Les Fessebouqueries #380

Aïe, aïe, aïe ! Boutin se retire, le beurre se retire, le glyphosate non plus. Aïe, aïe, aïe ! Macron n’est pas le Père Noël, mais les sugar daddies veulent bien remplir la hotte (la hot ?) si l’étudiante est jolie. Aïe, aïe, aïe ! Jul  s’est fâché avec le Bescherelle, les Catalans avec l’Espagne et pas Wauquiez avec le FN. Aïe, aïe, aïe ! Kennedy ne sait toujours pas qui l’a tué, ce n’est pas Omar en tout état de cause, et comme on dit : John attend. Aïe, aïe, aïe ! L’heure d’hiver est là, on va nous obliger à faire la grasse mat’ ! Heureusement, le week-end va vite passer…
– DC : Boutin se retire. Elle ne fera plus d’enfants.
– ACD : Échange mec avec tablettes de chocolat contre mec avec plaquettes de beurre.
– MK : Plus de beurre, plus de dernier tango, à Paris ou ailleurs
– OM : Pas con l’idée de Nicolas Hulot de demander au cancer de patienter 3 ans le temps que l’on trouve une solution sur le glysophate !
– DC : Une belle carrière politique qui se termine en eau de Boutin, ah ah ah !
– MK : Mao est mort il y a plus de 41 ans : ça ne nous rajaunit pas !
– JPT : Elle s’esquive à pas de loup, Boutin !
– MK : Et, pendant ce temps, les marchands de margarine font leur beurre
– DT : Cette pénurie de beurre ce ne serait pas un peu du baratte, hein ?
– OM : —  Je veux que la France devienne la nation des star-up, une nation qui innov… — Monsieur le Président, on n’a plus de beurre.
– DK : J’ai demandé à mon fils si il voulait devenir YouTubeur et il a dit non. Ce gosse est tellement con qu’il va finir ingénieur ou avocat.
– LC : —  Tu as passé une bonne journée à la crèche ? — Je suis un peu fatiguée alors tu me laisses tranquille. Ma fille. 2 ans et demi.
– OM : Perso je trouve que JUL est plutôt meilleur en orthographe qu’en musique.
– VF : La fédération française des femmes en colère tient à rappeler à ces messieurs qu’après le sexe, c’est la capote qu’on jette. Pas la meuf.
– ACD : Quand tu as un ado, soit tu parles « d’jeuns » et tu passes pour un con, soit tu parles normalement et tu passes de toutes façons pour un con.
– AB : Abbé Wauquiez à la tête des LR, je ne lui donne pas un an pour en faire une supérette du FN puis disparaître ou se faire absorber.
– RR : FILLON !!! RENDS LE BEURRE !!!
– RA : Dire que si Gainsbourg était encore là, il écraserait probablement sa clope sur une motte de beurre en direct sur TF1.
– DM : Non non, je ne crois pas qu’il y ait une pénurie de beurs. (MARINE LE PEN)
– OM : c’est une information à prendre avec précautions, mais il semblerait que Christine Boutin ait fait une « carrière » en politique.
– MC : Le petit vieux vient de me rappeler que l’homosexualité va à l’encontre des lois de la nature. J’ai dû lui rappeler que son pacemaker aussi.
– OM : Elle est riche et ne veut plus payer pour les pauvres, alors elle quitte le pays… La Catalogne, c’est un peu le Florent Pagny espagnol.
– OK : Il y a deux catégories d’hommes : les porcs et les gens bons.
– GB : Ce soir 3 LR vont être exclus pour « présence au gouvernement Macron » Pour vous situer les critères, Balkany,  Fillon, Sarko sont encore membres
– RR : Si un sugar daddy sort avec une beurette, ça fait du caramel ?
– TR :  L’écriture inclusive, pourquoi pas. S’il faut ça pour rentrer dans le.a. moule.
– GB : JFK déclassifié Pour enfin en finir avec les théories à la con et démontrer qu’il a été victime d’illuminati reptiliens à dos de licorne
– OM : Emmanuel Macron dit qu’il n’est pas le Père Noël… C’est les gens qui payaient l’ISF qui vont être surpris.
– JS : Je me demande si lors des 5 dernières années, j’ai passé une seule journée sans voir la tronche de Michel Cymes.
– NP :  Macron n’est peut-être pas le Père Noël mais ils ont quand même un gros point commun : ils font plus de cadeaux aux riches qu’aux pauvres.
– RR : Mais du coup c’est qui le Père Noël ?
– OK : Et sinon, la seule question au sujet de la discorde entre la Catalogne et l’Espagne : on prononce comment Puidgemont ?
– OM : Si j’étais américain, avant de me demander comment JFK a été assassiné, je me demanderais comment Trump a été élu Président.
– NP : Et c’est quoi la monnaie officielle de la Catalogne indépendante et républicaine ? La Peseta ? Ou carrément le croat comme au moyen âge ?

