Les Fessebouqueries #289

Elue championne de l’actu, Barbie qui a pris des k… Quoi ? Qui m’a rédigé mon papier ? Reprenons : Vous en avez marre d’entendre parler de moi ? Eh bien je vous en débarrasse, à grands coups de Kärcher — c’est une nouvelle marque de stylo à encre antipathique — donc le petit bonhomme qui se fait mousser tout seul de retour dans les bacs du con délateur. Tandis qu’une grande petite dame sort du château et part à bicyclette, et qu’un type venu d’un pays où il ne pleut pas refuse la main des femmes et la vision d’un sein qu’il a bien dû téter jadis ! Triste sire…
– RR : Pas de statues dénudées pour la visite présidentielle en Italie. En Iran, on aime le Shah mais pas les chattes.
– FIA : Version non corrigée du livre de Sarkozy : « Si j’avai su, j’aurai pas allé su lyotte a Bolorer ».
– AA : Nicolas Sarkozy exprime ses regrets, ses joies, ses doutes, ses peines… La France a besoin d’un homme d’État, pas d’un homme d’état d’âme.
– ZJ : Nico, ça te dit quelque chose cette phrase? : « Vous en avez assez ? Eh bien on va vous en débarrasser… »
– CC : Sarkozy « j’ai usé 3 stylos en 2h, je suis épuisé ». Va te reposer chouchou. Loin. Longtemps.
– PD : C’est très bien qu’Alain Finkielkraut entre à l’Académie française. Le problème c’est qu’il ait le droit d’en sortir.
– OM : Affaire Sauvage : François Hollande va se « laisser quelques jours pour trancher ». Un jour avec Rohani et il veut rétablir la guillotine…
– FV : Hassan Rohani en visite en France…N’oublions pas de cacher les seins de Marianne pour ne pas choquer ce monsieur…Elle n’a pas de bras, il n’aura pas à lui serrer la main!
– OK : Certains hommes ne serrent pas la main aux femmes. De quoi vous plaignez vous mesdames ? Une grande partie ne se lave pas les mains après pipi !
– JG : Pour calmer la colère des taxis, manuel valls nomme une médiatrice qui a déjà longuement étudié le dossier : Agnès Saal.
– VS : Taxis, agriculteurs. Ça vote massivement à droite et ça demande le soutien et la réglementation de l’état. Le libéralisme pour les autres.
– RR : En fait Sarko a appelé son fils Jean en hommage à Racine. Et moi qui pensais que c’était un clin d’œil à Jean Reno.
– SR : Une belle droite dans la gueule ce matin. Merci Madame, on Taubira pas.
– DT : Nadine Morano a décidé de faire comme les autres et de faire paraître un livre. Elle au moins on est sûr qu’elle ne fera pas appel à un nègre.
– ZJ : J’attends le moment où le Danemark passera une loi pour autoriser le prélèvement d’organes sur les migrants afin de payer leur asile…
– DC : Madame Taubira vient de sortir du contexte. D’elle-même. Le contexte en est comme deux ronds de Flamby !
– RU : La gauche vient de se débarrasser du parti socialiste.
– OK : Selon la logique de la droite, vu que Taubira a démissionné, la délinquance devrait chuter et la croissance gagner 10 pts. On est d’accord..
– DC : Un nouveau garde des sots à l’Elysée. Enfin ! Je me disais aussi, une femme, qui plus est noire… ça faisait désordre dans cette république übermacho !
– HDD : Être traitée de « pire Garde des Sceaux de la République » par ceux qui ont installé Rachida Dati à la Chancellerie c’est un hommage délicieux
– JB : Profitons donc de la fin du laxisme judiciaire pour rétablir la peine de mort pour les militants de la Manif pour Tous.
– LC : Une femme noire et cultivée remplacée par un homme blanc arriviste. Pourquoi les gens ne croient plus en la politique ? Elément de réponse.
– NA : Les Républicains demandent la réintégration de Christiane Taubira pour pouvoir continuer à demander sa démission.
– EM : Liste des ministres de gauche au gouvernement après le départ de Christiane Taubira : _
– HDD : Au gouvernement comme en dehors, Taubira a cette capacité absolument indispensable à faire chier les cons. Je t’aime Christiane.
– CC : Lire les commentaires sur le FB de Ciotti sur le départ de Taubira est l’équivalent d’aller aux toilettes après un mec qui a une gastro !
– DS : 12ème heure sans Taubira : les gens errent, hagards, sans aucun repère dans les rues, enjambant les corps d’homosexuels et de laxistes.
– RR : Au revoir mme Taubira. J’aimais Césaire de liberté de ton.
– BS : J’ai regardé un spectacle de Gad Elmaleh. Je trouve cette publicité pour une banque un peu longue.
– SM : Dire qu’il aurait simplement fallu que Mme Christiane Taubira soit: – Un homme. – De race blanche. – Sans conviction politique. Pour être appréciée.
– ACD : Du coup, on doit dire « Jean-Jacques Urvoas Démission » ?
– JT : Arrêtez de dire du mal des patrons, il faut bien que quelqu’un vous paie pendant que vous tweetez.
– OM : Si ça se trouve le djihadiste qui meurt en martyr à Disneyland, il a droit à 25 Blanche-Neige, 10 Cendrillon et 35 Pocahontas…
– DJ : J’ai écouté « Toujours debout » de Renaud et j’en ai conclu qu’il aurait mieux fait de rester couché.
– JS : En démissionnant Christiane Taubira prive la droite et l’extrême-droite de la totalité de leur programme politique.
– AR : Fini la parité au gouvernement, aucune femme à un portefeuille régalien, ça aurait été dommage de ne pas s’asseoir sur une promesse de plus
– OM  : « Barbie prend des kilos pour reconquérir les petites filles. » Loana, cette visionnaire.

