Le hasard fait bien les choses

A l’occasion de ces chroniques d’Elena Ferrante, je découvre Andrea Uccini qui illustre tellement joliment chaque chronique de l’écrivaine. Ce n’est pas un débutant puisqu’il sévit régulièrement au New-York Times, au Guardian, au Washington Post et au Wall Street Journal. Allez voir son site et regardez les images de près : elles relèvent d’une délicieuse poésie aux nuances subtiles.
Sinon, oui, les chroniques du livres, 51 en tout, ont été commandées à Elena Ferrante par the Guardian. Elle a fait l’exercice durant une année et c’est intéressant de comparer la sobriété réfléchie de ce livre au foisonnement de l’Amie Prodigieuse. On sent qu’elle a poli sa pensée pour aller le plus loin possible dans le sujet traité, la jalousie, la mort, l’écriture, le cinéma… et  nous donner à réfléchir.
C’est un très beau petit livre avec rabats à trous qui laissent passer les couleurs.

Chroniques du hasard par Elena Ferrante, titre original : L’invenzione occasionale. Traduit par Elsa Damien. 2019 aux éditions Gallimard. 174 pages. 16,50 €

Texte © dominique cozette

 

Une langue coupée, des rhabdomyoblastes et un perroquet salace.

Tout ça et bien d’autres choses sont dans le roman de Jorge Comensal, les Mutations. Mais késaco ? Hé bien il se trouve que le héros de l’histoire, Ramon, avocat d’affaires talentueux, se voit atteint d’un rare cancer de la langue qui oblige à l’ablation de celle-ci, appelée glossectomie. Il y a des tas de termes scientifique puisqu’on est face à des mutations, des fusions de PAX7 et de FOX1, des translocations dans les KRAS, NRAS, le FGFR4, et donc  rhabdomyoblastes. Si je vous vous dis tout ça, c’est parce que l’oncologue du patient s’imagine qu’il va pouvoir, avec un généticien pointu, faire une recherche inédite puis pondre un super article dans The Lancet qui le projettera dans la postérité.
Donc notre pauvre Ramon, que sa courageuse femme soutient et accompagne partout, mais décide finalement de tout puisqu’il n’a plus droit à la parole, se voit d’un coup privé de vie, isolé socialement, sans métier, sans motivation. D’ailleurs, il ne peut plus boire d’alcool et pour manger, sans langue pour diriger les aliments entre ses mâchoires, c’est très compliqué. Ses deux ados d’enfants accusent le coup, la fille se bourre de gâteaux et grossit, le fils disparaît de la vie familiale pour s’adonner à une masturbation effrénée. Heureusement, la bonne, dont il a aidé la mère malade à se soigner, lui fait un cadeau inattendu en la personne d’un perroquet qui ne connaît que des mots grossiers  mais semble comprendre ses pensées. Sa première pensée est de mettre sa famille à l’abri du besoin car son frère, un escroc auquel il a emprunté une forte somme pour se soigner (le Mexique n’est pas la France) a demandé l’hypothèque de sa maison. Un combat difficile à mener car sa femme, qui ne voit pas le mauvais côté de son beau-frère, s’y oppose fermement.
Pour alléger ses souffrances, Ramon se fait suivre (via des mots écrits sur un carnet) par une psy rescapée de deux cancers du sein, qui cultive du cannabis thérapeutique dont elle fait des biscuits pour ses patients. Que mangera la jeune fille gourmande…
Ce livre est amusant, caustique, très original, le premier du jeune auteur, par ailleurs très bel homme. Nous attendons la suite.

les Mutations de Jorge Comensal, paru en 2016. 2019 aux éditions Les Escales avec une traduction d’Isabelle Cugnon. 208 pages, 19,90 €.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #476