Pour vous remercier de votre fidélité, un super bonus sur Jul.
– CC : concernant jul, je comprends que ça puisse vous énerver ce message plein de fautes d’orthographe, si j’étais à votre place, j’aurais les boules de voir un mec avec une bonne vieille trogne de pmu, en jogging et claquettes, réussir dans l’industrie musicale sans jouer d’un instrument, sans notion de solfège, sans aligner une phrase correcte, pendant que vos gosses du même âge, après des années de piano/guitare/violon en école pour finalement jouer devant trente personnes à la fête de fin d’année arrêtent à dix huit ans et siphonnent, pépouze*, vos comptes en banque pour cinq ans d’études ou plus qui les mèneront à enchaîner des stages à 400 eu par mois, oui franchement, je comprends que ça puisse vous énerver,
(ceci dit, on appelle ça de la jalousie non ?)
(* pépère)

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Sale temps pour les braves. Très sale…

Après avoir découvert son livre posthume, Un dernier verre au bar sans nom (voir mon article), je me suis plongée dans le best-seller de Don Carpenter, Sale temps pour les braves, Hard rain falling in english. Il est dans la même veine : la déveine. Oyez l’histoire d’un enfant abandonné à la naissance — il raconte sa procréation accidentelle par un très jeune couple pas fait pour ça et dont on n’entendra plus parler (c’est ça qui est bien avec Carpenter, ses héros sont comme dans la vie : on les voit puis on ne les voit plus.) — qui démarre assez mal malgré sa bonne volonté. Tout d’abord, pour gagner sa croûte, les paris au billard dans les bars glauques d’une ville sans âme, donc les mauvaises rencontres et les sales coups, la prison du comté où il est traité avec une cruauté sans nom : nu dans un cachot sans fenêtre, juste un trou pour passer la gamelle quand elle existe, quand elle n’est pas empoisonnée histoire de lui coller de terribles diarrhées, pas de matelas, rien. Un trou à rat où il passe plus de quatre mois et d’où il sort l’esprit enragé. Il ne fait aucune concession, ce qui va le ramener, un peu plus tard, dans une prison d’état, Saint Quentin, qu’il considère d’un bon oeil car il y a des règles. Les transgresser ou pas, c’est à lui de voir. Il a fait de la boxe, il est violent, il se fait respecter. La sexualité le travaille. Pas de masturbation possible dans la cellule qu’il partage avec un ami d’avant. Leur amitié va alors se doubler d’une passion physique, par défaut. Lors d’une bagarre, son ami est tué, son amant, son amour, la personne qui a compté le plus.
Une fois sorti, en conditionnelle, il essaie de se tenir à carreau. Il trouve un boulot dans une boulangerie, il trouve une belle  fille, un soir, qui fait partie d’une bande de très riches personnes bienveillantes avec lui. Il n’y croit pas, pourtant oui, elle est amoureuse de lui. Amoureuse et chiante. Imprévisible. Rentrer dans le rang, se marier, faire des enfants, c’est le nouveau beau projet de Jack. Faire comme tout le monde. Sa vie est semée de bonnes intentions mais l’intendance ne suit pas forcément.
L’histoire n’est pas le plus important dans le livre, c’est la façon de traduire le parcours fragile d’un être rejeté par la société, la difficulté de s’intégrer, les questions philosophiques qu’il se pose. Car il lit, il essaie constamment de s’élever pour comprendre le monde, de nous faire part de ses interrogations. Pour qui aime les gros bouquins genre récit initiatique, ce livre remplit bien son but. Il est dense, détaillé, les personnages sont bien dessinés, la fin est pour le moins inattendue mais plausible, elle se passe à Saint-Tropez dans les années 60 !

Sale temps pour les braves (Hard rain falling en VO). 1964, de Don Carpenter, traduction de Céline Leroy. Chez 10/18. 428 pages.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #379

Balance ton porc, OK mais balance ton pied quelque part c’est pas mal non plus pour l’empêcher de te nuire. Donc les têtes (de nœud) tombent, le « name dropping » bat son plein, et pendant ce temps, y en a qui meurent comme l’ISF ce qui réjouit certains, y en a qui partent après cent ans d’une vie hyper bien remplie et partagée et puis et puis je ne sais pas bien, j’ai pas trop suivi l’actu cette semaine. Allez, c’est le départ en vacances. Gaffe en téléphonant : Essayez de ne pas écraser de piétons, 400 morts par an, quand même !

 