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New York côté pauvres

Un journaliste, John Freeman, a eu l’idée de réunir trente écrivains, la plus jeune a 15 ans, pour parler de New York, et montrer comment le fossé entre riches et pauvres ne cesse de se creuser. Ce phénomène a pour nom gentrification, il sévit partout dans le monde mais il est flagrant ici, avec l’aide des syndicats de propriétaires qui s’entendent pour virer les locataires pauvres ou appartenant aux classes moyennes afin d’augmenter leurs revenus après travaux. Car ce qu’on lit ici, c’est la difficulté, voire l’impossibilité, à se loger, décemment ou non. Les travaux ne sont jamais effectués par le propriétaire, les petits boulots sont monnaie courante, la misère envahit tout, les sous-sols, les caves, les taudis sont l’ordinaire des sans grades qui vivent parmi les rats, les cafards, les menaces d’expulsion.
Heureusement, ce n’est pas que ça. On y voit la vie ordinaire des gens qui n’ont pas beaucoup de moyens mais qui aiment cette ville, qui veulent s’y creuser un trou, qui veulent la dompter. Beaucoup n’y arriveront pas mais cette expérience leur est nécessaire.
Tous ces récits ne sont pas désespérés. Ils sont réalistes, caustiques. Beaucoup évoquent les problèmes liés à la diversité et d’ailleurs, les Blancs y sont souvent cités. En France, on n’est pas habitués à parler de la population en ces termes, c’est même très mal vu.
Parmi les auteurs, citons Bill Cheng, Lydia Davis, Jonathan Dee, Junot Díaz, Valeria Luiselli, Colum Mc Cann, Dinaw Mengestu, Téa Obreht, Jonathan Safran Foer, Taiye Selasi, Zadie Smith, Edmund White…
Bref, si vous connaissez la grosse pomme, si vous l’aimez, ces trente textes vous passionneront par leur précision, leur ambiance, leurs humeurs même si tout n’est pas rose.

New York pour le meilleur et pour le pire, 2015 chez Actes Sud (plusieurs traductrices). 346 pages.

Texte © dominique cozette

L'émouvante Sylvie Blocher, artiste des gens

Voici une artiste formidable dont Le Monde choisit de nous parler seulement à la fin de l’expo, c’est dingue. Donc c’est jusqu’à samedi si vous êtes près de Sète : elle est for-mi-da-ble. Beaucoup à lire, beaucoup à voir. Elle se définit, sur son site (voir ici) comme vidéaste. Les vidéos sont pour la plupart des personnes de tous pays filmées plein pot, parfois dédoublées en split screen, parfois assorties à un fond pantone de différentes couleurs de peau s’ils parlent de ça.
Mais il y a aussi beaucoup à lire, ce qu’elle a capté des gens et qu’elle a retranscrit d’une belle calligraphie en capitales, sur un fond de peinture verte d’ardoise. Je n’ai pris que peu de photos et l’article qui suit est celui du Monde d’hier soir alors que l’expo — dans ce superbe et immense lieu qu’est le CRAC de Sète — tire à sa toute fin…

Sur deux murs, pleins de unes de Libé repeintes en vert ardoise, avec juste un détail ou un mot laissé apparent, puis un commentaire de l’artiste sur l’actualité ou une réaction.

Article du Monde : Tous les artistes n’ont pas cette grâce, de toucher le public en son âme et conscience. Sylvie Blocher est de ceux-là. A fleur de peau, au sens noble : poreuse au monde, attentive à toutes les marges, une plasticienne intranquille, qui, depuis plus de trente ans, travaille sans relâche, d’installations vidéo en expériences urbaines. Pourtant, la France l’a négligée, quand les étrangers la réclament. Trop sensible, trop engagée dans le champ social ? A observer les visiteurs bouleversés de son exposition au centre d’art contemporain de Sète, on comprend ce à côté de quoi l’Hexagone est passé. Héritière du black power d’Angela Davis comme d’Edouard Glissant et de sa théorie du Tout-Monde, cette influente professeure aux Beaux-arts de Cergy fonce tête baissée sur tous les potentats : machistes du modernisme ou mafia chinoise de Toronto, rien ne lui fait peur. Sa caméra pour toute arme. Guerrière ? « On me l’a assez reproché », s’amuse-t-elle, le regard brûlant de curiosité autant que d’anxiété, quand nous la rencontrons dans son atelier de Saint-Denis.