Alors oui, cette semaine dégouline, cette semaine ruisselle, cette semaine suinte, cette semaine sue, cette semaine exsude, cette semaine dégoutte. Et nous sommes grave dégoûtés. Comment ? Quoi ? Elisabeth Borne a pris l’avion et des vacances ? Comment ? Quoi ? Encore des grèves tout partout ! Comment ? Quoi ? Encore ces histoires de retraite ! Comment ? Quoi ? Heu… Mais oui, bien sûr, Pivot qui confond moralité et légalité, littérature et égrillarditude ! Comment ? Quoi ? Ben oui, le grand pédo de la fin d’année est démasqué, enfin non, il ne portait même pas de masque, il allait et venait en toute couillétude, couvé des yeux par ses pairs (j’allais écrire ses paires !), nan mais vraiment, quand c’est de l’art, c’est souvent du cochon, madame Ronchon. Sur ce, bonnes fêtes, bon vœux, bons vieux aussi, ne les oublions pas, et à deux mille vins, chères pompettes et goguettes, chers ivrognes et poivrots…
– RR : Mon Koh-Lanta du jour : Partir du 20ème et arriver en moins de 4 heures et 30 kilomètres au Bon Marché. On a les luttes qu’on peut
– OVH : Pour le dîner de Noël, mon mari avait acheté des oeufs de lump. Il vient de monter se coucher. Il est 21h53.
– OM : Concernant Matzneff, il me semble, qu’en son temps, il aurait surtout fallu séparer l’homme de sa bite.
– SD : JE DÉCLARE SOLENNELLEMENT QUE JE RENONCE À LA RETRAITE QUE JE N’AURAIS PAS TOUCHÉE DE TOUTE FAÇON.
– HS : Environnement. Le réchauffement climatique serait la cause principale de la disparition du second degré sur les réseaux sociaux.
– JC : On ne « convoque » pas une femme aussi admirable que Ségolène, on l’invite à un moment de convoquitude.
– GD : Mais dites moi, les autocars jupitériens n’étaient ils pas censés faire s’ébrouer ce pays dans des champs fleuris de bonheur capitaliste et d’allégresse circulatoire, sonnant le glas de ce vil cheval de fer incapable de répondre à tant de modernité échevelée ?
– OM : Et puis vous critiquez Elizabeth Borne parce qu’elle a pris l’avion mais dites vous bien que si il n’y avait pas eu cette grève, elle se serait rendue à Marrakech en RER…
– NP : Quand mon beau-père met tout le monde dehors de chez lui à 22h30 le soir de Noël parce que « c’est bien gentil tout ça mais je me suis levé tôt moi ce matin. »
– RP : A la rédaction de France Culture, si tu manifestes trop de joie pendant les fêtes, on te signale à la DRH puis on t’inscrit au fichier des personnes radicalisées.
– PA : Qu’est-ce qui arrive quand tu lances une gousse d’ail contre un mur ? Le retour du jet d’ail.
– LC : Je dis pas que je suis célibataire depuis trop longtemps, je dis juste que ce qui se rapproche le plus d’une expérience SM dans ma vie actuelle c’est de démêler les guirlandes lumineuses.
– CC : Pour celles et ceux qui ont passé cette soirée en repas familial, vous étiez dans quelle team ? Celle du « t’as besoin d’aide, tu veux que je fasse quelque chose ? » assis à table ou celle du « non tout va bien commencez sans moi ça va refroidir » debout dans la cuisine ?
– RR : « OUAIS BEN MOI J’PEUX FAIRE PAREIL C’EST NUL !! » Ginette… tout ce qu’on te demande c’est de ne pas hurler dans un musée, d’aller chez Casto acheter de la peinture pour repeindre ton garage et me laisser peinarde admirer Soulages…
– VA : Faute de train, les enfants sont partis en Colissimo, numéro de suivi: 6Q01929938642 Merci à la Poste qui fait le job, contrairement à la SNCF
– CC : —  Qu’est-ce qui vous a le plus blessé dans la vie ?  — Le couteau à huîtres.
– DA : Mes parents m’interdisent de vapoter chez eux parce que « ça laisse des particules en suspension qu’on a pas envie de respirer ici ». Sinon mon père a tué les chiottes au Air Wick, ma mère s’est aspergée 15mn de laque L’Oréal Elnett & une bougie parfumée trône au salon. Champions.
– TC : Je viens de déballer une poupée pour ma fille. Je pense que si on laissait les ingénieurs qui créent les attaches dans les boites de jouets faire les ceintures de sécurité des voitures y aurait plus aucun mort dans les collisions.
– CC : Un truc qu’il faut reconnaître à Macron, c’est qu’à la moitié de son mandat, il a appliqué la moitié de son programme : « ni de gauche »
– NP : Vous gueulez tous contre Elizabeth Borne qui est partie fêter Noël à Marrakech, mais ce n’est pas du tout de sa faute mais de celle des grévistes : au départ elle devait aller à Vesoul; mais elle a du changer de plan à la dernière minute quand son train a été annulé.
– CV : Municipales 2020 : afin de ne pas être en reste, après le désormais célèbre « Bezons de toutes nos forces » de la candidate LREM, le candidat R-Haine de Bezons a dévoilé son slogan. « Bezons. Comme des bêtes ». D’après nos renseignements, la société Marc Dorcel aurait installé ses nouveaux bureaux dans cette riante bourgade du Val d’Oise.
– AD :  — Tu fais pas grève ?!?  — Euh…non  — Vendu ! Mercenaire ! On sait où se trouve ta famille, tu vas morfler !  — Vous êtes de Daech ?  — Non CGT, pourquoi ?!?
– HT : Rappelons qu’à l’époque, chez les notaires et les curés, ça enculait allègrement du môme dans la discrétion et l’élégance, en servant la messe et en prenant le thé chez madame la baronne. Le certain milieu a bon dos.
–  MM : J’ai du mal à croire qu’il y a seulement 30 ans on plaçait la littérature avant la dénonciation de viols sur mineurs.
– BD : Bah , désolé d’être direct Mr Pivot , mais cela arrive à tout le monde de dire ou de faire de la merde. Le tout est de l’assumer , même trente ans après… La on parle de pédophilie , pas d’un quelconque vol de bonbons à l’épicerie du coin.
– GA : Nostalgie … Ah, la belle époque où les vieux schnoques pouvaient se taper de la chair fraîche sans risquer la taule…. genre des p’tites suédoises beaucoup plus marrantes que Greta Thunberg, n’est-ce pas, M. Pivot ?
– RT : Une erreur s’est glissée dans votre tweet, monsieur Pivot. On y lit « morale » au lieu de « pédophilie ». Merci de corriger.
– GA : Et pensez vous que c’est un recul littéraire ? Votre phrase le laisse penser. Et dans le même temps vs expulsiez Bukowoski. Je préfère un alcoolo à un pédophile, excusez moi.
– NP : Un argument de plus contre le départ à la retraite à l’âge Pivot : à cet âge là on n’a plus toute sa tête.
– BL : Dans les années 70 et 80, on pouvait donc se vanter de sodomiser des enfants de 13 ans sans que cela choquât Maître Pivot.
– DT : Ségolène Royal mise en cause dans son poste d’ambassadrice de la France en Arctique. Elle va devoir changer son fusil des Pôles…
– CC : Des parents formidables , des amis en or et un boulot de rêve : en plus de cela, je vais perdre deux kilos PENDANT les fêtes grâce à un cadeau inattendu, la gastro. J’espère que vous avez bien les boules.
– OVH :  Pierre Soulages 100 ans. Le noir conserve.
– FC : On rappelle aux gens qui donnent leur avis sur Matzneff, Cohn Bendit, Polanski (j’en passe et des plus vieux) que Brigitte 39 ans a flashé sur Emmanuel 15 ans. Ou c’est pas la peine ?
– RR : Si ça se trouve, à l’époque d’Emile Louis, le respect du code de la route passait avant la morale.
– OM : Pour moi l’affaire Matzneff sera vraiment terminée quand on aura condamné Matzneff, ses éditeurs, Bernard Pivot, les critiques littéraires, les journalistes, les libraires et tous ceux qui sont nés avant décembre 2019.
– CU : Et du côté de Barbarin ? Toujours pas de tweet de soutien à Matzneff ?
– CC : Affaire matzneff : si vous le voyez en train de jouer de l’accordéon, laissez-le tranquille, ce n’est pas Matzneff mais Giscard.

Et pour finir en souriant, ce poste pétillant qui ne sera pas anonymisé :
– Philippe Croizon : Ceux qui disent « le pauvre il n’a pas de bras » n’oubliez pas que je n’ai pas monté de meuble Ikea depuis 1997.


FESSEBOUQUERIES RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les deux lettres sont les initiales des auteurs, ou les 2 premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici. Merci d’avance.

