Lucia Berlin, c'est comme du Carver, en différent.

Elle est américaine, morte en 2004 à 68 ans, et un peu connue depuis qu’est sortie récemment une compile de ses récits et nouvelles. En commençant ce gros livre, Manuel à l’usage des femmes de ménage, je croyais qu’il s’agissait du roman de sa vie tumultueuse, or ce sont des nouvelles, des récits, dont les sujets sont largement empruntés à son expérience. Mais pas que (expression idiote). La bio de la dame se trouvant bêtement en fin de livre, on se fait des idées fausses. Mais en tout cas, l’écriture, c’est du brillantissime. Les portraits, le cadre, les événements sont brossés avec un réalisme très original, très agréable, qui nous donne à voir des petites choses pointues, des petites couleurs, des sons. On la compare à Carver, non parce qu’elle lui ressemble mais par le talent qu’elle déploie à raconter des choses simples.
Elle nous plonge dans un univers très personnel et attachant car c’est beaucoup d’elle qu’il s’agit. Un oncle trop sympa, un grand-père farfelu, sa sœur, dont elle fut longtemps séparée puis jalouse, victime d’un cancer, qui lui demande de venir vivre près d’elle à Mexico. L’amour va naître entre elles deux de belle façon. Son grand-père, riche dentiste bordélique, lui demande un jour de l’aider à s’arracher toutes ses dents !
On retrouvera aussi l’univers hospitalier où elle a travaillé, parfois du côté des soignants, parfois du petit personnel, parfois des victimes, crack, mauvais traitements. Bien qu’elle ait vécu quelques temps avec les moyens, elle raconte plutôt les précaires, les univers décadents, les difficultés de la vie, qu’elle a beaucoup côtoyés. Il y a de tout.
En vrai, elle a épousé plusieurs hommes, souvent des artistes, sculpteurs, musiciens dont elle a eu plusieurs fils, mais elle néglige ces milieux aisés, en tout cas dans ce recueil, et nous montre des compagnons moins enviables. Cependant, le corset horrible qu’elle doit porter en permanence depuis l’enfance trouve place dans ses histoires, comme la prison et ses ateliers d’écriture, l’alcoolisme, dont elle-même comme son entourage furent victimes. Ce livre est aussi l’état des lieux décapant d’une certaine Amérique, étalé sur une vingtaine d’années, de 77 à 99.

Manuel à l’usage des femmes de ménage (A manual for cleaning women), de Lucia Berlin, de 1977 à 1999. Traduit de l’anglais par Valérie Malfoy.  2017 aux éditions Grasset. 558 p., 23 €.