« Avez-vous une idée pour changer le monde ? » Il y a un an, Sylvie Blocher a publié cette petite annonce dans un journal du Luxembourg, pour une exposition au Mudam, musée d’art contemporain luxembourgeois. « Sur cent personnes, à peine cinq avaient de bonnes idées, les autres étaient dans la plainte et le désespoir », constate-t-elle alors.

Qu’à cela ne tienne, elle invite ces anonymes, comme elle le fait pour chaque exposition. Dans le hall du musée, elle a construit un mécanisme d’acrobate, filins et harnais, qui les propulse à douze mètres du sol. Elle les filme. Leurs envolées ouvrent l’exposition sétoise, sur quatre écrans. « Ils étaient dans un moment très particulier entre eux et leur corps, raconte-t-elle. Certains étaient dans une joie inouïe, d’autres hurlaient ou lâchaient prise.Une jeune femme, rwandaise, s’est envolée dans un cri de douleur, revivant son trauma. Elle m’a confié après : “Avec vous, j’ai lâché les morts”. » Des mots qui remuent cette enfant des années 1950, dont tout le travail consiste à comprendre « comment la modernité, qui a produit tant de choses magnifiques, a pu s’effondrer avec les exterminations de la seconde guerre mondiale ». Depuis son premier projet, consacré à Nuremberg, elle s’efforce de faire en sorte qu’à travers ses films, « l’histoire nous affecte et nous déplace, qu’elle ait une résonance intime et complexe, afin que jamais elle ne se reproduise ».

Utopies défaites

Cela la conduit auprès de tous les oubliés. Par exemple, ces adolescents des favelas de Rio, qu’elle fait défiler : « Je leur ai juste demandé de regarder ce vide effrayant qu’est la caméra, en pensant à ce qu’ils aiment ou haïssent le plus au monde. » Frêles madones ou musculeux voyous, ils sont à Sète en majesté, stupéfiants de fierté. « Ils nous disent : “je suis là” ». Claque, également, la série de portraits vidéo consacrés à « ces discours qui nous ont promis le bonheur, et ont échoué », d’Obama avant son élection aux utopies d’ultragauche… Une slameuse russe clame Le Capital de Marx ; à ses côtés, une cantatrice chante la convention de Genève, qui revendique un droit universel des réfugiés. Une façon, selon l’artiste, « de délivrer le discours politique afin que, d’un coup, on l’entende ».

« Donner aux gens une autre place que celle qu’on leur a allouée, les emmener ailleurs. » Elle n’a pas d’autre ambition. Qu’elle déconstruise le discours de l’identité américaine en le faisant revisiter par Indiens, Blacks et Chicanos ou qu’elle imagine, avec son association Campement urbain, le plan d’une ville australienne à partir des désirs de ses habitants, sa méthode est toujours la même, « capter la parole, jusqu’à ce que quelque chose se passe ». C’est le secret de cette exposition à Sète, exceptionnellement populaire. (voir photo ci-dessous)

Pendant un mois, Sylvie Blocher a accueilli les habitants, leur demandant « d’offrir quelque chose au centre d’art ». Un homme est venu des Cévennes pour lui confier « l’histoire de cette Marianne qui ne [l]’aimera jamais », et avouer « aujourd’hui, vous êtes Marianne, je vous offre ma présence ». Un pêcheur se souvient des trois baisers de sa mère quand il sortait du port, un ancien évoque la guerre d’Espagne. Elle accepte tous les récits, fous ou anodins. Puis retranscrit sur les murs, à la main, ces confidences. « Comme des fictions, qui nous permettent de regarder le monde différemment. » Un quidam est venu avec ces mots, empruntés à Nietzsche : « Il faut du chaos en soi pour accoucher d’une étoile qui danse. » On ne saurait mieux la définir.

« S’inventer autrement – Sylvie Blocher », Centre régional d’art contemporain, 26, quai Aspirant Herber, Sète. Tél. : 04-67-74-94-37. Du mercredi au lundi de 12 h 30 à 19 heures, le week-end de 14 heures à 19 heures. Jusqu’au 31 janvier. crac.languedocroussillon.fr