Le ciel par-dessus le toit

Avez-vous déjà eu envie de relire immédiatement le livre que vous venez de fermer ? Moi, oui, ce matin. Le ciel par-dessus le toit, drôle de titre qui ne dit rien du livre sauf si l’on sait qu’il vient d’un poème écrit par Verlaine lorsqu’il était en prison. Nathacha Appanah est une écrivaine mauricienne vivant en France. Je la découvre avec ce merveilleux roman, court, simple mais riche d’une ambiance totalement originale avec ses trois personnages : Phénix, la mère fermée à double tour sur son ressenti, sa fille Paloma qui tente de se rendre transparente au monde et Loup, son fils, ultra-sensible, poète, rêveur, à la dérive.
Dès le départ on apprend que Loup est embarqué en prison pour avoir conduit sans permis, roulé à contresens et provoqué des accidents. Il a dix-ans, n’est pas intégré, a besoin parfois de courir deux heures non stop pour éviter d’exploser. On apprend qu’il voulait juste retrouve sa sœur dans la ville de C. qui lui avait promis dix ans plus tôt de venir le chercher, de le prendre avec elle. Parce qu’elle-même ne pouvait plus supporter sa vie avec cette mère forte, inébranlable, tatouée de partout, qui refusait de lui parler du père inconnu qui n’était pas le même père inconnu que celui de son frère.
Phénix, la mère, portait officiellement un prénom suranné : Eliette. C’était une petite fille superbe, sage, intelligente, avec une voix d’or, une merveille, quoi. Chaque année elle chantait à la fête de l’usine de son père jusqu’au jour où, à l’aube de son adolescence, un sagouin la salisse. Ce qui lui fit péter un câble devant la salle, devenant sauvagement obscène. Elle fut internée. Puis elle brûla la maison. Puis elle se tira. Se brouilla avec ses parents. Se tatoua, vendit des pièces détachées, fit deux enfants sans père à dix ans d’intervalle.
On s’attache alors à Loup qui manque tragiquement de tendresse et de câlins maternels, puis de tout lorsque Paloma les quitte. C’est un être adorable, toujours ailleurs, qui n’écoute pas ce qu’on lui dit car les mots s’amusent de son esprit. Il sent et ressent tout de telle façon qu’il se console de la vie ingrate qu’il mène dans leur maison pourrie. Mais curieusement, en prison, il trouve ses marques, une petite routine qui lui va bien. Le plus joli passage, même s’ils le sont tous, c’est lorsqu’il parle (enfin) au juge : les mots lui viennent comme dans un rêve tout en poésie où il explique la douce violence de son existence. Magnifique.

Le ciel par-dessus le toit de Nathacha Appanar, 2019. Editions Gallimard. 128 pages. 14 €.

Texte © dominique cozette

 

Les Fessebouqueries #475

 