– IZ : Balance ton porc, c’est lutter contre l’homme Herta.
– NA : A suivre, le récit bouleversant de Jean-François Copé qui raconte son agression par une chocolatine.
– CV : trouve que Macron, quoi qu’on en pense, tient quand même une partie de ses engagements.
 Il l’avait dit : « Ni de gauche », et il le prouve vachement bien, non ?
– JS : Les mecs qui s’offusquent de #balanceTonPorc, ce n’est pas les hommes qu’il vise, juste les porcs. Si tu te sens visé pose toi des questions
– EM : Je rappelle à TF1 que la pub pour Macron doit être coupée toutes les 6 minutes par quelques secondes de journalisme.
– NP : Si Darwin avait lu #BalanceTonPorc je pense qu’il aurait sorti l’homme des espèces capables d’évoluer.
– RJ : L’amitié homme-femme c’est quand même plus facile quand tu es moche.
– NA : Anne Hidalgo annonce que les toilettes de la Mairie de Paris seront éteintes en hommage à la Somalie.
– GB : « Le parti socialiste se prépare à un plan social massif ».  Loi El Khomri 1er bilan
– AB : #BalanceTaTruie,  J’suis ni cafteur ni chochotte mais un jour Mme Boutin m’a fait des avances que je ne répéterai pas ici
– JS : Je suis pour que Wauquiez soit élu à la présidence de LR. On n’a pas tellement l’occasion de se marrer en ce moment.
– DC : Moi, ce qui me dérange, c’est que les cochons, les vrais, n’ont pas mérité d’être comparés à des ordures !
– JPT : On est toujours le porc d’autruie.
– JB : Pourquoi les hackers s’emmerdent à chercher des failles dans un protocole wifi alors qu’il suffit d’ouvrir Facebook pour tout connaître de la vie des gens ?
– JFR : Quand on regarde en haut pour voir le premier de cordée, qu’aperçoit on en premier? Cette question est sans fondement…
– KA :  Il faut violer des femmes maintenant pour faire la couverture du TIME ? Ou avoir tué une actrice pour faire celle des INROCKS ? Drôle d’époque !
– NP : Aujourd’hui c’est la journée mondiale du don d’organes. Bonne fête donc à tous les cyclistes parisiens qui écrivent des textos en pédalant.
– LC : Pour Carla Bruni, le harcèlement n’existe pas dans la mode. Demain, on apprendra que l’anorexie des mannequins est une illusion d’optique.
– NA : C’est la journée mondiale du refus de la misère. Quand je pense qu’il suffit de la refuser, ces connards de pauvres n’ont plus d’excuses.
– AB : Selon Carla Bruni, il n’y a pas de harcèlement dans la mode. Nadine Morano confirme : « Personne ne m’ennuie quand je défile chez Lidl. »
– HC : Bruno Le Maire : « Nous allons rendre 400 millions d’€ aux 1000 premiers contributeurs à l’ISF ». Soit 400 000€/personne rendus aux + riches.
– TV : 400 millions, c’est exactement… 5 euros par bénéficiaire de l’APL sur un an : voilà donc où ils vont partir
– RB : Depuis que ma mère est sur whatsapp j’ai l’impression que mon smartphone s’est transformé en vibromassseur 24h/24.
– AM : On ne peut pas reprocher à un flic d’emprunter un peu de drogue pour une soirée alors que les cheminots ont le train gratis toute l’année.
– JMB : Tous les 6 mois j’ai l’impression qu’internet découvre que Zemmour est un connard malfaisant.
– ACD : Si ça se trouve, grâce à la pétition, Danielle Darrieux est juste partie chercher Jean Rochefort pour le ramener.
– GB : La légende raconte qu’un téléspectateur a réussi la performance d’enchaîner Le Pen-Finkielkraut sans l’intervention d’une cellule psy

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Au Rapport, Denis !

Les rapports humains est le titre du dernier livre, un « roman », écrit par Denis Robert. Je mets roman entre guillemets car il ne s’agit pas d’un roman au sens classique. Il s’agit d’un récit fait de phrases, de notes si on veut, de réflexions sur ce qu’il vit, ce qu’il pense, ce qu’il refuse, ce qu’il aime, ce qui le rend triste, ce qui le met en colère, ce qui l’attire, ce qui le fait rêver, ce qui le fait boire, ce qui le fait courir, ce qui le fait braire, ce qui l’émeut, ce qui l’use, ce qui le motive. Ce qui le fait écrire. Récupéré sur facebook, le post qui raconte comment est né ce livre :
« J’étais emmerdé parce que je n’avais pas été à la hauteur (de sa promesse d’écrire). J’avais passé mon été empêtré dans des problèmes de tondeuse à gazon en panne, de locations en Bretagne, de mère à l’hosto, d’enquêtes à finir, de fric qui ne rentrait pas, d’engueulades avec ma femme, de prises de tête avec mon fils, de sollicitations diverses et variées, de désengagement politique, de rapports humains, de fin du monde. Pas une ligne, donc. Et un peu de culpabilité à n’avoir pas su choisir entre l’écriture et la vie. Je lui ai donc envoyé (à son éditeur) un sms plein d’humour (car je suis un mec très drôle) pour lui raconter mon existence palpitante. SMS qui se terminait par ces mots : « Les rapports humains ». Je voulais signifier par cette chute que les rapports humains m’empêchaient d’écrire car ils occupaient mon temps et me pompaient une énergie de dingue. Bernard (l’éditeur), en adepte de Carver (Raymond, le minimaliste) a dû me répondre une phrase du genre : « Tu le tiens ». Et c’est parti. Sur les chapeaux de roue. Ce SMS allait sauver mon âme et mon été finissant. SMS. Save My Soul. D’août 2016 à avril 2017 (en plus de tout le reste) je n’ai fait qu’écrire jour et nuit, m’arrêtant le dimanche à 19h27 pour boire une bière fraîche à l’ombre du catalpa pour réattaquer le lundi à l’aube au saut du lit. J’ai suivi une horloge interne très particulière, mu par cette idée simplissime : « si je m’emmerde, le lecteur va roupiller ». Et ce projet politique d’une portée universelle : sortir du brouillard. »
Denis Robert entretient des rapports très affectifs avec ses éditeurs. Au début, c’était Jean-Marc Roberts, celui que tous ses écrivain(e)s n’ont cessé de pleurer quand le cancer le leur a arraché, puis maintenant, c’est Bernard (Barrault).
Donc voici un livre très original, comme écrit d’une traite, sans chapitres, avec un blanc entre chaque phrase, et quelques paragraphes. Il s’y étale, s’y rétame, se cherche et moi je me demande si ce qu’il raconte est véridique car il y parle de choses intimes comme de sa femme qui n’en peut plus et le quitte, la maîtresse qui lui colle aux basques, les tentations diverses. Il ne se gêne pas non plus pour cracher sur certaines institutions, des journalistes, des politiques… C’est cash. Il consacre un passage (un peu long pour moi) à la finance, son fond de commerce, et particulièrement au VIX, indice de volatilité des marchés financiers, ça ne m’a pas trop interpellée. Contrairement à d’autres de ses préoccupations comme l’intelligence artificielle ou les robots, plus abordables. Parfois, il va se servir un verre et, chaque fois, il termine la bouteille. Il picole sec. Alors il va courir pour éliminer. Et puis il raconte son pote Pacôme à tête d’Arabe — il l’est à demi — qui provoque inévitablement des contrôles policiers et maintes fouilles de voiture sur leurs trajets. Il parle aussi beaucoup de son fils, le petit dernier, et de foot dont ils sont fans. Impossible d’énumérer les sujets abordés dans ce livre mais si vous aimez le personnage, vous apprécierez. Sinon, je ne sais pas, c’est expérimental, nouveau, intéressant de toute façon. A voir.