Les fessebouqueries #288

Oh, la belle semaine ! Comme les  nouvelles sont bonnes ! Principalement un très beau livre qui nous consolera de la mort de nos bons littérateurs et qui a été écrit avec les tripes de son auteur, Nicolas quelque chose. Mais aussi le retour du très regretté Copé dont le sourire éblouissant nous lave de bien des maux comme les ennuis du maire préféré du 9-2, j’ai nommé Bal-qui-nie. Mais aussi le plein de députés qui n’en ont soi-disant rien à fiche de honni-soit-qui-Malibu mais comme par hasard étaient tous là, bouche bée devant la silicone vallée de ses seins, tels des canards prêts à être gavés. Mais aussi de l’attentat de Ouagadougou qui, heureusement, nous donnait à déplorer la mort de deux  Français !
– PM : affaire des paris truqués dans le tennis…les joueurs se renvoient la balle
– CB : Les élections, c’est un jeu français qui se joue à plusieurs candidats, et où à la fin c’est le Medef qui gagne.
– VS : Nicolas Sarkozy a écrit un livre. Répétez cette phrases 3 fois. Vous pouvez arrêter de rire.
– EM : Il paraît que le beau-frère de la cousine du garagiste de la sœur de Sheila ne se sent pas très bien, putain d’année 2016.
– NP : En même temps 2016 ça rime avec « Père Lachaise »…
– ZJ : Patrick Balkany est re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re re mis en examen
– OM : On se marre mais c’est quand même moins bizarre de voir Pamela Anderson à l’Assemblée Nationale que d’y voir Patrick Balkany.
– DS : Demain, l’assemblée nationale recevra Johnny Depp, qui viendra défendre un projet de loi pour enterrer ses bijoux en toc dans le désert.
– OB : Copé: « Ce qui m’a aidé à tenir, c’est mon innocence ». Je sais pas ce qu’il met dans ses pains au chocolat mais c’est de la bonne.
– RR : On achète du savon sans savon, de la bière sans alcool et on voudrait trouver de l’humanité chez les humains …
– HD : Je propose des lettres au cul des bagnoles pour celui qui a eu cette idée à la con..
C= pour les chauffards qui ne respectent pas le code de la route, 
I= pour les ivrognes, 
D= pour les drogués
, P=pour les putes
, S=attentat en cours
– VS : Fillon a vendu 100 000 ex de son pensum. Ce pays est mort….
– OK : C’est la journée des calins et ma TL est envahie par les Copé et Fillon. C’est pas plutôt la journée des mandales ?
– DP  : S’il y a des français parmi les tennismen truqueurs de matches, je propose qu’on leur retire leur nationalité suisse!
– LM : Dégoûté, j’ai eu une amende pour avoir jeté mon mégot par terre alors que je l’ai jeté en l’air. Genre je suis responsable de la gravité…
– NP : Apparemment l’accident thérapeutique à Rennes s’est produit quand on a demandé à des bretons de boire un verre d’eau.
– LM : -Attaque terroriste au Splendid de Ouagadougou. -Incendie au Ritz. -Mort d’un des auteurs d’Hotel California. Après les Michel, les hôtels.
– EM : Le jour où Patrick Balkany meurt, tous les juges d’instruction du pays partent en vacances pendant deux ans.
– OM : Lundi : plan anti-chômage de François Hollande Mardi : mise en examen de Patrick Balkany. Logiquement Mercredi, on pisse dans un violon.
– NP : Pamela Anderson est venue à l’Assemblée défendre des idées, c’est sûrement ça qui a choqué un certain nombre de députés.
– OK : Pamela Anderson s’est rendue à l’Assemblée Nationale. Ça a perturbé les députés. Pour eux, d’habitude, à la buvette, c’est alerte au Malibu.
– KB : « JF est un homme très pudique » dit la femme de JF Copé devant des milliers de téléspectateurs dans une émission racontant sa vie.
– CC : Le livre de Sarkozy s’appelle La France pour la vie. Sous-titré Et le Qatar pour le pognon.
– CB : Faudrait faire une pétition pour inscrire la séparation du Medef et de l’Etat dans la Constitution.
– OM : C’est bon il y a 2 français parmi les victimes, on peut y aller : JE SUIS OUAGADOUGOU
– JS : La crise chez Daesh : réduction du salaire des terroristes. Tu te fais sauter la gueule, tu n’as plus droit qu’à 36 vierges. Non négociable.
– NP : Si il faut un quota de noirs aux Oscars alors il faut aussi un quota d’hispanos. Et d’asiatiques. Et d’homos. Et de bi. Et de trans. Et…
– ZJ : L’Etat d’urgence va être prolongé jusqu’à ce qu’on soit débarrassé de l’homme sur terre.
– OM : J’ai pas bien pigé, le titre du bouquin de Sarkozy c’est « La France pour la vie » ou « La France ou la vie ! » ?
– NP : Sarkozy regrette le « Cass’toi pov con », le Fouquet’s et le yacht. Mais pas d’avoir servi la soupe au FN pendant 5 ans. Ok…
– PD : Ceci est un message du gouvernement : Remplacer désormais l’expression « Repose en paix » par « Repose en guerre », sous peine de poursuites.
– AB : A BFMTV trouve le livre de Sarkozy sincère et bien écrit, mieux que les ennuyeux torchons de Victor Hugo ou Michel Tournier.
– RR : Sarko va exiger des droits d’hauteur pour son livre.
– JS : J’ai quand même de gros doutes sur la santé mentale de ceux qui vont acheter le bouquin de sarko.
– LG : Le drame. Nicolas Sarkozy est lâché par Christine Boutin.
– SM : Résumé de La France Pour La Vie by Sarkozy : Utilisation des mots: « Je » : 21.371 fois « Carla » 2.968 fois « Chômage » 2 fois « Talonnettes » 0 fois
– AB : Sarkozy regrette « Casse-toi pauv’ con ». Si c’était à refaire : « Veuillez circuler, indigent sexe de femme. »