J’aurais aimé finir gentiment l’année avec force délicatesses amusantes mais hélas, on est dans du lourd. Du gros bourrin qui laboure dru dans la grosse motte lourdingue du mensonge. Du fricoteur boursouflé qui pompe tout ce qu’il peut pour assurer ses arrières-trains (de vie) protubérants. Du profitard ventripotent qui siphonne le bien d’autrui avec haro – sur le baudet –gance. Du roboratif-écœurant prédateur qui suce la moelle du système qui lui est sympathique, du traficoteur obscène remercié à contre cœur et remplacé par un sagouin de harceleur professionnel procédurier qui ne nous annonce rien de bon. Ce qui explique quelques grossièretés bien senties que d’habitude je réfrène. On pourrait se consoler avec les malheurs de Patrick!!!!!! à la Santé mais ce serait tirer sur l’ambulance… Donc marche ou grève, épicétou. Bon courage et week-end réunis, amigas/gos !
– ETC : Les aubergines, c’est juste des éponges avec une veste en cuir.
– PI : Faudra quand même vérifier demain matin que Jean-Paul Delevoye ne se pointe pas au travail en ayant oublié qu’il a démissionné. Il a une mémoire défaillante le pauvre homme.
– DC : Delevoye ? Oh, bah Delevoye plus !
– GD : In French, we do not say « je reconnais avoir violé la Constitution », we say « mon erreur est d’une légèreté coupable » and I think qu’on nous prend bien pour des lapins de 6 semaines.
– JT : Mon fils a commandé un train électrique pour noël, j’hésite à lui offrir le 27 décembre pour l’habituer aux retards de la SNCF, ou ne rien mettre sous le sapin pour qu’il intègre la notion d’annulation en raison de la grève.
– NP : Tel que c’est parti, Laurent Pietraszewski ne va pas rester assez longtemps à son poste pour qu’on ait le temps d’apprendre à écrire et prononcer son nom.
– MK : Opportunément souffrant, Balkany sera remplacé par Delevoye au procès des tricheurs et des menteurs
– PR : Jean Paul Delevoye annonce la création d’une agence d’influence et de communication sur le cumul de fonctions et retraites privées publiques dans un environnement politique mais néanmoins constitutionnel. Le respect des valeurs, le poids de l’expérience !
– GD : L’enfer est pavé d’erreurs d’une légèreté coupable.
– MK : Delefoi démissionne de bonne voye (ou quelque chose comme ça)
– ADN : Infos : JP Delevoye acculé après de nombreuses révélations… Je savais que c’était un Acculé, je le savais.
– BR : Le temps qu’on retienne le nom du nouveau Monsieur Retraites, la grève sera terminée.
– GD : La réforme des retraites, ce sont ceux qui vont en pâtir le moins qui en parlent le mieux.
– CC : Journée de l’orgasme : une pensée émue pour tous les pommeaux de douche de ce pays : vous faites un travail formidable.
– NP : Plus que 5 jours avant Noël… C’est le moment où tu passes de « Il me faut un cadeau personnalisé, qui corresponde à sa nature profonde et qui lui plaise vraiment. » à  » Putain faut vraiment que je trouve un cadeau ».
– MK : Balkany(s), la fin d’un monde. Delevoye, le début de la fin du nouveau monde.
– OB : A mon avis, ils ont choisi Laurent Pietraszewski pour être sûr que la moitié des Français se décourage à écrire son nom sur une pancarte.
– MA : Vous vous rendez compte que c’est à un mec qui déclare avoir oublié qu’il avait 13 tafs qu’on a demandé de calculer comment il fallait distribuer les retraites. mdr
– JT : Un mec d’Auchan pour gérer les retraites, c’est peut-être l’occasion de faire voter une loi interdisant les vieux dans les supermarchés le week-end.
– CC : Si on parlait des 10% de ménages français qui détiennent la moitié du patrimoine total de la France. Je vous rassure, ils ne viennent en France que pour soigner leurs cancers et coller leurs gosses à Henri IV…
– AB : « Je crois en sa bonne foi » is the new « Circulez, y a rien à voir », qui était the new « Laisse béton ».
– CCM : Moi à la secrétaire du labo d’analyses médicales : « Je préfèrerais que l’examen soit fait par une femme. Ou un homme, s’il est bien. » La secrétaire : « Vous en connaissez, vous, des hommes bien ? » Moi : « Heu, non… » La secrétaire : « Ben voilà, on est d’accord. »
– OM : BREAKING : Pour cause d’affluence, la réunion de « l’Amicale des membres démissionnaires d’un gouvernement d’Édouard Philippe », prévue le 12 janvier prochain, se déroulera finalement au Stade de France.
– BR : Comme Delevoye ça n’a pas supermarché, ils ont pris le suivant chez Auchan.
– CV : J’ai perdu tout espoir. Si jamais Pietraszewski démissionne, on aura droit au Shérif de Nottingham, au Croquemitaine, à Freddy Krueger ou à madame Beaumont, mon épouvantable institutrice de CE2.
– MK : Ne soyons pas tout le temps à la traîne des Etats-Unis : destituons Macron !
– NP : Oh putain! Ils ont même réussi à se fâcher avec Stéphane Bern… C’est dire à quel point ils sont mauvais…
– PR : Ouais, ouais, pour un petit pain au chocolat, il a appelé la police pour mettre la salariée en taule. Fort. Grosses coucougnettes. Le mec a certainement la carrure pour finir ministre de l’intérieur.
– RR : Entendu à la radio : « 35 minutes de marche le matin, 35 minutes le soir à cause des grèves ! Vivement la fin de ce calvaire ».  Elle marche pieds nus ? Sur les genoux ? À cloche-pied ? C’est quoi le problème ?
– NP : Juste une question : les mecs au gouvernement qui accumulent bourdes sur conneries, ce sont les mêmes qu’on présentait en 2016 comme des génies absolus du marketing et de la communication ou ils ont été remplacés par des sosies ?
– NP : Si ça se trouve Jean Paul Delevoye a juste démissionné pour pouvoir partir en vacances avant les bouchons du week-end.
– ES : Macron regrette la démission de Delevoye : « On avait dit à points, pas complètement cramé ! »
– OM : Parfois je suis angoissé et puis je pense aux enfants de Jean-Paul Delevoye au moment de répondre à la question « Profession du père » et ça va mieux.
– OK : Les Balkany : 36 ans de mandats politiques ! Rhôô les pauvres, ils n’ont même pas tous leurs trimestres pour leur retraite. Je suis effondré.
– NP : De toutes façons Noël c’est juste une fête commerciale inventée par Mariah Carey pour vendre des disques
– DA : « Ce que j’aime dans le Marché de Noël, c’est ce côté féérique » me lança-t-elle en ouvrant son sac à la fouille vigipirate avant de passer devant des militaires armés tout en dégustant un vin chaud cubi-villageoise à 5€ dans un gobelet plastique consigné sous une pluie battante.
– CEMT : J’espère quand même qu’après sa démission, Jean-Paul Delevoye retrouvera des travails.
– ME : Vous vous rendez compte ? En fait c’était pas les Arabes mais Delevoye qui volait le travail des Français !
– CC : On continue à avoir une vingtaine de mâles blancs aisés qui nous expliquent ce qui est bon pour nous. La seule vraie question : en quoi 90% de la population pourrait se sentir concernée par eux ?
– TW : PAPA OURS : quelqu’un s’est couché dans mon lit. MAMAN OURS : quelqu’un s’est couché dans mon lit. BEBE OURS  : quelqu’un .. OH ATTENDEZ VOUS DORMEZ PLUS ENSEMBLE ??
– CCM : On ne dit pas : « Je suis bloqué.e à cause de la grève. » Mais : « Je suis bloqué.e à cause de la réforme. »
– VA : J’ai été condamné à 11 mois avec sursis et 12 500€ pour avoir sauvé 2 dindes d’un élevage intensif et tenté de libérer cochons, poules et dindes d’un sort tragique, pour combattre l’activité responsable de la destruction de notre planète. La justice n’en a plus que le nom.
– LO : Au lieu de punir la souffrance animale, le gouvernement français préfère punir ceux qui révèlent ces actes barbares. Voilà le joli monde de merde que Macron construit.
– NA : Rappelons que tous les trous du cul qui tweetent avec le hashtag grevedelahonte bénéficient tous des congés payés, de la cinquième semaine de vacances et d’autres avantages qui ont été obtenus à force de grèves. Qu’ils aillent se faire bien frire le cul !
– GK : 1999 : « Y aura-t-il de la neige à Noël ? — Non, le climat change. » 2019 : « Y aura-t-il des trains à Noël ? — Non, il y a des grèves. » 2039 : « Y aura-t-il grand-mère à Noël ? — Non, elle travaille. »
– TC : Arrêtez de vous plaindre de l’âge Pivot. Ils auraient pu prendre l’âge Drucker comme référence et là on était mal.
– RR : Histoire de mettre un peu plus d’ambiance à la gare de Lyon, j’ai envie d’aller acheter un billet aujourd’hui pour Hyères demain.
– PI : Je trouve que priver de train les enfants à Noël est une juste sanction pour l’enfer qu’ils font vivre aux passagers le reste de l’année.
– GD : Fin 2019. Éberluées, des chaînes de télévision découvrent que l’on peut parfois « marcher » d’un point A à un point B pour se déplacer (voire se servir d’une bicyclette).
– JB : Une pensée pour Jean-Paul Delevoye qui doit se farcir 34 repas d’entreprise de fin d’année.

FESSEBOUQUERIES RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les deux lettres sont les initiales des auteurs, ou les 2 premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici. Merci d’avance.