Les Fessebouqueries #358

Très fourzitou, cette petite semaine à très grand pont sur une immense rivière de larmes, les plus terribles venant de Manchester, d’autres vénielles des fans de Sardou si ça existe encore, ou de moi et de mon Ivanhoé amicalement parti avec les autres saints, ou de Méluche qui n’a pas encore fait son deuil, ou du jeune gay victime d’un attentat à la pudeur d’un nase du PAF. Mais l’ange gardien du rire veille qui nous envoie de réjouissantes actus du clown international, roi des Amérique et du monde…
– DP : L’âne Houna est en train de manquer de son. Ah le silence…
– OVH : Je dois être la seule personne au monde qui se fait une tendinite en s’épilant les sourcils.
– AB : Henri Guaino dit Riton Bazooka, ex-scribe de Pinocchio Sarkozy, est à la politique ce que le goudron et les plumes sont aux cosmétiques.
– FL : Le PDG d’Evian est contre le prélèvement à la source.
– MK & JPT : Affaires : il est pas clair mon Ferrand !
– JPT : Dieu merci, l’homosexualité est considérée comme un crime dans des pays où les hommes sont plutôt moches !
– RR : Sinon je suis partie hors-saison : des retraités, des riches et des femmes enceintes. Je me sens aussi seule qu’Hanouna dans un bar gay.
– VO : RICHARD FERRAND L’ARGENT.
– SF : Former un gouvernement intègre en 48H alors qu’on y est pas arrivé en 50 ans ! Et tout le monde y a cru !
– DC : ils regardent Hanouna, ils virent leur fils gay… je me demande si ça ne vaut pas mieux pour lui d’aller voir ailleurs ce qui se passe plutôt que d’être élevé par des cons…
– NA : Affaire Hanouna : la décision vient de tomber, le CSA donne un blâme à tous les homosexuels de France.
– AB : « Le petit prince » 2017 : – Dessine-moi un jambon. – Halal pour moi. – Sans gluten ici. – Bio svp. – Vegan only. – Sans porc ni gras m’sieur.
– FL : Quand tu reçois le peintre en pyjama, que tu lui fais un café et qu’après ta douche il te redit bonjour, c’est que ta crème de jour lift perfect express est efficace !!!
– MdW : Roger no Moore
– EM : 22 Anglais +1 sont décédés hier.
 Des jeunes insouciants et un vieil homme charmeur, héros cinématographique de notre jeunesse. J’ai envie de dire à nos amis Anglais, amicalement vôtre, dans cette folie insensée.
– EEF : Si Monica Bellucci avait été française, elle s’appellerait Monique Béluche.
– NP : Maintenant, on va appeler le gars qui a été viré de chez lui à cause de notre sketch et lui faire croire que ses parents veulent le revoir.
– RR : 12 apôtres … Des millions de fidèles. Jésus, précurseur de l’ascension sociale.
– HS : On devrait confier les postes aux vaincus d’une élection : l’opposition a toujours l’air de savoir ce qu’il faut faire mieux que la majorité.
– EP : regarde les journaux, découvre que les principaux titres concernent la longueur des jupes des épouses des chef d’état et la façon dont les présidents s’affrontent en se serrant la main. Referme les journaux et retourne vivre dans son jardin.
– RB : Si cela avait été Godard qui avait fait un film sur Hazanavicius et sa rencontre avec Bejo, je dis pas. Mais là…
– EP : Brutalement, la SNCF rebaptise ses TGV des InOui. Des milliers de gens blessés par la novlangue technocratique se ruent vers les cellules de soutien psychologiques.
– EM : De nos jours, quand tu lances ta start-up et que tu n’as pas de barbe, c’est que tu es une femme.
– FG : Finalement quand on voit ce qui peut être fait au nom de Dieu, on se demande ce qu’il reste au diable comme activité.!!
– AP : Francois Ruffin est soupçonné d’avoir perçu 2 canettes de bière et un sandwich merguez de la part de la cgt en 2011
– RB : Emmanuel Macron c’est la chance d’une nouvelle image pour la France. Un Président jeune, dynamique, rassembleur, volontaire. Bref un Président qui s’est trompé de pays.
– AB : À 600 000 voix près, il était au second tour, à 10 millions près seul au troisième et à 50 millions près empereur d’Europe, etc.
– JDF : Le 18 juin Mélenchon aura la majorité absolue. A 250 députés près.
– RR : Il paraît qu’à 32 kg près la fille de Mélenchon était élue Miss Univers.
– BC : Les parisiens qui « font la gueule dans le métro ». Oui parce qu’à Lyon, Marseille et Toulouse les gens y rigolent en faisant la chenille.
– DS : Calmez-vous avec Michel Sardou, il a juste dit qu’il arrêtait de chanter des conneries, pas qu’il arrêtait d’en dire.
– RR : 1 mois de jeûne. Petits joueurs les Musulmans. Brigitte ça fait plus de 20 ans qu’elle s’en tape un.
– JS : -vous vous gavez grâce à des magouilles.  — c’est légal !  — qui vote les lois ?  — nous !
– RR : Heureusement que Marine Le Pen n’a pas été élue, Trump ne lui aurait pas serré la main mais l’aurait attrapée par la chatte

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Au secours ! Le maillot au crochet revient !!!

Ah, le retour des vieilleries de notre jeunesse ! Ces superbes maillots triangulaires tricotés main – tricotés cœur qui ont fait les belles émotions des années 70, dites années hippies, où le poil avait encore droit de cité. Oui, car il faut savoir qu’à cette belle époque où on se baladait volontiers à poil sur les plages, on avait des poils, du petit minou blondinet au tablier de sapeur noir et dru en passant par les mauvaises herbes qui s’échappaient du maillot.

Parfois, on l’enfouissait sous un triangle crocheté selon un patron du magazine 100 idées. Qu’a t-on crocheté comme bidules, du boléro à franges (photo) au jeté de lit fait de petits carreaux… et des gilets pour bébés style paillassons doux  (photo) dont ils attrapaient de leurs petits doigts gluants les brins de laines pour les mettre à la bouche — je ne parle pas du tapitouf qui, lui, relevait d’une autre technique.