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La drôle de vie de Hans Fallada le buveur

Hans Fallada est le nom de plume de l’écrivain allemand Rudolf Ditzen. Né en 1893 dans une famille aisée, il a commencé ses frasques par un suicide réciproque  avec un ami étudiant. Ils se sont tous deux tiré dessus comme pour un duel et son ami est mort. Lui-même a été gravement blessé, inculpé de meurtre puis soigné en hôpital psychiatrique. Il quitte le secondaire pour faire plein de petits boulots. C’est dans cette prime jeunesse qu’il devient dangereusement addict à la morphine et à l’alcool. Grâce ou à cause de cela, il ne sera pas enrôlé pour la guerre de 14 mais connaîtra plusieurs séjours en prison ou en cures de désintoxication.

Peu à peu, il se met à l’écrire. Romancier, journaliste, il commet deux best-sellers parmi une flopée de bouquins dont plusieurs posthumes. Pour autant il ne se range pas des voitures. Après avoir divorcé de la mère de ses enfants, dans les années 40, il lui tire dessus sans l’atteindre ce qui lui vaut sa dernière incarcération où il doit gérer seul son gros problème de manque. Il meurt d’un arrêt cardiaque en 1947.

Le superbe roman graphique qu’en a tiré Jakob Hinrichs (site illustrations ici) tord la vie de l’auteur (lire ici ses aventures et sa production sur Wiki) de façon à y condenser, comme dans les rêves et sans trop de logique, les épisodes marquants de sa vie. On y voit le fameux  suicide, l’alcoolisme et les problèmes qui y sont liés, les troubles de l’addiction à la morphine, les sursauts de vie où il désire réellement s’en sortir, les séjours en prison, les étapes de son écriture etc. C’est dense et magnifique, les couleurs, le trait, les perspectives sont d’une grande originalité, le papier est très beau, c’est un livre arty. Super cadeau à (s’) offrir.

Hans Fallada, vie et mort du buveur par Jakob Hinrichs chez Denoël Graphic, 2015. 176 p. (prix ?)

Texte © dominique cozette

Les Fessebouqueries #287

Pour les réseaux socio(pathes), une semaine morte est une semaine sans morts. Ce qui n’est pas le cas car la semaine qui s’achève compte à son actif Gattaz, Copé, Sarkozy… ah non, merde, j’ai bugué. C’est pas que je souhaite leur décomposition imminente mais juste leur disparition irréversible du PAF (le chien). Reprenons : cette semaine, le piapiatage sur la déchéance de la nationalité a laissé place à celui sur le port de la kippa et la chute de neige ou — quoi encore — faut-il raser les hommes publics ? De joyeux débats en perspective pour nos petites marionnettes qu’elles soient vibrionnantes ou lénifiantes.