Dans les profondeurs la pénétration

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« Si la sexualité était une question de plaisir, les femmes seraient moins pénétrées et les hommes le seraient davantage ». Ne croyez pas, chères mauvaises langues (hé hé) que ces propos sont tenus par une camionneuse moche et mal baisée, voire moustachue à tendance goudou excusez-moi mes amies homos, c’est juste pour caricaturer quelques possibles a priori). Pas du tout, vous n’y êtes pas. Ces propos sont ceux d’un homme, un vrai (je suppose), vivant en couple avec une femme et leur enfant, écrivain, végétarien et bon esprit. Martin Page. Alors, quoi ? Explique-nous ! C’est quand même fait pour ça, ces choses, y a un pénis d’un côté, un vagin de l’autre, et tout ça qui s’emboîte on ne peut plus parfaitement lorsque le mode d’emploi est bien suivi et que tout s’oint bien. Hé bien, croyez-le ou pas, cette idée qu’une séance de sexe — faire l’amour ou baiser si tu préfères — doit se conclure par papa dans maman — qui est la norme universelle de notre culture — c’est juste une construction politique. Car Martin Page qui a commis cet hyper intéressant opus, a interrogé nombre de femmes et d’hommes et s’est documenté livresquement. Hé bien les femmes sont nombreuses à pouvoir se passer de la pénétration et beaucoup d’hommes sont mal à l’aise avec ce projet que sous-tend l’idée de conquête, de domination : pénétrer une femme, c’est l’avoir. Elle devient une possession, un trophée, une chasse gardée. (Il est question aussi ici de la pénétration anale car beaucoup de femmes l’acceptent, avec joie ou pas, mais c’est tendance). (Il est aussi question de fellation).
(Note : Quand je parle des hommes ou des femmes, ce ne sont pas TOUS les hommes, TOUTES les femmes. Les attitudes sont infinies..). Ce que cherche à déconstruire l’auteur, c’est que sous prétexte que cette action (de pénétrer) soit très codée, on en oublie toutes les autres pratiques sexuelles que peuvent s’offrir les corps sans être obligés de se finir par l’éjaculation dans un orifice.
Martin Page a connu beaucoup de réactions curieuses quand il en parlait à ses amis, parfois une forme de condescendance (le pauvre, il n’a rien compris au sexe), parfois un truc drôle, ex : « j’ai demandé à un ami, hétérosexuel, s’il aimait la pénétration. Il m’a répondu tout de suite : « Ah ah, oui bien sûr ! Bah oui ! ». Alors j’ai précisé ma question : « Et comment aimes-tu être pénétré ? Avec un doigt ? Avec un gode ou un masseur prostatique bien lubrifié ? ». Il s’est crispé. Il n’avait pas imaginé que je parlais de lui pénétré. Jamais. Jamais jamais. » Pour beaucoup d’hommes, il n’en est absolument pas question, ils perdraient leur position de dominants, voire seraient humiliés. Et pourtant, beaucoup aime le massage prostatique durant l’acte. Mais bon. C’est plutôt le rôle de la femme d’être « passive ».
Un livre comme ça ne se résume pas, disons qu’il ouvre l’esprit par une belle somme de réflexions mais aussi de témoignages très divers et pourrait se conclure par le fait que ça serait tout bénéfice pour tout le monde qu’on essaie, ensemble, d’appréhender l’amour physique autrement que par une préparation à l’éjaculation terminale. Martin Page explique enfin que tout est lié : « la question de la pénétration, du clitoris, des hommes hétérosexuels, comme celle du temps de travail qui empiète sur nos vies affectives, des salaires moins élevés des femmes, de leur plus grande précarité, de nos difficultés d’existence matérielle, du congé paternité encore bien maigre et facultatif, des réunions organisées le soir, du capitalisme, du réchauffement climatique et du règne de la compétition et de la comparaison. » Disons que c’est la mâle attitude qui organise tout ça pour préserver ses privilèges bien souvent issus de l’éducation « virile » consistant à gommer tout ce qu’il y a de sensible chez le garçon dans le but de ne pas ressembler (quelle horreur !) à une fille.
C’est mieux dit, mieux écrit, mieux analysé, heureusement.
Par ailleurs, au printemps dernier, Martin a traité cette question dans l’excellentissime podcast « Les Couilles sur la table », pénétrer#39, ici/

Initialement auto-édité, ce livre est repris par une nouvelle édition, à sortir le 10 janvier.

Au delà de la pénétration par Martin Page. 2020 aux éditions Le Nouvel Attila. 160 pages, 10 €. Et une couverture très douce.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #474