Sur ce lien, Denis Robert parle de son livre.

Les rapports humains de Denis Robert, 2017 aux éditions Julliard. 278 pages, 19 €.

Texte © dominique Cozette

Les Fessebouqueries #378

Cette semaine, Rochefort s’est envolé au paradis où il s’est entretenu avec Hugh Hefner, mort de rire par les turlupitudes de Harvey « petit-bras » Weinstein, puis il a bu un drink avec Marie Trintignant qui se demandait encore ce qu’elle avait pu trouver à ce chanteur-cogneur alors que, tout en bas sur notre petite terre, les espagnols étaient toujours aussi gnols, que un-éléphant-ça-Trump continuait ses trumpitudes et que Ferrand se remacronisait après être passé par le pressing de la rue de la justice.
– CV vient de réaliser que les Demoiselles de Rochefort étaient les filles du Mari de la coiffeuse.
– CB : Être centriste aujourd’hui, c’est quand même se retrouver entre Alexis Corbière et Laurent Wauquiez. Et pour ça il faut du courage.
– BS : Une semaine qui commence par le décès de Jean Rochefort et qui se termine par un vendredi 13… Restons sur nos gardes quand même.
– RP : Prochaines sorties de films : « Tulip forever », avec Alicia Vikander, produit par Harvey Weinstein, sera rebaptisé « Tu niques forever »
– GA : Cantat :  je rappelle à ceux qui disent que c’est un artiste malgré tout, que Hitler était un bon peintre. A quand une expo au Louvre ??
– CC : je n’achète plus de pringles goût onion and cheese, la dernière fois que j’en ai mangé, deux minutes après j’avais l’impression d’avoir christine angot dans l’estomac
– MK : Le feu d’artifice de Greenpeace : « Inactifs aujourd’hui, radioactifs demain ! »
– TG : C’est fou, c’est que pour les artistes qu’on pardonne aussi facilement. C’est rare de voir quelqu’un dire : oui il a battu sa femme à mort, il a fait 4 ans  de prison, mais ce boulanger fait un pain extraordinaire.
– DC : Coucou ! Je suis le meurtrier de votre mère et je sors un disque ! Et je fais la une des Inrocks pour qu’on le sache !
– JM : N’empêche que c’est triste, Jean Rochefort c’était le mec qui te faisait penser que vieillir c’est pas si grave…
– EM : Et voilà, tu prononces le mot « bordel » et immédiatement t’as DSK qui revient.
– AW : J’sais pas à quoi s’attendait Cantat en revenant dans les médias alors qu’on a toujours pas pardonné à Ginola son centre contre la Bulgarie en 93.
– CC : dans toutes ces affaires où il faut séparer « l’homme de l’artiste », je propose aussi, tant qu’on y est, de « séparer le journaliste de la pute à clics »
– PR : Donc un mec qui est un salaud, une fois qu’il a purgé sa peine, il ne l’est plus ? Je ne le crois pas.
– EM : — Bonjour, vous avez des compétences ? — Aucune, et en plus je suis con. — Ok, ce poste de Président des Etats-Unis est à vous !
– NP : C’est un homme qui a tué une femme à coups de poing et qui fait une chanson pour dire que le Brexit, c’est mal
– OV : Déclarer son indépendance pour la suspendre aussitôt… En fait la Catalogne c’est juste une ado de 14 ans qui t’annonce qu’elle quitte définitivement la maison et revient 30 minutes plus tard.
– OM : Vu la qualité de jeu des acteurs qui « découvrent stupéfaits » les agissements de Weinstein, ça va être chaud de décerner l’Oscar cette année.
– LC : Sur Twitter, les fans de Mélenchon sont agressifs dès que tu penses pas comme eux. Et les fans d’Hanouna sont agressifs dès que tu penses.
– GR : Bref c’est la faute des filles qui veulent être actrices si un producteur célèbre les forcent à lui faire une pipe.
– JT : Dégoûté par ce qu’Hollywood a laissé faire à ce salaud d’Harvey Weinstein, plus jamais j’achète leurs chewing-gums.
– ACD : Si ça se trouve, Harvey Weinstein, il roule en DSKatre.
– LO : Ayant reçu la facture orthodontie de ma fille, je vends un joli bracelet en or, un jukebox collector, mon appart et ma mère. RT Appréciés.
– NA : DSK scandalisé et écoeuré de ne pas avoir été invité dans les soirées partouzes de Weinstein.
– AB : Selon le Canard Enchaîné, 300 milliards seraient planqués offshore, soit 15% du PIB : alors, qui fout le bordel en France ?
– OM :  —  « Fainéant », « qui fout le bordel », « jaloux »… —  Aïe. Qui t’a dit ça, ton ex ? — Non, mon Président de la République.
– GB : USA — «On sort de l’UNESCO».  Monde:« Mais la science»?  — «On a Monsanto»  — « Mais l’éducation»?  — «On a Dieu» — «Mais la culture»?  — « On a la NRA»
– CC : bon je n’irai pas bosser demain, je suis malade, j’ai des circonstances éternuantes
– OVH : On a tous en nous quelque chose de Vendredi…
– CV : Cette semaine, on a enterré Jean Rochefort et l’ISF.
 Pour l’ISF, Dieu tient à préciser qu’il n’y est pour rien, il faut voir ça directement avec Jupiter.
– OK : Les USA quittent l’UNESCO. En même temps, dans UNESCO, il y a « éducation, science et culture ».
– AB: Ferrand s’en tire les doigts dans l’nez. Qui a encore confiance en la Justice de ce pays ? — La quoi ?  —  Non, rien.
– JS: Tu sais comment on dit « faits prescrits » en langage politique ? « J’ai lavé mon honneur ».
– JP : Je suis allé à une réunion des Alcooliques Unanimes. C’est comme les Alcooliques Anonymes à part qu’on était tous d’accord pour boire.