– DS : J’ai bien recompté et en fait, avec toutes les vies qu’il a eues, David Bowie est mort à l’âge de 207 ans.
– DC : La Grande Faucheuse avait probablement envie de se faire un Bo…mec. Quelle salope !
– OM : Quelqu’un a Delahousse à raser pour Laurent ?
– OK : Copé revient en même temps que la gastro. Coïncidence ?
– OM : « Agression antisémite à Marseille: il est conseillé d’enlever la kippa quelques jours » Ouf c’est plus simple que de se remettre un prépuce !
– NP : C’est quand même plus simple de demander aux juifs de ne pas avoir de kippa que de demander aux antisémites d’avoir un cerveau.
– RR : Ce matin je sors en kippa, crucifix, main de Fatma et mini-jupe. Je compte provoquer un choc émotionnel fatal chez tous les intégristes.
– RG : Sarkozy part à la « reconquête des Français ». Première étape: Abu Dhabi. Logique.
– EM : Un bug empêche actuellement les célébrités d’atteindre 70 ans, merci de rester à 69 ans en attendant le passage des techniciens.
– OK : Ciotti, l’histoire d’un chauve obsédé par ses racines.
– OM :  Les femmes et les juifs sont priés d’attendre quelques siècles que ça se calme. Rien de grave c’est juste culturel.
– JB : – Allo m’sieur Zuckerberg ? On a un problème aujourd’hui, on n’a pas de célébrités mortes sur le marché… On fait quoi ?
- Ah merde. Bon sang… LÂCHEZ DES GIF DE PANDAS, BORDEL ! VITE !
– FR : Tout ne va pas si mal : la France est le deuxième exportateur d’armes de guerre.
– LW : Parmi les clients de la France sur le marché des armes on compte de grandes démocraties telles que l’Egypte, l’Arabie Saoudite, le Qatar…
– OM : JE SUIS DAVID BOWIE (enfin pour être plus précis je suis défoncé à la coke et j’essaye les fringues de ma grand-mère)
– DJ : Tu es au chômage? Non, je m’adapte à la mondialisation. #Pierre Gattaz
– AS : Il faut vraiment qu’on réfléchisse au monde qu’on laissera à Michel Drucker.
– JS : « Amanda Lear : « sans Bowie je ne serais pas devenue chanteuse » » Bon, ce type ne pouvait pas être parfait, non plus, hein.
– HDD : Incroyable le nombre de musulmans qui refusent de porter la kippa. Ces gens-là ne veulent pas s’intégrer.
– FR : Dépistage du cannabis au volant et à l’école, toujours pas de logiciel de dépistage du mensonge chez les politiciens. 2 poids 2 mesures
– OK : Sarkozy à Abu Dhabi : pognon akbar
– JS : Le slogan officiel de l’année 2016 dévoilé : « Nous allons vous faire regretter 2015 »
– PS : Il neige à Malte aussi. Vous connaissez sans doute le flocon maltais.
– JM : Non mais ça va, arrêtez de dire que c’est un début d’année de merde !! Je vous rappelle que Jean-François Copé est de retour !!
– MM : Avalanche aux 2 Alpes, une marmotte témoigne: « c’était une avalanche normale, sans histoires, jamais je ne l’aurais cru capable de faire ça »
– JM : Chute de Renault à la bourse. Nadine Morano trouve ça étonnant vu qu’il a annoncé la semaine dernière qu’il ne buvait plus depuis 6 mois.
– DC : Il est né. Il est René. Il est mort. Pas de remords. Que des regrets pour la reDion. RIP.
– JV : Bon, le René est décédé…
MAIS il y a une super bonne nouvelle qui se profile !
 Rupert Murdoch (84 ans) va épouser Jerry Hall, l’ex-femme de Mick Jagger… !! 
Elle est pas belle la vie ?
– OM : Quitter Céline Dion pour rejoindre David Bowie… C’était pas la moitié d’un con ce René Angélil.
– AD : Créer une émission tv. L’appeler : « Un jour, une nécro ». Faire fortune en 2016.
– FIA : « il faut réduire la peur d’un patron qui peut se retrouver avec un salarié aux Prud-hommes » (Gattaz) Il faut retirer les cornes de la gazelle, le lion pourrait se blesser.
– JM : Y’a tellement de monde devant les portes du Paradis en ce moment que tu te demandes s’ils y vendent pas l’Iphone 8.

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Et les blessés ? Bof, les blessés…

La gueule arrachée, Philippe Lançon fait partie des rescapé de la tuerie de Charlie Hebdo. Chaque semaine, il continue à écrire dans Charlie, oh pas pour se faire plaindre. N’empêche, en suivant la lente reconstruction de son visage et de sa mâchoire en charpie, il nous donne à voir ce que les rescapés d’attentats endurent pendant de longs moi et souvent de longues années. Un sacré chemin de croix. Et vous savez quoi ? Rien n’a été prévu pour eux dans la « joyeuse » foire aux commémorations diverses. Il le dit dans son dernier article, il dit ça pour montrer comment lui et les autres, ces gens-là, les blessés, les rescapés, les survivants, ni morts ni vivants donc coupables de quelque chose, ont disparu de la mémoire collective, des listings, des gens intéressants, broyés une deuxième fois, méprisés, humiliés car, pour ceux qui l’auraient désiré, ils auraient été obligés de réclamer une petite part de survivance, une modeste présence. Ah, merde, revoilà les pleureurs, les quémandeurs !
Lançon est sobre, il n’a pas mis de colère dans son article, c’est moi qui le fais. Hier, dans C à vous, le seul blessé du stade de France (où il y a eu un mort), gravement blessé, regrette amèrement cet oubli « on est traités comme des chiens », dit-il les larmes aux yeux, comme si on n’existait plus. On ne lui a rien proposé à lui non plus. On les oublie, on les traite avec désinvolture, c’est d’une violence inouïe.
Lui, Philippe Lançon, qui passe le plus clair de son temps à l’hosto pour des greffes, des transplantations, des opérations de ravalement et de restauration, n’aurait pas eu envie d’aller commémorer le 7 janvier.
Mais on ne lui a rien demandé, on ne l’a invité nulle part, il n’a donc rien refusé. Il n’a pas envie d’en parler encore et encore, il a besoin de calme, de tranquillité et de jolies choses. Alors, avec son frangin et deux potes, il est allé à Trouville manger des moules, boire du vin et du champagne, sentir le vent ensoleillé de la plage, à côté d’une affiche de Savignac  pour un festival de l’humour où il était écrit « ils sont tous venus. On ne les oubliera pas ». Ça l’a beaucoup fait rire, affirme t-il, entre deux bouchées de tarte aux pommes qu’il peut enfin manger.
Ce très bel article n’est pas en ligne, alors lisez-le dans le Charlie de cette semaine.