Ces bikinis donc, tellement ajourés, alourdis par l’eau salée, qu’ils laissaient passer les tétons durcis par la brise atlantique et les poils pubiens du plus bel effet lorsque vus à contre-soleil. Magnifique !
Mais aujourd’hui, les poils sont morts et les chattes sont glabres. Rien ne sera plus pareil !

Texte et photos © dominique cozette sauf les photos maillots trouvés sur internet.

Une sacrée daronne !

La daronne est le titre du tout dernier livre d’Hannelore Cayre, avocate pénaliste de profession mais aussi écrivaine, donc, et réalisatrice de son premier bouquin Commis d’office. C’est une nana cash, drôle, cinglante,  qui écrit dru et ce polar est formidable. Parce que ça pourrait n’être que le roman de sa vie, et ça serait déjà formidable. Faut voir ce qu’elle a vécu avec un père dans les « affaires » internationales, du blé qui coulait à flot, une maison quand même pourrie mais avec un esclave qui ramassait les robes que sa mère laissait tomber par terre, des vacances dans les palaces où monsieur était traité comme le roi du monde. Jusqu’à ce qu’il meure. Un moment, le rêve recommence en la personne d’un époux formidable, richissime aussi, mais qui meurt vite. Et là voilà minable avec tout l’argent claqué par une mère sans amour ni vergogne qui finit sa triste vie dans un mouroir qui, comme tous les mouroirs, coûte la peau du clito. Son clito qui ne sert plus à rien sauf à un flic gentil, amoureux mais bourrin.
Pour gagner sa vie, comme arabe bilingue, elle traduit les milliers d’heures d’écoute des dealers et trafiquants haut de gamme et les arrange parfois à son goût. Puis, au pied du mur pour débourser plus qu’elle n’a, elle saute le pas. Grâce aux contacts qu’elle traduit, elle s’introduit dans un juteux trafic qui va lui rapporter une montagne de cannabis. Du bon. Et elle devient la daronne. Elle se lie avec une Chinoise qui a aussi des trucs planqués dans une grande cave blindée…
Le livre n’est pas épais mais extrêmement dense. Comme dans un montage cut-cut, elle ne s’attarde pas sur les détails, elle fonce, elle pare au plus pressé, elle débobine, entube, recèle, surborne. C’est très acerbe, très cynique, on en apprend de belles, notamment que le ministère n’a pas les moyens de salarier les traducteurs donc qu’ils sont payés au black, et c’est vrai. Des choses comme ça.

La daronne d’Hannelore Cayre, 2017 aux éditions Métallié. 172 p. (pas de prix, c’est un cadeau !)

Texte © dominique cozette

 

Vargas vient de sortir la recluse ! Chef d'œuvre !

Les Fred Vargas, je les ai tous lus. j’adore cette nana, sa façon de nous entraîner dans des univers très souvent bien fermés, ignorés ou bizarroïdes. Cette fois, avec Quand sort la recluse, elle nous raconte avec force détails, tout ce qu’il faut savoir sur cette petite araignée peureuse et secrète surnommée la recluse. Pourquoi ? Parce qu’un des flics de l’équipe d’Adamsberg s’y intéresse curieusement, parce que lui-même trouve louche cette histoire de vieux Nîmois mordus par cette bestiole et décédés juste après, alors qu’une dose de ses glandes ne peut faire de mal qu’à une mouche, façon de parler. Parce qu’il rencontre, chez le zoologue ès aranéides, une petite dame venue de là où elles crèchent et elle-même très curieuse en la matière. Et que donc, de fil (d’araignées) en aiguille (qui n’est pas un dard puisqu’elles mordent), il va dérouler une drôle d’histoire qui aurait pu se terminer en cold case s’il ne s’était pas entêté, avec ses supporters du burlingue sauf le fidèle Danglard qui se fâche avec lui, à percer tous les mystères.
Comme on le dit en anglais puisque le français est impuissant à traduire ce terme, c’est un vrai page turner, un clou chassant l’autre à la vitesse grand V. Je pourrais dire haletant. Palpitant aussi. On est content d’y retrouver le gros chat qui roupille sur la photocopieuse, mais aussi la fliquesse maousse costo à qui Adamsberg peut tout demander, et tout l’univers du commissaire et de la genèse de ses intuitions. Il n’y a pas à en dire plus, c’est un polar et, pour moi, c’est le meilleur bouquin de Fred. Quel talent, mais quel talent !!! Quand je pense qu’il va encore falloir attendre des années avant qu’un nouveau Vargas sorte, j’en pleure…

Quand sort la recluse de Fred Vargas, 2017 aux éditions Flammarion. 480 pages.