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Un loup pour l'homme

C’est le titre du dernier livre de Brigitte Giraud dont j’avais adoré l’amour est très surestimé. D’autres moins. Celui-ci est vraiment bien. On est en 1960. Lila et Antoine vivent le parfait amour avec leur petit polichinelle dans le tiroir quand il est appelé en Algérie. C’est la guerre, on peut y rester 36 mois, au meilleur de sa vie. Lui, comme la plupart, est contre la guerre et ne veut rien en voir. Il réussit à se faire admettre comme soignant après une formation. Mais soigner les blessés, rassembler les bouts de corps victimes d’attentats, assister à la mort de soldats est tout aussi éprouvant que de se servir d’armes. Lorsqu’ils entendent parler des tortures commises par leur armée, lui et son ami cuisinier préfèrent néanmoins ne pas en être et rester au camp.
L’Algérie, c’est magnifique. Un jour de permission, il va à la mer, il trouve cela si beau ! Il finit par s’habituer à l’inconfort du dortoir, aux bestioles, à la moiteur, à la peur, au manque de Lila. Mais pas elle, elle ne se résigne pas à vivre sa grossesse sans lui. D’un seul coup, elle décide de le rejoindre ici, dans ce pays hostile. Il n’en revient pas. Il est très embarrassé. Il sait que ce n’est pas la place de sa femme, qu’en plus, ça va le couper de ses compagnons de chambrée avec lesquels il aimait tout partager, et de ses malades, surtout de celui auquel il s’est attaché contre toute attente : Oscar, amputé d’une jambe, devenu muet, même pas accommodant. Il s’est pourtant promis de l’aider, de la remettre debout, de lui faire retrouver un semblant de goût à la vie. En bref, la venue de Lila ne l’arrange pas. Pourtant, il est heureux de la revoir avec son petit ventre qui pousse. Elle, elle n’avait pas prévu qu’elle s’ennuierait autant dans ce pays où elle n’a rien à faire, entre son meublé mochard de 24 m2, sa proprio envahissante, et son impossibilité à sortir se balader.
Un jour, plus tard, on annonce à Antoine qu’Octave va repartir : cela lui déchire le cœur, d’autant qu’Octave lui a enfin raconté son terrible secret. Puis sa femme doit aussi quitter ce pays devenu trop explosif, trop dangereux, encore un déchirement.
Ecrit par une femme née à Sidi-bel-Abès, Un loup pour l’homme retrace de l’intérieur la vie intime de quelques personnages, c’est sensible et dur, les sentiments sont variables voire équivoques, la position du héros par rapport à la France est imprécise, il ne comprend pas pourquoi il est là. D’autant plus qu’ils n’ont pas d’infos : on leur cache le nombre de jeunes gens morts pour la France, les opérations en cours etc. On y apprend malgré tout que le cauchemar qu’ils vivent ne pourra pas se raconter au retour. Comme les vétérans du Vietnam, les revenus d’Algérie ont souffert de quelque chose qui n’existait pas alors : le syndrome post-traumatique. Débrouille-toi avec ça.