Encore une fois, fustigeons nos vieux croûtons de rockers, de vedettes de télé ou de cinoche et autres people décati de ne pas avoir clamsé cette semaine, cela m’aurait permis de semer quelques blagues bien nases dans cette période triste comme un jour sans pleins avec ces décisions écologiques qui prendront effet (peut-être) quand nous seront morts,  avec ces restrictions de nos libertés d’informer, et avec ce pourri cumulard et distrait responsable de ces réformes qui puent grave comme les pieds en compote de ceux qui vont les subir ! Heureusement qu’il y a papa noël et quelques bananes du plus haut comique ! Alors, ne perdons pas l’espoir de rire un peu durant ce week-end calamiteux que je vous souhaite aussi bon que possible.
– JT :  – Papa c’est quoi cette bouteille de lait?  – …  –  Papa comment on fait les bébés? –  Tu vois cette bouteille de lait? Et ben c’est de la merde et tu vas la voir jusqu’en 2040.
– PI : Plus que 7321 dodos avant la fin de l’emballage plastique à usage unique.
– CG : Le problème est que si Delevoye démissionnait de tous ses boulots, le taux de chômage en France s’envolerait !
– JE : Je pense que les Français pourraient s’inspirer de M.Delevoye qui, à 72 ans, travaille et cumule 4 emplois.
– JB : Avec la réforme de retraite il sera désormais possible de faire une carrière longue 16-64, avant d’être mis en bière.
– PR : Le moins qu’on puisse dire, c’est que les britishs ont des couilles. Maintenant, il reste à démontrer qu’ils ont un cerveau. Merci de votre attention.
– OM : Perso je trouve que c’est bien que les jeunes soient déjà au courant qu’ils ne toucheront pas grand chose lorsqu’ils prendront leur retraite après 45 ans de chômage.
– MK : Bientôt dans nos manifs : le bâton de Berger contre les matraques de flics !
– PR : Toujours pas compris si la stratégie de Macron c’est de créer le chaos, faire monter Marine, et devenir le recours ou bien créer le chaos, faire monter Marine, et devenir le recours. L’un ou l’autre.
– GD : Une pensée pour tous les macronistes, furieux d’apprendre ce soir qu’un régime de retraite spécial – celui des policiers – va être maintenu. Soutien.
– BE : Quelle est la différence entre Benjamin Griveaux et un gréviste ? Les deux ont arrêté le travail, seul le gréviste n’est pas payé.
– JC : Ma femme de ménage est passé au télétravail, mais le résultat est assez moyen…
– RP : Ce moment embarrassant à Paris où tu dois choisir entre se nourrir jusqu’à la fin de l’année ou acheter un verre de vin chaud au marché de Noël.
– NP : J’aimerais quand même bien savoir qui de Pornhub ou de Netflix a eu la plus grosse augmentation de fréquentation avec tout ces gens qui « télétravaillent » depuis une semaine…
– OB : J’ai tellement marché dans Paris ces derniers jours que je suis en train de me sculpter un corps de grève.
– CI : « En pleine grève, une femme accouche dans le RER D ». J’espère qu’elle a pu avoir la péridurail
– CV : Delevoye aux retraites ? C’est probablement une erreur de casting. Il aurait fait du bon boulot au ministère de l’Emploi. Rien qu’avec les postes qu’il laisse vacants ces jours-ci, il aurait fait baisser le chômage de 1 à 2%
– ES : Ni saignante ni à points : la réforme des retraites sera complètement cramée !
– NP : Les grèves c’est un peu comme les réunions de famille à Noël : tu as beau en comprendre l’utilité, au bout d’une semaine ça commence à faire un peu chier quand même.
– GD : Une réforme, c’est comme une vanne : si tu passes ton temps à devoir l’expliquer, c’est qu’elle est cramée.
– JPT : Tous les Français sont favorables aux réformes. Sauf les infirmières, les notaires, les comptables, les chauffeurs de taxi, les vendeurs de pizzas, les épiciers, les dermatologues, les professeurs de physique-chimie, les gérants de boites de nuit, les hôteliers, les coiffeurs, les restaurateurs, les avocats, les cheminots, les loueurs de pédalos, etc.
– XX*- Quand, en 2014, Gattaz promettait de créer 1 million d’emplois, il avait pas précisé qu’ils seraient tous occupés par Jean-Paul Delevoye…
– OM :  Donc, si je comprends bien, le texte contre lequel les gens avaient tort de manifester parce qu’ils ne le connaissaient même pas, c’est exactement celui contre lequel ils manifestaient.
– AB : Le rêve de Macron : Président du XIXème siècle–  Un peuple docile de moutons encadrés – Une seule chaîne d’info, ni réseaux sociaux ni web – Boulot 60 h/semaine dès 16 ans, pas d’assurance chômage, pas de retraite. Pas de dette, pas de souci
– NP : je propose qu’on inonde le tunnel sous la Manche et qu’on construise un mur sur les plages normandes. Bye Bye les rosbifs.
– ES : Arrêtez de vous plaindre un peu, avec tous les salaires que Delevoye va devoir rembourser pour ses activités non déclarées, ce sera lui la première victime de la réforme des retraites !
– NP : Les plastiques à usage unique autorisés jusqu’en 2040… Tel que c’est parti il y aura donc encore des bouteilles en plastique longtemps après la disparition des ours polaires.
– JM :  Je me demande si c’est pas un peu précipité comme mesure.
– PAD : Le Costa Rica l’a annoncé en 2017 pour 2021 La France l’annonce en 2019 pour 2040. Signal très fort.
– PAD : Après son expédition dans l’Arctique,  Mike Horn vient d’annoncer qu’il essayera de rejoindre La Défense par le RER A lundi matin.
– DA : Si t’as pas moins de 44 ans en 2019, t’as raté ta retraite.
– RV : Des ouvriers polonais retapent un appartement à mon étage en écoutant à fond du rap…polonais. Je comprends mieux pourquoi l’Allemagne a envahi la Pologne.
– GD : Le jour où vivre avec 1000 euros par mois a été présenté comme le dernier chic, on aurait déjà dû s’inquiéter.
– LS : Les élus qui proposent de rendre illégal le fait de filmer et diffuser des images de policiers ne sont-ils pas les mêmes que ceux qui disent à propos de la vidéosurveillance partout : « si vous n’avez rien à vous reprocher, vous n’avez pas à être contre » ?
– NP : Vous avez remarqué que ce sont souvent les mêmes qui veulent installer des caméras dans toutes les rues pour surveiller tout le monde tout le temps mais qui veulent en même temps interdire de filmer les policiers ?
– CV : Une start up, c’est bien une boîte qui se monte très vite, sur du vent, et qui finit très vite par déposer le bilan, non ? La France sous Macron est donc bien une start up nation.
– OM : Pourquoi on continue d’appeler ça « télé-travail » alors que tout le monde sait que c’est du « netflix-travail » ?
– AB : Politique fiction. Tout a commencé par un amendement interdisant de filmer la police. Puis, ils interdirent de filmer les manifs, et enfin les caméras de tout type furent bannies de la voie publique. Et quand le web fut coupé, la France devint l’Iran…
– GD : Votre train 7559 du 13/12/2019 ne circulera pas ̶e̶n̶ ̶r̶a̶i̶s̶o̶n̶ ̶d̶’̶u̶n̶e̶ ̶g̶r̶è̶v̶e̶ ̶n̶a̶t̶i̶o̶n̶a̶l̶e̶ ̶i̶n̶t̶e̶r̶p̶r̶o̶f̶e̶s̶s̶i̶o̶n̶n̶e̶l̶l̶e̶ en raison des attaques systématiques du gouvernement contre le système de protection sociale français.
– EAG : Aujourd’hui, ma retraite est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’Elysée : « Bien fait pour vous, bande de pauvres. »
– GB : 2020 Brune Poirson confirme que le gasoil c’est pas joli joli et décide d’un moratoire pour 2057. 2021 Brune Poirson envisage que le glyphosate n’est pas tip top et promet une circulaire pour 2083. 2022 Brune Poirson découvre l’environnement et propose un livre blanc dès 2104.
– AB : Depuis 40 ans, Jacques Attali murmure à l’oreille du prince. Le parasite de la gauche caviar rêve d’une société sans retraite mais ne prend toujours pas la sienne. Ça nous ferait des vacances…
– RR : Balkany annonce dans le haut-parleur de la prison qu’il doublera le salaire des profs qui voteront pour lui.
– PR : Je me demandais. On est passé déjà dans un état policier ou c’est pour bientôt ? On s’y perd un peu.
– CC : C’est le moment rêvé pour dire à vos enfants que le père noël fait la grève cette année.
– TG : C’est marrant ce gouvernement qui étudie l’effet d’un pet avant de chier sur la table de la cuisine.
– RR : Il fait un temps à se suicider mais j’ai trop envie d’emmerder un jeune pour qu’il paie ma retraite.
– MK : Delevoye de garage pour le sinistre de la réforme des retraites ?
– GP : Quand on appelle performance une banane scotchée sur un mur et qu’une nouvelle performance est créée par un mec qui mange la banane. Moi je performe chez moi avec en fond musical Katerine.
– JC : On vient de m’offrir un couteau suisse qui a un cure-dent et un coupe poils du nez. Mais il ne fait pas encore gratte-couilles. Il est suisse, donc.
– GB : Depuis vendredi et la mise en examen de Bayrou, je pense au minot qui avait pris une claque en lui faisant les poches.  Mon gars, c’est à toi qu’il les a faites finalement. Tu dois avoir les mains qui te démangent. Comme nous tous.
– JB : Oh putain : en 2040 les plastiques à usage unique seront interdits.  Je vais de ce pas faire des réserves de flacons de shampoing et de bidons de lessive.
– DC : La clause du grand-père, la clause du grand-père… Mais pour qu’il y ait un grand-père, il a bien fallu qu’il y ait une grand-mère !
– MC : BFM TV diffuse depuis ce matin un reportage sur Alain, 55 ans, qui marche 30 km pour aller au travail à cause de la grève. Après quelques rapides recherches, Alain, 55 ans, est agent d’entretien chez…BFM TV. Et y a personne de sa boite pour le prendre…
– CC : En gros pour ne plus avoir de couverts en plastique, il faut attendre 2040 mais pour foutre en l’air tout un système de retraite, ça doit être fait dans l’année. Et après vous vous étonnez qu’on vous prenne pour des gougnafiers de compétition.
– OM : Et dire que même les plastiques à usage unique partiront à la retraite avant nous…
– AB : • Sarkozy et Fillon : fraudes et haute trahison. • Hollande et Valls : Loi Travail et 49.3. • Macron et ÉdouardPhilippe : réforme des retraites et violences policières. Laisser sa trace dans l’Histoire au grand concours d’impopularité.
– PA : Avec tout ce que les hommes font pour Lui, Dieu pourrait se donner la peine d’exister.
– RP : Surprenants ces résultats au Royaume-Uni quand on sait que, selon France Télévisions, les Britanniques passaient leur journée à pleurer d’avoir voté le Brexit dans leur plaid du Labour.
– NO : – On fait comment pour la garde des gosses ? –  Mais vous êtes qui ? –  Pardon, j’ai brûlé des étapes. Bonsoir. Je vous offre un verre ?
– AB :  Bernard Arnault : qu’est-ce que vous voulez que ça m’foute la retraite à points et les grèves ? J’ai 100 milliards à claquer avant de clamser