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #357

– OVH : Enfin un Président qui a deux manchettes qui dépassent de sa veste.
– DC : Marine le Pen avoue qu’avec Nicolas (Dupont-Aignan) c’était juste un plan-cul.
– JPT : Président plus jeune, événement pluvieux !
– FL : Emmanuel Macron, dit « Le Plus Jeune », succède à François Hollande, dit « Le Pluvieux ».
– OVH : Un détail à manqué à la belle cérémonie d’hier : que Hollande se barre en scooter.
– FL : Hollande dit : j’ai laissé la France dans un état bien meilleur que celui que j’ai trouvé… c’est vrai, il n’y a plus de parti socialiste !!!
– SV : Au départ, Dès Demain aurait du être un mouvement politique dirigé exclusivement par des femmes, et puis elles ont changé d’avis en intégrant Martine Aubry… C’est dommage.
– NR : Si tu trouves que t’as une vie de merde, pense aux électeurs qui vont devoir choisir entre Francis Lalanne et Manuel Valls.. Ça ira mieux..
– PE : Emmanuel Macron, ce juppéterien.
– DM : Si Mr Hulot entre au gouvernement ce sera jour de fête.
– CD : Je ne sais pas si Macron est le nouveau Kennedy mais la composition du gouvernement c’est Dallas.
– CC : une éditrice ministre de la culture, c’est le plus beau jour de ma vie après celui où j’ai découvert l’existence des mini barquettes de Nutella
– TB : Miracle ! On a une ministre de la culture qui a lu Modiano !
– AD : Valls, Dieudonné, Francis Lalanne… mais qu’est-ce qu’elle a fait l’Essonne pour mériter ça ?
– MA : Macron est un génie : si Édouard Philippe se plante, il dira « – tous des nuls à Droite »
– DS : AH IL EST BEAU CE GOUVERNEMENT D’OUVERTURE ! NI HANOUNA NI MÉLENCHON ET VOUS VOULEZ NOUS FAIRE CROIRE QUE C’EST REPRÉSENTATIF DE LA FRANCE ?
– NA : François Fillon n’est toujours pas en prison, Bayrou démission.
– TK : Regarder l’émission d’Hanouna et être choqué par sa bêtise c’est un peu comme manger une tartine de caca et s’étonner de son goût de merde.
– OM : Je reviens de l’an 2028, on vient d’avoir la 34ème confirmation que Bernard Tapie devait rendre l’argent. Ça avance.
– NP : Bernard Tapie vient de changer son statut Facebook de « Millionnaire » à « C’est compliqué ».
– DS : Une légende prétend que pour pour faire taire Hanouna, il suffit de zapper sur une autre chaîne ou d’éteindre la télé.
– ACD : C’est quand même grave ce qui se passe au Festival de Cannes par rapport au conflit avec Netflix. Heureusement que je n’en ai rien à foutre.
– SF : On se fait un peu chier sur Twitter depuis que Fillon est parti ! Il savait mettre l’ambiance !

