir d’achat, on s’en bat l’oeil, les flancs et même autre chose. La santé, l’éducation, on s’en contrefout mais à un point ma pauv’ dame ! La dette publique,  on s’en tamponne le coquillard jusqu’au sang…! La lutte contre la précarité ou la délinquance, on s’en soucie comme de Colin-Tampon,  de notre première Pampers et de l’an 40 réunis, c’est rien de le dire ! Quant à la sauvegarde des services publics ou les problèmes de l’environnement, ça nous en touche une sans faire bouger l’autre comme l’énonçait élégamment le prédécesseur du président sortant presque sorti. Ne parlons pas du nucléaire, peu nous chaut ce petit sujet sans aucune espèce d’importance.
En revanche, la bidoche halal, ça c’est du sujet ! De la balle ! Quelle belle thématique ! Quels beaux débats en perspective ! Quelle belle campagne présidentielle finalement ! Quel courage d’affronter ce fondamental ! Sans ce coup de gueule sur l’halal , c’était l’hallali sur tous vos espoirs, mister president ! Ouf, on l’a échappé belle ! Et je vais vous dire, chers lecteurs :  subitement, je me sens fière d’être française…

*Poursuivant sa stratégie de la surenchère à droite, M. Sarkozy a tenu des propos étonnants, lundi 5 mars, lors de son déplacement à Saint-Quentin, dans l’Aisne : « Le premier sujet de préoccupation [et] de discussion des Français, je parle sous votre contrôle, c’est cette question de la viande halal. » (lemonde.fr du 6/3, entre autres)

Texte et peinture © dominique cozette

Epurations, par Philippe Torréton

Je ne résiste pas à partager cet article de Philippe Torréton qui commente avec une belle sagacité la glissade du petit candidat  sur une tranche de jambon.

« Un petit déplacement dans le sud ouest de la France tout en bas à gauche sur la carte géographique, au pays basque, à Bayonne, et patatras notre Président s’effondre comme ces caïds qui s’écroulent lorsque le vent tourne et que la garde rapprochée n’est plus si proche.

Le maire de Bayonne avait déconseillé au Président ce déplacement, il connaît son pays, ici ça chauffe facilement, ce n’est pas Paris où tout le monde dîne avec tout le monde, où tout le monde reçoit tout le monde, où tout le monde tutoie tout le monde, ici on s’en fout, on n’espère pas une direction de théâtre, une émission à la rentrée, une sortie de placard audiovisuel, la direction du service politique de TF1, la présidence de Veolia, le départ d’Anne Lauvergeon d’AREVA, l’interview exclusive de Carla Bruni, la mairie du 7e arrondissement de Paris. Ici on attend rien pour soi mais on espère beaucoup pour tout le monde.

Ici on est basque, d’abord, et on est loin, et ici, que l’on soit content ou pas content on le dit de la même façon, c’est à dire debout ensemble et dans les rues. Parce qu’ici, le maire donne les clefs de la ville pour que vive la fête pendant plusieurs jours. Pour faire court ici ce n’est pas le plateau du journal de vingt heure de TF1 ni celui de France2 ni une interview en terrasse avec David Pujadas ni un tête à tête avec Yves Calvi et Jean Pierre Pernaut; ici, on ne sélectionne pas les gens qui vont vous entourer pendant vos fausses conversations avec le monsieur ou la madame « Francequiselèvetôt », ici on ne choisit les gens en fonction de leur tailles pour ne pas montrer que le Président n’est pas bien grand, ici on ne vire pas un Préfet de la République parce qu’il a osé laissé libre des gens en colères criant leur rage sur le cortège présidentiel, ici on ne mobilise pas d’office et sans demander la permission aux parents les enfants des écoles afin de brandir des drapeaux lorsqu’on leur en donnera l’ordre devant le Président en visite, ici on ne fait pas un assemblage d’ouvriers pour créer une petite foule compacte autour du Président car le personnel de l’usine en question ne voulait pas être instrumentalisé, ici on tient pas à l’écart le personnel d’un hôpital en colère par une double rangée de CRS, ici on ne recrute pas des figurants pour faire nombre sur un chantier, ici c’est la France non épurée Monsieur le Président. A Bayonne c’est la France libre de votre service de communication.

Vous n’êtes pas tombé dans un guet-apens Monsieur le Président, vous vous êtes heurté à la France qui souffre et qui a l’outrecuidance de vous le faire savoir.

On ne peut pas pendant au moins cinq ans prendre des airs d’évidences, jouer des épaules pour affirmer un volontarisme sans prudence, ridiculiser les propos et les idées de vos adversaires, tout réduire en « pour ou contre », « noir ou blanc », « bien ou mal », « victime ou agresseur » et afficher un tel bilan après, on ne peut pas Monsieur le Président se poser en sauveur en permanence et ne sauver personne ou si peu, les Français ne veulent pas de coups de téléphone dans l’urgence à Lakshmi Mittal, d’un autre de Xavier Bertrand à ce PDG pour lui dire que ce qu’il fait n’est pas bien, de marchandages avec les copains plein aux as pour mettre de l’argent dans tel ou tel usine en difficultés, les français n’ont pas besoin de Zorro-bricolo, mais de lois protectrice du travail et de la dignité du travailleurs, les français ne veulent pas de cette politique du coup par coup en fonction des sondages et des échéances législatives, les français n’ont pas besoin d’un « parrain » mais d’un Président monsieur le Président.

Je crains que d’autres villes ne soient tentées de vous le faire savoir et d’ailleurs je lance un appel pour créer une sorte d’Intervilles politique qui consistera à ce que cette France non épurée malgré ces cinq années de sarkozysme, s’exprime comme elle le souhaite sur le passage du Président Candidat.

Pour l’instant Bayonne a frappé un grand coup, qui relèvera le défi ? »

texte © Philippe Torréton. Son blog ici / Dessin © dominique cozette

Menteurs ou pas menteurs, les candidats ? Réponse du véritomètre.

Allez sur le site : il est très clair.
Cette application, conçue et réalisée par i>TÉLÉ et OWNI, vise à vérifier le discours politique des six principaux candidats (François Bayrou, François Hollande, Eva Joly, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Sarkozy) durant la campagne présidentielle.
Cette application ne vise pas l’exhaustivité. Nous vérifions les interventions des candidats dans les grands rendez-vous médiatiques ainsi que leurs principaux discours. Certaines interventions ne contiennent parfois aucune citation pouvant être vérifiée : elles ne sont alors pas intégrées dans notre application.
Ça se présente ainsi :
Cliquez sur « données » et vous trouvez une arborescence de thèmes traités qui vous donneront les bons chiffres.

Consultez ce qu’affirment les candidats et en quelles circonstances :


Et d’un coup d’oeil, vous avez le classement pur et simple des candidats. Le plus menteur, le plus sincère. Implacable, madame Cartable !


Classement du lundi 20 février à  14 heures.

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