Un loup pour l’homme de Brigitte Giraud. 2017 aux Editions Flammarion. 246 pages, 19 €.

Texte © dominique cozette

Marion Vernoux sauve les meubles

Avec Mobile home, Marion Vernoux se livre. S’appuie sur les meubles qui ont jalonné sa vie pour se raconter. Mais qui est Marion ? Marion est une réalisatrice que j’ai connue sur un tournage de pub dans les années 90 ou début 2000 peut-être. Pour un yaourt ou un dentifrice pour mômes, je ne sais plus. En tout cas, elle m’a bien plu, cette Marion, sympa, drôle, en salopette, sans façon, qui ne crachait pas sur des petits verres de vin lors des repas et surtout qui connaissait toutes, TOUTES !, les chansons de Bobby Lapointe qu’elle chantait avec sa productrice qui les connaissait aussi. Ça vous pose quelqu’un, ça. A l’époque, elle était encore l’épouse, ou la compagne, de Jacques Audiard, la mère de leurs deux filles mais pas encore de leur petit dernier, un petit pour la route puisque apparemment les choses n’allaient plus entre eux et qu’il fut conçu par négligence. Bons souvenirs de ce tournage donc. Et bonne impression par rapport à son film Personne ne m’aime sur la condition féminine et les râteaux infligés par ces messieurs. Mais déçue par A boire, qui se passe à Val d’Isère, avec Emmanuelle Béart en pochetronne. Qui fut hélas un bide dont elle a du mal à se remettre.
Le livre de Marion est extrêmement touchant même si parfois il y a quelques longueurs sur les recettes maternelles. Touchant parce que par le biais de ses meubles, elle y raconte ses gamelles. Beaucoup de gamelles. Ses regrets. Beaucoup de regrets. Ses ratages. Ses peurs. Ses chagrins. Dont le plus dur est la rupture d’avec son mari. Elle lui a demandé l’autorisation d’écrire sur lui, il n’a pas dit non mais elle pratique une certaine censure. Ce qu’on peut comprendre. Leur entente fut parfaite malgré un certain machisme, un manque de tendresse. Comme ça a du être difficile aussi de voir que dans leur couple, l’un monte vers les hautes récompenses alors qu’elle stagne, voire se plante ! Ils se sont trouvés tous les deux nommés dans une même catégorie à Cannes, c’est lui qui a ramassé la mise. Il a tout ramassée et elle s’est ramassée.
Sinon, sa mère qu’elle adorait, sa mère au gros cul, qui bossait dans le cinéma (casting) mais l’a mis de côté pour faire des costumes et d’immenses patchworks. Le livre, d’ailleurs, est un réel patchwork. Des morceaux assemblés sans ordre chronologique, c’est un peu gênant mais c’est comme elle, limite bordélique, impulsive, faut que ça sorte. Donc sa mère qui meurt d’un cancer, un père avec qui elle renoue, qui meurt, des parents éloignés qu’elle tente de retrouver pour comprendre le puzzle de leur histoire, les camps, la shoah, les secrets de famille. Les enfants qu’elle élève à la va comme je te pousse, entre les sorties tous les soirs, les fêtes très arrosées et la came. C’est cash, franc, direct. La nana, garçon manqué sans un gramme de féminité ou de coquetterie, nous met tout ça sur la table et à toi de reconstituer le bazar.
De cinéma, elle parle peu, incidemment j’allais dire. Ce n’est pas son parcours professionnel qu’elle nous fournit, passant sous silence les récompenses qu’elle a gagnées (vu sur wiki). Elle s’était donné pour objectif de finir le livre pour ses 50 ans. Chose faite. Elle en a donc 51 et un nouveau film va bientôt sortir. De ça, elle ne parle pas  non plus. Enfin, bien qu’elle ait morflé, Marion ne se départit pas d’une sacrée dose d’ironie concernant sa personne. Et c’est bien réjouissant !

Mobile Home de Marion Vernoux. 2017 aux éditions de l’Olivier. 244 pages. 17,50 €.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #377