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Après avoir parlé de Kevin…

Si vous avez aimé Si on parlait de Kevin, le livre (qui était encore mieux que le film), ne vous privez pas du plaisir d’un autre livre de Lionel Shriver qui, comme son prénom ne l’indique pas, est une femme. Affublé d’un titre d’une banalité affligeante Tout ça pour quoi (titre anglais So much for that), il est tout aussi passionnant que Kevin tant les détails de la vie américaine foisonnent. On s’y croit, on y croit, c’est impressionnant. Ici, il s’agit de l’histoire assez dure de deux couples new-yorkais maltraités par la vie malgré leur niveau socio-culturel élevé.
Le mari du premier couple, Shep, avait créé une entreprise qu’il a revendue à un type horrible qui le harcèle, car il y est resté comme salarié. Il a un rêve qu’il s’apprête à réaliser, partir dans une île de rêve où les choses ont encore de la valeur, où on les répare, où la consommation est restée frugale. Mais le jour où il offre les billets allers simples à sa femme, une femme extraordinaire qu’il adore, celle-ci lui annonce qu’elle soufre d’un cancer très rare et non guérissable.
Interviennent à partir d’ici tous les détails de la vie en Amérique où les soins sont horriblement coûteux, où les assurances ne couvrent rien, où la scolarité des enfants est hors de prix, et à côté desquels je me dis très heureuse de vivre en France où on est très bien soigné en cas de coup dur. Donc, forcément, ses économies vont fondre pour une maladie qui ne se soigne pas. Son fils ado va disparaître la plupart du temps dans sa chambre, sa fille ne rend jamais visite pour ne pas voir la déchéance de sa mère, sa sœur, d’un égoïsme forcené,  l’oblige à tout payer pour elle et contraint leur père à aller en maison de retraite pour lui piquer sa maison…
Le second couple n’est pas mieux : ils ne s’entendent plus très bien et le mari, en cachette, décide d’augmenter son pénis. Mais l’opération foire et il en découle de terribles conséquences. Leur fille aînée, 16 ans, est atteinte d’une maladie dégénérative très vorace en soins divers et leur autre fille devient obèse par réaction.
C’est un gros pavé palpitant qui nous fait entrer dans les affres de ce fichu rêve américain qui relève plutôt du cauchemar et nous entraîne très loin dans la dissection d’une société où l’argent est la seule valeur. Combien vaut une vie, s’interroge le héros à longueur de temps.

Tout ça pour quoi de Lionel Shriver 2010. Traduit par Michèle Lévy-Bram pour les éditions Belfond, 2012. 530 pages. 23 €.

NB : J’avais aussi fortement aimé son autre roman de 2014 sur l’obésité : Big Brother (article ici)