*XX :  Pardon, je n’ai pas retrouvé l’auteur de ce post

FESSEBOUQUERIES RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les deux lettres sont les initiales des auteurs, ou les 2 premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici. Merci d’avance.

Georges Arnaud, écrivain assassin ou pas ?

La Serpe est un pavé, bien dense, bien dru, écrit par Philippe Jaenada, qui a reçu le prix Fémina en 2017. Il est issu d’un fait divers datant de 1941, dans un château près de Périgueux, où eut lieu un massacre, un homme âgé, sa vieille soeur et la bonne. A coups de serpe. Ils baignent dans leur sang. Le seul rescapé de la tuerie appelle à l’aide au petit matin. C’est le fils de l’homme âgé, il a 24 ans. Cet homme deviendra auteur de polars connu, notamment du Salaire de la peur dont a été tiré le film. Il s’appelle Georges Arnaud de son nom de plume, à ne pas confondre avec George-J. Arnaud, autre écrivain.
Au départ, presque tout concourt à accuser le fils dont le vrai nom est Henri Girard, un type égoïste, capricieux, dépensier, sans humanité, fêtard, sans aucun respect pour les autres, notamment son père. Il ne travaille pas la plupart du temps mais se débrouille pour soutirer de l’argent à son père et sa tante, très riches. Il le claque dans des soirées de débauche, il arrose tout le monde, offre des bijoux très coûteux à femmes et maîtresses… Il s’est marié très jeune pour enquiquiner sa famille à une fille qu’on appellerait pétasse aujourd’hui. Puis tombe amoureux d’une autre femme… Ensuite, il y a cet atroce fait divers qui le rend richissime par héritage. Bizarrement, il est innocenté par les jurés en un temps record qui exclut tout délibéré, sous l’œil d’un président du tribunal bienveillant, et aussi grâce à la plaidoirie très roublarde d’un maître du barreau, Maurine Garçon, ami intime du mort. Ce qui confiance au jury. Ensuite, il s’exile au Venezuela pour plusieurs années, exerce des tas de métiers, dilapide sa fortune, connaît la misère et les bas-fonds puis rentre à Paris avec le manuscrit du Salaire de la peur. Succès, film, début d’une vie très mondaine et d’écriture où, souvent, il dénonce nombre d’injustices. Il meurt d’une crise cardiaque en Espagne. En gros. Mais c’est bien plus romanesque que ça.
Philippe Jaenada qui avait auparavant retracé la vie de Pauline Dubuisson, coupable d’avoir tué son amant (Brigitte Bardot l’interpréta dans la Vérité), s’est emparé de l’histoire de cet homme au physique ingrat. Il a passé un temps fou à éplucher non seulement les livres mais aussi les archives juridiques, lu tous les courriers le concernant, un travail de titan mené dans les plus infimes détails. A interrogé tous ceux qui auraient pu avoir un lien même infime avec les personnages ayant croisé notre homme,
Cet ouvrage qui fourmille d’une masse de toutes petites choses, revues, ressassées, déconstruites, reconstruites, est à la fois passionnant et déroutant. Car il ne résume pas, il dit tout, tout ce qui a été négligé par l’enquête, ne serait que la personnalité du présumé coupable qui, finalement, n’était pas un si mauvais bougre, avait de gentils sentiments, et était trop intelligent pour laisser tant d’indices aussi criants derrière lui. Déroutant car il raconte aussi les états d’âme de son auteur, les digressions pas toujours très intéressantes sur sa vie privée, son fils, ses chambres d’hôtels, les bars et restaurants de Périgueux, ce qu’il mange et boit. Ce qui rallonge considérablement la sauce qui peut finir, par instant, en indigestion. D’autant plus qu’il y a très peu de chapitres et de paragraphes, que tout s’enchaîne en lignes serrées sans possibilités de quelque pause bien méritée.
Donc beaucoup de pour, et du contre. J’avoue que j’ai sauté des passages car l’auteur nous inflige souvent des prises de tête sur des détails infimes qu’il semble trouver de prime importance. En tout cas, c’est un super boulot qui conviendra aux maniaques, aux minutieux, aux sodomites drosophiliens et autres tatillons amateurs de la vérité vraie.

La Serpe de Philippe Jaenada. 2017 aux éditions Julliard. 646 pages. Editions Points 8,90 €…