Cette semaine, on applaudit l’entrée d’une nouvelle figure insoumise aux phobies administratives dans ce bordel macronique de l’actu, l’ac-tue pourrait-on dire au regard de toutes ces victimes qui avaient oublié d’emporter leurs armes pour écouter un concert, ne parlons pas d’Angot dingo, c’est cicatrisé, pas comme la Catalogne, une cata qui se saigne pour s’insoumettre, mais heureusement, le retour de Paul Bismuth au violon et de sa compagne à la guitare va nous adoucir tout ça…
– JT : J’ai testé pour vous, “bosser au lieu de foutre le bordel”, je déconseille.
– NP : Le clitoris c’est une peu comme Zanzibar : je sais que ça existe mais je ne sais pas où ça se trouve et je n’y suis jamais allé.
– LC : Au lieu d’ajouter un E à la fin des mots pour l’égalité femmes/hommes vous feriez mieux d’ajouter un 0 à la feuille de paye.
– AA : En dépit de la présence quotidienne d’une professeur de Français à ses côtés depuis 20 ans, Macron a encore des écarts de langage. Dingue.
– CC : Je pense qu’il y a un mec chez Daesh dont le job est d’éplucher la presse internationale pour savoir ce qu’ils peuvent revendiquer.
– NA : Fusillade à Las Vegas : Laurent Wauquiez propose d’interdire les fenêtres dans les hôtels
– CC : au fait, est-ce que daesh a revendiqué daesh ?
– NA : On devrait envoyer Elise Lucet coller des baffes à Christine Angot.
– PV : Les Américains ont la chance d’avoir les armes en vente libre, sinon le bilan aurait été encore pire !
– YP : Daesh revendique les massacres de Marseille et de Las Vegas. Et prétend que les récents ouragans auraient crié « Allah ô akhbar  » !
– NP : N’empêche que si un spectateur du concert de Las Vegas avait eu un lance-roquettes il aurait pu empêcher le massacre. Mais je dis ça…
– JPM : Parfois je pense au pauvre Clinton . Il habite le seul pays où tout le monde possède une arme à feu mais où il est interdit de tirer un coup
– OVH : Je n’ai pas pu résister, je regarde l’émission de Ruquier. Collomb, je sens qu’il a mauvaise haleine.
– SM : Daesh revendique Christine Angot
– OL : C’est marrant de voir les espagnols envoyer les CRS pour empêcher les gens de voter, nous en France un simple dimanche ensoleillé suffit.
– NP : Suivre quelqu’un sur Twitter pour lui dire qu’on n’aime pas ses tweets c’est comme aller chez Mac Do dire qu’on n’aime pas leurs hamburgers.
– NA : Robert Ménard hospitalisé après avoir appris que le tueur de Las Vegas n’était pas un islamiste mais un retraité blanc.
– CC : tu sais que t’es célibataire quand la seule chose qui t’empêche de dormir, c’est une mouche
– JB : Je suis assez d’accord avec Trump pour dire que ce débat sur les armes à feu est prématuré. Attendons d’abord qu’il se soit fait butter façon JFK, et APRÈS on relance les discussions sur la thématique.
– DT : Certains manifestants blessés en Catalogne se retrouvent ce matin avec un franc kyste.
– NA : Selon Henri Guaino la tuerie de Las Vegas n’aurait pas eu lieu si les femmes de chambre avaient été armées de lance-roquettes.
– AO : On va finir par penser que les jours sans attentat(s) sont des exceptions.
– EM : Apprenant que Raquel Garrido n’avait pas payé ses cotisations retraite pendant 6 ans, Thomas Thevenoud vient de la demander en mariage.
– OM : En même temps on est durs avec Raquel Garrido, comme l’a dit Mélenchon « à 6 ans près, elle payait dans les temps »…
– PM : «Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas» un gars aux salariés de GMS, hier… je suis sympa , je vous le traduis 18éme siècle, « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche  » …
– MK : « Nous avons affaire à un individu très très malade », affirme Donald Trump, fin connaisseur, autre individu très très malade
– DT : En fait la phrase exacte prononcée par Emmanuel Macron est celle-ci: « la réouverture des maisons closes risque de provoquer un sacré bordel »
– OV :  — Papa c’est quoi l’ironie ?
 —  C’est quand Carla Bruni chante « Enjoy the silence » alors que justement tu voudrais profiter du silence.
– OK : Coucou les ami.e.s. Ça va ? Vous avé.e.s passé.e.s un.e bon.ne journé.e ?
– LE : Castaner défend Macron :  » On est cultivés Emmanuel et moi, et pourtant nous nous grattons les couilles comme tout le monde !  »
– PI : Les toulousains, sachez que quand vous dites « Entre autre », on entend « Âne trotro ».
– NA : Donald Trump ira prochainement lancer des maillots de bain aux migrants qui arrivent à Lampedusa.
– RP : Il paraît que les premiers mois de Macron rappellent ceux de Sarkozy. Non ! Brigitte ne chante pas tandis que Carla non plus d’ailleurs !
– JM : Je pense que quelqu’un a pris possession du Président car le vrai Macron aurait parlé de « ceux qui font du tintamarre » (ou du charivari)
– JT : Ils se plaignent mais finalement en France les pauvres vivent comme les étudiants sans la contrainte des partiels

Illustration © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici. Merci d’avance.

Une histoire épatante d'écrivains US dans les 50's.