Deux personnes dont les filles sont mortes le 13 novembre, ont créé une association, 13 novembre: fraternité et vérité (lien article du Monde ici) pour toutes les victimes des attentats, qu’elles soient blessées, proches, oubliées…

texte © dominique cozette. Affiche © Savignac

 

 

Pour la peau de Dimitri Tsykalov

Skin est le titre de l’impressionnante exposition du plasticien russe Dimitri Tsykalov à la très belle galerie rabouan moussion.

Skin comme les peaux de bêtes collectionnées par les chasseurs de fauves.

Car c’en sont, des peaux de bêtes. De lourdes peaux en bois massif issu du démontage des caisses d’armes et de munitions que nous, comme les autres puissances mondiales, charrions d’un continent à l’autre, d’une guerre à l’autre, d’une chasse à l’autre au gré de notre terrible propension à détruire. A tirer sur tout ce qui bouge. Des caisses en provenance du monde entier — Allemagne, France, Angleterre, Russie, Etats-Unis, Chine, etc. —, de toutes les couleurs, où les calibres, les composés de TNT, la chimie des explosifs s’écrivent dans tous les alphabets.

Le propos de l’artiste est  d’exorciser les carnages massifs dont l’homme est l’organisateur. Une exposition antérieure montrait des sculptures guerrières, armes et engins d’attaque à base de chair, de viande quoi. Et quand on abhorre les tueries, on est généralement sensible à ce que la nature nous offre et au mal qu’on lui fait. En ce sens, l’artiste a réalisé aussi d’éphémères œuvres, des vanités, à base des fruits de la terre, végétaux, fruits, légumes, conservées en l’état de photographies.

On peut parler aussi de son idée de l’argent dont il détricote les ficelles dans une collection déjantée de cartes de crédit géantes en … tricot. De celle où il fait feu de tout bois avec ses installations et ses vêtements en  bois justement. Mais le mieux n’est-il pas d’aller s’en prendre plein les mirettes à la galerie ou, pour ceux qui ne peuvent pas, de rendre visite à son site ici aux pharamineuses inspirations ?

Pour finir, une immense planisphère en relief —  toujours avec les fameuses caisses d’armes et munitions —  qui nous met en présence de cet intense trafic mondial d’engins de destruction qui circulent, se croisent, se posent, se volent, et continuent de se vendre en dépit de tout bon sens…

Skin de Dimitri Tsykalov à la galerie rabouan mousson lien  ici (les photos y sont beaucoup plus belles que sur ce blog). Vite ! C’est jusqu’à samedi 16 janvier 16. 11 rue Pastourelle, 75003 Paris.

Texte et photos © dominique cozette

 