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #473

Avec la grève générale du 5 et les multi-piapiatages des groniqueurs medias, plus de place pour le reste et pourtant ! L’anniversaire de la mort de l’idole, hein ? qui n’a jamais pris sa retraite, Balkany qui ne veut pas prendre la sienne alors qu’il pourrait, bien au chaud, confortable et tout ça, Bayrou qui va faire examiner la sienne – fictive – très prochainement, papa Noël qui ne travaille qu’un jour par an et n’aura rien du tout, il y avait de quoi s’appesantir un peu plus ! Et les Uber qui violent nos filles et nos compagnes alors qu’elles auraient pu prendre cool le RER tard ou marcher dans les sombres rues de la ville sans rien risquer… et pas une mort de people pour pimenter tout ça ! Il y a des semaines désespérantes. Que cela ne vous empêche pas de passer un bon week-end !
– OM : Olivier Mazerolles (77 ans), Jean-Jacque Bourdin (70 ans), Jean-Pierre Elkabbach (82 ans), Alain Duhamel (79 ans), sont quand même les meilleurs publicités pour une retraite à un âge décent.
– EC : Olivier Mazerolles 77 ans, JJ Bourdin 70 ans, JP Elkabbach 82 ans, Hélène Pilichowski 71 ans, Catherine Nay 75 ans, Alain Duhamel 79 ans… Voilà les grands commentateurs politiques français qui nous apporte chaque jour une vision jeune et dynamique
– RdB : Allez, on va faire plus simple : les grévistes conservent le système de retraite actuel + les régimes spéciaux, et les anti-grève souscrivent à la retraite par point + le régime universel.
– DC : Tiens, ça fait longtemps qu’un mec n’a pas usé de son droit à m’importuner.  Si je prenais un Uber ?
– PR : D’ailleurs, il est tout à fait possible de donner aux policiers, pour chaque coup de matraque, un point supplémentaire de retraite. Ben oui.
– NA : « Ça fait bizarre de marcher » – un Parisien
– JT : « Les meufs qui prennent des Uber elles cherchent un peu quand même. »
– NP : Alain Duhamel est probablement la personne la PLUS qualifiée en France pour parler de la réforme des retraites : il a déjà commenté celle de 1940 et celle de Russie en 1812.
– NP : QUOI  ? Pour résorber le chômage et financer les retraites il suffirait que « on » créé des emplois ? Mais pourquoi « on » n’y a pas pensé avant ? Merci Alexis Corbière pour cette pensée lumineuse !
– NP : — C’est quoi la retraite, papa ? —  Tu vois ton goûter ? Je t’en prends un bout. Mais je te le rendrais plus tard, quand tu auras faim. Mais quand il a eu faim je lui ai dit qu’il fallait attendre encore. Et encore… Vu qu’il me fait la gueule je crois qu’il a compris.
– CV : Vous arrive-t-il de croiser dans l’escalier pour la première fois une dame d’un certain âge, de discuter un peu avec elle et qu’elle finisse par vous raconter comment son fils a trouvé son père, un lundi soir, baignant dans son sang depuis le vendredi soir ? Ou c’est juste à moi que ça arrive ?
– OB : Une technique de recrutement imparable: commencer par choisir au hasard quelques candidatures dans la pile des CV, et les mettre à la poubelle. Ça évite de devoir travailler avec des gens qui n’ont jamais de chance. Les mathématiques à votre service en toutes circonstances.
– NP : Il faut quand même reconnaître que les attentats islamistes ont eu de bons cotés : plus personne n’ose utiliser l’expression « Prise d’otages » pendant les grèves.
– OB : Que celui qui n’a jamais repris un truc dans le coffre à linge sale parce qu’il était pressé me jette la première chaussette.
– MK : Balkany candidat depuis sa cellule. Le PCF de Levallois aussi, depuis sa cellule
– AdN : Je crois que Balkany n’a toujours pas compris qu’il était dans la merde, ça me fait penser à Louis XVI qui a participé à l’amélioration de la guillotine.
– CD : Je rentre dans une brasserie. Beaucoup d’hommes élégants, plutôt mûrs et visiblement en couple et des dames plutôt mûres aussi avec des plumes bleues ou roses dans les cheveux. Pas de doute, suis bien arrivée à côté de Pleyel.
– GD : Mon top 2 des slogans du jour : — « Moins de points, plus de ronds » ; —  « La r’traite avant l’arthrite ».
– CC : Je rêve d’un monde où il serait normal que les gens qui instruisent mes enfants, les gens qui soignent mes plaies, les gens qui s’occupent de ma grand-mère, ceux qui me protègent, ceux qui nettoient mes rues soient heureux, bien payés et considérés. Bonne grève demain.
– NP : Vu que demain on fait une journée sans transports en commun je propose que la semaine prochaine on organise une journée sans voitures particulières. Histoire de voir lequel des deux est le plus insupportable.
– RP : Porte d’Auteuil, la contre-manifestation est sur le point de partir avec Christophe Barbier et Benjamin Griveaux en tête de cortège. Douze personnes selon les syndicats, neuf selon la police.
– JT : Le problème quand tu vis en province, c’est que les jours de grève c’est comme tous les autres jours.
– ES : Beaucoup moins d’émissions de gaz carbonique en ce jour de grève générale. Finalement ce n’est pas un jeudi noir, mais un jeudi vert !
– PI : Je redoute ce moment où il faudra annoncer aux chats que, cette année, on ne fera pas de sapin.
– NP : Quand je vois tous ces gens en vélo qui dégagent du CO2 et de la vapeur d’eau je me dis que cette grève générale n’est vraiment pas très bonne pour le réchauffement climatique.
– VO : Aucun métro, aucun tram, aucun bus, aucun TGV, absolument rien ici dans le Cantal.
– OB : Je viens de voir passer une pub sur Facebook dont le slogan est « Vivez pleinement vos règles ! ». Comment te dire, Jean-Michel… j’ai comme une envie de te greffer mon utérus sans anesthésie pour que tu vives pleinement toi aussi.
– TC : Tout le monde bosse chez nous. Je crois qu’y a une grève de la grève.
– MK : Bayrou de secours : il serait pas un pneu crevé, désormais, le mis en examen ?
– JB : Ces gauchistes manifestent contre le réchauffement climatique puis contre la réforme des retraites alors que le réchauffement climatique est la solution à la réforme des retraites.
– PR : Et la retraite des emplois fictifs, on y pense au gouvernement, hein ?
– GD : Hâte de découvrir demain comment Charles-Edmond aura lutté contre les gauchistes pour rejoindre son tournoi de bridge : bicyclette ? Planche à roulettes ? Petites pas cadencés ?
– DA : APPEL À CANDIDATURES [URGENT] Si tu habites à Metz, que tu as la gastro & que tu es prêt(e) à me rouler la plus belle pelle de ta vie, merci de me contacter en DM, j’ai 5 kilos à perdre d’ici Noël.
– RP : Jean-Luc Mélenchon : Il fait un petit peu froid en décembre. Marine Le Pen : J’ai mis un manteau ce matin. Editorialistes : Les extrêmes se rejoignent, l’axe-rouge brun se précise…
– SV : Depuis quelques temps, j’utilise la reconnaissance vocal pour dictée mes commentaires et mets post sur Facebook. Le problème c’est que ce machin fait des fautes et ça m’énerve. Exemple quand je dis. Des fois il écrit point c’est vraiment embarrassant. Mais le pire ceux sont les fautes de grammaire parce que franchement qu’on ne me dise pas qu’on ne pouvais pas lui apprendre la grammaire virgule merde point d’exclamation intelligence artificielle Montcuq

FESSEBOUQUERIES RAPPEL : Je collecte au long de la semaine les posts FB et les twitts d’actu qui m’ont fait rire. Les deux lettres sont les initiales des auteurs, ou les 2 premières lettres de leur pseudo. Illustration d’après photo web © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici. Merci d’avance.

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