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #356

Après des mois de navigation périlleuse, de vomissage à bâbord, de dégazage à tribord, de noyés malgré gilets de de sauvetage, d’icebergs frontaux, ouf, les choses sont redevenues normales : BHL se fait entarter, JLM redevient le râlou bien dru à son pépère, on fustige une cougar qui couche avec un Raztignasse , Pénélope fait déconfiture, Valls valsouille, les le Pen s’embrouillent, Hortefeux bavouille, la courbe du fromage de Hollande stagnouille… Ah si ! On a un nouveau président de la rép, j’allais oublier… Bon WE les quilles et les quignons ! Et bravo à JPT pour sa participation hyper active. (Effet Macron, me dit-il dans l’oreillette).
– JPT : BHL, l’appel à tartes.
– FIA : Quand je pense que sans Le Canard Enchaîné on aurait vu Pénélope danser sur du Sardou au Trocadéro.
– JPM : Plus on essaye de rentrer dans le moule … Plus on ressemble à une tarte
– JPT : Rude période pour des mecs comme Baroin et Wauquiez : il y a encore six mois, ils passaient pour « d’anciens jeunes », et les voici devenus « de nouveaux vieux ».
– FL : On peut lui reprocher bien des trucs mais pas de ne pas être un homme de parole : Chirac a fait comme il avait annoncé.
Il vient de voter pour Hollande.
– DP : Rachida Dati annonce que le père de sa fille est Brigitte Macron.
– JPT : C’est chiant pour Mélenchon d’être aussi mauvais perdant : parce qu’après tout, il perd quand même assez souvent.
– RR : Pas un tweet de Fillon pour féliciter Macron, alors qu’il a inventé internet. Dingue.
– JPT : Depuis que j’ai découvert la fonction « Ne plus suivre les publications de X mais rester amis », j’en abuse. Bientôt, je n’aurai plus à lire que mes propres statuts.
– JPT : Je crains que demain, en voyant côte à côte l’ancien et le nouveau Président de la République française, le monde entier ne se fasse la réflexion que la France est devenue une couguar.
– LC : Mélenchon c’est le mec qui est toujours d’accord pour jouer à condition de gagner.
– FV : Les blagues sur l’âge de Brigitte sont si drôles! si originales! si féministes et souvent faites, ce qui est le plus amusant, par des vieilles peau aigries et pleine de haine. Pendant ce temps là, Brigitte rayonne au bras de son jeune mari!
– JPT : Alexis Corbière, de la France Insoumise : « C’est nous qui avons fait reculer le FN ! » Tu m’étonnes, avec ton haleine… (Oh non, on avait dit : pas les dents !)
– RR : Paradoxale cette Gauche Insoumise, soutenant le mariage pour tous, mais refusant toute alliance.
– JB : Écoutez, tant que Brigitte Macron ne nous fait pas chier avec une opération pièces jaunes ou un album de chanson française, je vous propose de la laisser tranquille, ok ?
– JPT : La vie est mal faite : ce sont toujours les hétéros à petite bite qui proclament leur envie d’enculer le monde entier.
– NP : Le débat a prouvé que Le Pen ne méritait pas d’être présidente. Les intox prouvent qu’elle ne mérite même pas d’être candidate.
– OM : Ça va un peu loin la gauchisation du Front National, maintenant Marion Maréchal-Le Pen prône la retraite à 27 ans.
– FT : Brice Hortefeux affirme être dans la construction d’une droite forte, sociale et juste. Ça fait drôle d’entendre ces mots dans sa bouche.
– OK : J’espère qu’ Emmanuel Macron va remercier Pénélope Fillon sans qui tout cela n’aurait pas été possible.
– OM : T’es old si t’as connu l’époque où le Président de la République était plus vieux que toi.
– NP : Avant un président était jeune quand il n’avait pas connu la 2eme guerre mondiale. Maintenant c’est quand il n’a pas connu mai 68.
– JT : Si ça se trouve ce n’est pas Brigitte Macron qui est trop vieille mais vous qui êtes trop cons.
– HM : En ce moment, je ponds pas mal de textes sur Dalida pour le taf. Se plonger dans sa vie privée atroce me rend toute triste, déprimée et moribonde. 
Puis je pense à cette grosse quiche informe de Nicolas Dupont-Aignan, et ça va mieux.
– OM : BREAKING : Manuel Valls annonce la création de son propre mouvement, « En Carafe ».
– FL : Jean-Luc Melenchon s’est cogné le petit orteil gauche dans un pied du lit de sa chambre à coucher à 10h23 au lever.
 Il n’a rien dit mais demain à 17h30, il hurlera un juron en fonction de ce qui aura été décidé démocratiquement par le collège de ses grands électeurs.
– FV : «À ce jour», Valls ne remplit pas les «critères» d’investiture de La République en marche  » Ben oui!! sa femme est trop jeune !
 Wooohh ça va j’rigole!!!
– EM : Un pays qui a réussi à dégoûter Marion Maréchal-Le Pen de la politique ne peut pas être totalement mauvais.
– JS : Faudrait quand même vérifier que, dans la confusion, Macron n’aurait pas, par hasard, investi les enfants Fillon.
– FV : c’est quoi les consignes de vote pour l’Eurovision?
– AB : Après son bide auprès de Macron, le rougeaud Valls a tenté de se faire embaucher par le PSG : non merci, on a assez de cireurs de banc.
– OK : Ce serait presque marrant que Juppé, 39 ans d’expérience électorale, soit le 1er ministre de Macron, 39 ans.
– RR : Zola défendant le peuple : les Rougon-Macquart. Mélenchon défendant les gens : Le bougon-Macquart
– DC : A cause d’une torera sur leur liste, est-ce que En Marche va entrer en Gard ?