Les Fessebouqueries #286

La Grande Faucheuse est à l’œuvre comme si elle voulait soustraire à tous les fous le monopole de la mort genre hé ho faudrait pas non plus se croire tout permis avec vos hachoirs et vos ceintures de pacotille en solde dès ce début d’année ! Mais l’amor, c’est aussi ce grand plateau d’hommages avec fautes gravées dans le marbre de notre oubly. Bref, ça pleure à tous les étages et je ne parierais pas sur l’arrêt immédiat des hostilités, hélas, bien que je le souhaite en ces temps où tous les vœux sont permis. Tchin.
– OVH : Avec toutes ces luttes entre sunnites et chiites, je ne sais plus où je wahabite.
– RR : Mon chat ronfle, fait pipi à côté de sa litière et fait des câlins quand il a faim. J’attends le moment où il fera traîner ses chaussettes.
– OVH : Le prénom Michel sent décidément le sapin.
– RR : Pour les jeunes, Delpech était le chantre (cherchez dans le dico) du flirt (demandez à mémé) dans le Loir et Cher (un bled).
– JB : L’erreur sur le nom de Wolinski, gravé dans la plaque de marbre en hommage à l’équipe de Charlie Hebdo, ça ne serait jamais arrivé sous Sarkozi.
– DT : D’après les dernières informations il n’y aurait pas plus de bombes H que de bombasses en Corée du Nord.
– OVH : Breaking News : Michel Delpech est passé hier chez Drucker, ce qui confirme indubitablement qu’il est mort.
– OM : Si ça se trouve le Festival d’Angoulême n’est pas sexiste, il ne veut juste pas déranger les dessinatrices pendant les soldes…
– DJ : Présidente du comité des droits de l’homme de l’Onu, l’Arabie Saoudite a du boulot avec l’Arabie Saoudite qui vient d’exécuter 47 condamnés.
– SN : 1er jour des soldes en Arabie Saoudite : une tête coupée, une tête offerte.
– ZJ : Twitter s’apprêterait à convertir ses 140 caractères en anciens francs.
– OM : Cette histoire de discrimination au Festival d’Angoulême m’aura permis d’entendre : « Fleur Pellerin a fait savoir qu’elle soutenait Sattouf »
– MC : La plaque commémorative de Pierre Bouleyz est en cours de fabrication.
– NP : C’est quand même dingue de faire autant de boulettes pour un gouvernement qui est contre la légalisation du cannabis.
– HDD : Moi Président je graverai personnellement les plaques commémoratives
– DM : Franchement la faute sur la plaque commémorative on s’en fout un peu, l’info du jour c’est quand même la nomination de Sidane à Madrid.
– JB : Quand je me rends compte dans la rue que j’ai oublié mon Iphone chez moi, je marche en regardant la paume de ma main pour paraître normal.
– CC : Résumé politique des 2 derniers jours (encore bravo à tous) : – la barbe de Macron – le botox de Dati – le « i » de Wolinski
– ZJ : La bourse chinoise a encore fermé prématurément. Je les soupçonne de vouloir aussi copier nos 35 heures.
– OM : Quand Twitter sera passé à 10.000 caractères : – Hey je ne t’ai pas vu le mois dernier, tu faisais quoi ? – J’écrivais un tweet. – Ah ok
– DS : Non mais sérieusement, les tweets de 10 000 caractères, on les lira pas, on ira voir les adaptations au cinéma, ce sera moins chiant…
– PS : En fait Merkel, c’est une sorte de Madame Claude pour migrants
– FR : Margarine Le Pen aurait sous-estimé son patrimoine génétique : elle a oublié de déclarer Pétain et Goebbels.
– OK : On dit ciottise ou chiottise ?
– OVH : Vrai faux terroriste abattu dans le 18ème. C’est la Goutte d’or qui fait déborder le vase.
– DC : 108 jours que Renaud ne boit plus. L’industrie du pastis va en prendre un vieux coup !
– NP : Franchement je ne vois pas l’intérêt de ré-éditer « Mein Kampf » alors que le programme du FN est disponible sur Internet.
– HD :  Panique à Moscou ..un grizzli se serait échappé du cirque….fausse alerte ..c’est Gérard Depardieu qui a mis un manteau de fourrure….
– SP : Je ne crois pas le dernier sondage où Sarkozy aurait perdu 15 points ! Il en avait encore 15 ?
– NP : Un chanteur, un acteur, un chef d’orchestre, un couturier… Je crois que la mort prépare son spectacle de fin d’année.

Illustration © dominique cozette. On peut liker, on peut partager, on peut s’abonner, on peut commenter, on peut faire un tour sur mon site ici.

Erskine Caldwell, le Steinbeck des pauvres

Cet auteur d’un paquet de romans, jusque là inconnu de moi est, selon Belfond qui le réédite dans sa collection « Vintage », un portraitiste à l’égal des plus grands, spécialisé dans les « pauvres blancs ». La lecture du livre Haute-tension à Palmetto est assez troublante car on se demande si on n’est pas dans la littérature de gare tellement c’est explicité au niveau la psychologie, du sentimental, des motivations, des pulsions. Les phrases comme les dialogues redondent de façon étrange mais ce n’est pas du tout désagréable à lire, je dirais même assez palpitant vu que le suspense est bel et bien là et qu’on se fait du mauvais sang pour l’héroïne.
L’héroïne ? Une superbe jeune femme avec des formes de rêve qui font craquer hommes et femmes du bled où elle est acceptée comme institutrice. Palmetto, donc, un peu plus de 500 habitants peu aisés et même plutôt rustiques. Sa couleur de cheveux, chocolat, ses pulls moulants (particulièrement un jaune) ajoutent à son sex-appeal et brusquement, le village devient chaud comme une cocotte Seb.
C’est d’abord un élève de 16 ans, beau, bien bâti, qui réussit à lui soutirer un baiser et lui confesse qu’elle ne sera qu’à lui et qu’il tuera les hommes qui la lui prendront tellement il est fou d’elle. Voyez l’ambiance. C’est une jeune élève aussi qui la veut pour elle seule et la harcèle, c’est un impuissant qui, tous les ans, fait une cour interrupta à toutes les nouvelles enseignantes. C’est un paysan, veuf avec cinq enfants, qui a besoin d’une bonne femelle pour faire les travaux à la ferme, s’occuper des gosses et donner des envies à son mari. Il la harcèle aussi avec empressement. Ainsi qu’un superbe beau mâle dominant, politicien véreux mais lubrique et magnétique. Puis viennent les cortèges des femmes jalouses qui font des scènes à leurs maris, qui la menacent des pires choses si elle ne quitte pas la ville etc… Tout cela en même temps, quelques 6 jours sans répit pour elle ni pour personne.
Bref,  c’est l’ébullition générale au village et on sent que ça va exploser en faisant bien des dégâts.
Donc, un bon roman de plage ou de gare ou de dodo mais on s’en fout, c’est distrayant comme tout. Point.

Haute-tension à Palmetto par Erskine Caldwell, écrit en 1950, réédité en 2015 chez Belfond. Traduit par Anne Villelaur. 297 pages. 15 €.

Texte © dominique cozette

 

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