C’est après sa mort qu’a été retrouvé le manuscrit pas complètement ficelé de Un dernier verre au bar sans nom. Il nous raconte la vie de trois couples ou pas couples de personnages qui ont l’ambition de devenir écrivain(e)s. Ils bougent entre San Francisco, Portland en Oregon, L.A., s’aident, se jalousent un peu, s’aiment, font un enfant ou pas, rencontrent rarement la bonne personne et boivent énormément. On est dans une frange de génération, celle de la beat qui adule encore les mythes de cette mouvance.
Aux Etats-Unis, ça m’a toujours frappée, on est écrivain(e) même si on n’a ni écrit ni publié. Donc tout ce petit monde parle de leurs projets, de leurs contacts avec les magazines qui publient énormément de nouvelles, porte d’entrée à la gloire. Le plus valorisant, évidemment, c’est quand une major d’Hollywood rachète les droits du roman pour en faire un film. Le plus dur, c’est de voir comment les tâcherons des studios ont laminé votre création pour un faire une stupidité sans âme.
Ce livre explique beaucoup de chose sur le monde littéraire américain, la guerre entre la côte Est et la côte Ouest, autrement dit les intellos new-yorkais et californiens. On y trouve aussi la façon de gagner sa bière ou sa dose quand on n’a pas réussi à percer comme auteur : on est récupéré par le cinéma qui vous parque dans un burlingue avec d’autres losers, certains plus doués pour savoir se placer et faire fi de leur amour propre pour pondre ce qu’attendent les studios. C’est assez gai car cette époque d’insouciance fait envie, cette façon de se retrouver en bande, dont Brautigan, dans les bistrots de SF où une femme peut se bourrer la tronche comme un homme sans que ça fasse scandale.
Les personnages sont denses, bien campés, les amitiés sont fortes, les liens sont solides. Mais l’enfant, seule naissance prématurée de cette bande, est livrée à elle-même et fustige la liberté de ses parents oublieux, alcoolos, baiseurs et égoïstes.
Un peu lent au démarrage (j’ai trouvé) mais ensuite on s’attache fortement à ces artistes, comme s’appellent les écrivains, plus ou moins déjantés.
Don Carpenter est né en 1931, a connu un énorme succès avec Sale temps pour les braves puis quelques romans. Il est aussi scenariste à Hollywood. Et se suicide en 1995. Postface de Jonathan Lethem qui explique comment il a travaillé sur ce manuscrit posthume.

Un dernier verre au bar sans nom de Don Carpenter, paru en 2016 chez 10-18. Traduit par Céline Leroy. 452 pages.

Texte © dominique cozette

Goudoue tatouée toi-même, espèce de Chalumeau !

Je retrouve ce post du printemps non posté. Comme Despentes est toujours sur les étals des libraires, je vous en fais cadeau.
« Tout le monde veut rallier le cirque Pinder Despentes. Les douairières du Fig-Mag qui veut s’encanailler, ma belle-soeur, des vieilles dames indignes, des célibattantes… C’est devenu cool de faire un selfie avec la goudoue tatouée. »

Selon Laurent Chalumeau — contre qui je n’ai rien — nous, douairières (j’ai mal au douairière quand je lis ce vieux mot) du Figaro désireuse de s’encanailler (petit canaillou, lançait Darry Cowl dans les 50’s), belle-soeur (soit la femme du beauf), celibattante (terme à la mode en 80 tombé en désuétude), vieille dame indigne (c’est cela, oui) on trouverait cool de faire un selfie avec … « la goudoue tatouée ». A savoir, mesdames-messieurs… :  Virginie Despentes.
Bon. je me suis pris encore une baffe en constatant comment nous étions vues, nous les vieilles baby-boomeuses ex fan des sixties, par les djeunes de 58 ans (l’âge du chalumeur). Donc des archi-croûtons réacs, en quelque sorte, ayant à voir avec Bernie Chirac, ce genre, ou Boutin, pourquoi pas. Bref, des femmes qui trouveraient tellement choquant d’être lesbiche ET tatouée. Mais qui seraient prêtes à —  justement — ne plus trouver ça choquant pour être « dans le vent ».
Et pourquoi ? Parce qu’on aime Virginie Despentes. Selon Chalumette.
Rectifions.
Cher Laurent Chalumeau, c’est vrai, avez beaucoup chalumé. Mais vous avez sauté un épisode : les rombières ne sont plus ce qu’elles étaient. Elles ont jeté leur culotte à trous-trous avec leur voilette par-dessus les Moulin Rouge, elles ont bradé leur membrane au petit mec joli pour ne plus avoir à la trimballer, elles ont dit « baise-moi » lorsque vous ne saviez pas encore pincer votre zigounette pour pisser plus loin que les autres. Elles en ont fait des choses, à deux, trois ou plus, ça dépendait des soirées ! Et même parfois avec des « garçonnes » pas forcément tatouées mais bien velues de l’aine. Elles en ont lu des choses shoking écrites par des écrivains vicieux, mon dieu ! Elles en sont encore toutes palpitante du piège à gars.
Alors croyez-le ou non, si elles aiment Virginie Despentes, c’est pas pour faire bien, elles s’en tapent, c’est parce que quelque part, cette nana ça leur rappelle quelqu’un, quelqu’un qui a pris des rides, des bajoues, des poils sur une verrue peut-être mais qui en ont encore sous le capot et surtout, cerise sur le gâteux, n’utilisent plus ce vocabulaire bien suranné que vous maniez avec brio. Mais jetez ces vieux mots, diantre !
Je ne vous en veux pas, vous n’avez que 58 ans, vous êtes trop jeune pour savoir avec qui vous aurez envie de selfier dans une petite quinzaine d’années.
Je me demande juste, dans mon cerveau par encore bouffé aux vieux mythes phallo, si vous ne seriez pas un peu jaloux de la goudoue tatouée qui, non contente de jouer dans la même cour mixte que vous, est devenue une star immense des lettres en pissant sur le territoire de votre génération. Non ?
Les hétéros variqueuses encore sous THS malgré leur âge avancé vous saluent bien.

Texte © dominique cozette

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