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Les Fessebouqueries #355

Y en a un qui gueule parce le Pen est élue. Y en a un qui gueule parce que Macron est élu. Ça va gueuler parce que … ben parce qu’on n’aura pas eu le choix entre nos deux bons vieux partis ringards, parce qu’on est tous des imbéciles d’avoir voté pour lui ou pour elle et non pas pour un autre qui était forcément mieux, parce que la France est mal barrée, parce c’est pourri tout ça. Voilà, voilà… Espérons que l’esprit français reprendra vite sa place en tête de tous les sondages pour rendre les prochaines Fessebouqueries un peu plus fessues…
– CR : Marine et Marianne sont dans un bateau …
– JPT : En quelques semaines, MLP a cessé d’être Front national, puis Le Pen. Encore trois jours, elle cesse d’être Marine et le 7 mai il faudra voter Mama.
– CC : Deuxième tour des élections + déclaration d’impôts + météo d’hiver au mois de mai : admettez que cette semaine a un arrière-goût de tisane à la chiasse tout de même
– JPT : Victor Lanoux est mort. Il ira seul au paradis.
– MK : Nouvelles de la basse-cour : la truie n’a pas bouffé le jeune coq
– FT : Qu’ouïs-je, MLP fait écrire ses discours par des nègres?
– MW : Comment ça fonctionne au fait pour être insoumis chez les insoumis ?
– JPT : Il y a pire que le débat, c’est le débriefing du débat avec les soutiens des candidats : même une mère juive n’atteint pas ce niveau de mauvaise foi.
– FT : Elle est méchante, on le savait mais stupeur : elle est très con. Merci à Emmanuel Macron d’en avoir fait la démonstration devant la France et le monde entier.
– EM : Marine, 1er drame de France
– JPM : – On va laisser la parole à Mme Le Pen elle est très en retard 
- De combien ?
- Euh …au moins un siècle.
– OM : En tous les cas on sent que Marine Le Pen a bien bossé ses gimmiks de pute à frange.
– CA : La petite fessée qu’il lui a mis sur l’écu j’ai bien aimé…
– FV : en tous cas les journalistes c’était des emplois fictifs! faut prévenir le canard!
– MA : Si Macron réussit à terminer ce débat sans baffer Le Pen, on peut lui confier les codes nucléaires en toute sérénité….
– RR : Force est de constater que ce soir Le Pen a le monopole de la connerie.
– JS : Au point où j’en suis, je ne serais même plus étonné d’entendre un insoumis affirmer que Mélenchon guérit les verrues plantaires.
– OVH : Le débat d’hier ressemblait à s’y méprendre à une dispute entre mon mari et moi. Et c’est pas moi qui fait la dame dans ce genre de discussion.
– NA : [ Flash ] C’est Pénélope Fillon qui a fait les fiches de Marine Le Pen.
– OM : Eh Manu, un peu de respect pour Madame Le Pen, je te rappelle quand même qu’elle pourrait être ta femme…
– RR : « Macron va gagner donc je ne vais pas voter ! » —  « On va tous mourir donc je roule à contresens sur l’autoroute ! »

– AB : Les conseillers en com de la piètre bouffonne LePen ont été priés de se faire hara kiri. Ils seront remplacés par Jean Roucas.
– EN : Mes jeunes enfants, 12 et 9 ans, me réclament des téléphones, alors je leur réponds que moi j’ai eu un portable à 35 ans.
– JB : Pincemi et Pincemoi sont sur un bateau. Pincemi tombe à l’eau. Que se passe-t-il ?
 Pincemoi rejoint Emmanuel Macron.
– OM : Quand je pense que tout le monde est tombé sur Mélenchon alors que même Macron ne donne pas de consigne de vote…
– HDD : Pour Jean-Marie le Pen, sa fille « n’a pas été à la hauteur ». Il envisagerait d’en faire une autre.
– FM :  La légende raconte que Marine Le Pen a eu son diplôme d’avocate dans une fake de droit.

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Et toi, tu as eu une famille ?

Titre du dernier roman de Bill Clegg, vous savez, celui de « portrait d’un fumeur de crack en jeune homme » (voir ici), roman très noir de sa descente aux enfers. Ici, le personnage central est une femme, June. Une femme au bord de rien, morte de l’intérieur si on peut dire car, dans l’explosion de sa maison, elle a tout perdu : sa fille qui allait se marier le lendemain, son futur gendre, son amant, superbe noir beaucoup plus jeune qu’elle et son ex-mari dont la fille avait exigé qu’il dorme dans la maison. A partir de là, elle ne dit plus un mot. Après s’être écroulée dans une maison isolée prêtée par une amie, elle prend la route pour retrouver les endroits dont sa fille, qui s’était éloignée d’elle pour des raisons qu’on comprendra, lui avait parlé, dormant le plus souvent dans sa voiture et se nourrissant de saletés achetées dans les stations d’essence. Puis elle finit par s’installer dans un modeste hôtel tenu par un couple de femmes qui vont respecter son silence, son absence, son incognito.
Le livre est écrit selon un procédé pas vraiment nouveau qui est, non le point de vue de divers personnages, mais leur histoire dont on appréhende peu à peu les interactions, et qui, tels les morceaux d’un puzzle improbable, nous donneront la vue d’ensemble du pourquoi et du comment cet incendie a éclaté, contre toute attente. Les portraits sont superbes, fins, étonnants, riches. Très beau livre !

Et toi, tu as une famille ? de Bill Clegg 2015. Chez Gallimard en 2016 avec la traduction de Sylvie Schneiter. 284 p. 20 €.

Texte © dominique cozette

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