1960, le bonheur ? Pas vraiment…

Réalisé par deux poids lourds du regard sur la société, Jean Rouch, cinéaste et Edgar Morin, sociologue, ce film, « Chronique d’un été », qui a été tourné l’été 1960 a reçu le prix de la critique à Cannes, en 1961.
Ce qu’en dit Wikipedia : « Paris, été 1960, Edgar Morin et Jean Rouch interviewent des Parisiens sur la façon dont ils se débrouillent avec la vie. Première question : êtes-vous heureux ? Les thèmes abordés sont variés: l’amour, le travail, les loisirs, la culture, le racisme etc. Le film est également un questionnement sur le cinéma documentaire : cinéma-vérité et cinéma-mensonge. Quel personnage jouons-nous devant une caméra et dans la vie ? »
Les protagonistes de l’affaire interviewent des inconnus dont certains entrent dans le groupe et tissent des relations qu’ils vont rejouer devant la camera. Car les auteurs pensent qu’on se lâche mieux dans une ambiance conviviale où l’on peut manger, boire et fumer. (Ils fument tous comme des dingues).
Ce qui est remarquable, c’est la pudeur des gens sur leur vie personnelle. Rappelons que les premières émissions  psy où les gens déballaient leurs problèmes sont arrivées bien plus tard et ont fait scandale ! Donc, on ne parlait pas de ça, de la relation simplement amoureuse. Affaire privée. On pouvait juste évoquer le fait que oui, « dans mon foyer » ça va bien. Et c’était pas si mal, déjà. Une des filles — sorte de Béatrice Dalle italienne stupéfiante — qui est tombée amoureuse  durant le tournage se confie mais c’est très critiqué par les autres, ensuite.
En revanche, on est plus loquace sur les conditions de travail qui sont assez épouvantables dans les ateliers Renault ou autre, où  le petit chef a tous les droits. Il y a des millions d’ouvriers dont la vie se résume à métro, boulot, dodo. Et peur de se faire licencier. Il y a aussi les intellos, ou étudiants (on verra Régis Debray très jeune mais on ne le saura qu’après la projo).
Où ils vivent, tous ces gens, c’est loin d’être le minimum syndical. Souvent dans des piaules minables, sans eau ni chauffage, sous les toits en général et loin de Paris, déjà. Ils se lèvent très très tôt et le soir, ne font pas grand chose. Il n’y a pas grand chose à faire à cette époque le soir, pas de télé, pas de téléphone, pas de livres de poche… Les rues de Paris sont moches, toutes noires — Malraux n’est pas encore passé par là avec sa loi sur le ravalement — , les jeunes font adultes, soucieux, leurs engagements politiques sont déçus et la guerre d’Algérie les attend, pour les envoyer dans l’horreur durant 28 mois !
Une séquence drôle se passe à Saint Trop car Rouch trouvait que le film était tristouille. Et là, une starlette insensée, taille de guêpe,sosie cheap de Bardot, nous donne sa petite leçon de vie : c’est la mode de dire qu’on s’emmerde, à Paris, à Saint Trop, partout,  mais elle, elle s’amuse bien, on la prend en photo, elle fait du ski nautique, elle profite joyeusement… une blonde qui finalement, n’est pas si conne. (je me souviens qu’effectivement pour faire bien, il convenait d’être « blasé ». Ça n’a pas tellement changé).
Alors quoi ? Tous ces gens qui affirment qu’on était des petits vernis, si on les envoyait vivre ces années-là, ben ils feraient une drôle de tête ! Je vous le dis en face…

Extrait de 30 mn

Extrait de 5 mn  sur le racisme

Un très bon article de Critikat

Texte © dominique cozette

Paul Auster m’a invitée à Sunset Park : Super !

J’avais abandonné Paul Auster ces dernières années, ça ne me disait plus rien. Et là, je viens de lire son dernier, « Sunset Park » et je le trouve formidable, d’une très belle écriture et d’une construction très simple et efficace. Les personnages y sont décrits avec une minutie qui, sans être aussi alambiquée que celles d’écrivains sortant d’ateliers d’écriture, nous les attache durablement car ils se mettent à exister dans notre esprit avec leur historique de souffrance, de petites victoires ou de tares mal assumées.
On y croise, croiser n’est pas le mot, on y rencontre d’abord le héros, Miles, anti-héros plutôt, mal dans sa vie depuis toujours, sa mère l’ayant laissée  à six mois à son père pour vivre sa vie de comédienne. Puis Pilar, la femme de sa vie, une jeune lycéenne mineure, orpheline dont il s’occupe comme un père puisqu’il est plus âgé. Puis son père, éditeur marié à sa belle-mère qui l’a élevé avec son demi-frère. Le problème de Miles, c’est qu’il se demande s’il a tué son demi-frère en le poussant sur la route. Avait-il vu la voiture qui l’a heurté avant de le pousser ?
Ne pouvant vivre avec cette horrible question sans réponse, il fuit ses parents, ne donne plus signe de vie et c’est en faisant des petits boulots qu’il rencontre Pilar. Mais une des sœurs de celle-ci veut le rançonner sinon elle le dénonce. Il retourne donc à New-York, dans un squatt où vit son meilleur ami et deux femmes au parcours pas facile non plus. En attendant la majorité de la jeune fille qu’il se prépare à épouser.
Après sept ans et demi, comment renouer avec son père, sa belle-mère et sa mère ? Comment se prouver qu’on a grandi, qu’on est apte à mener une vie probe et apaisée ? Mais est-ce qu’on est responsable de tout ce qui nous arrive ? Est-ce qu’il faut être conforme à ce que la société exige pour s’en sortir ?

A travers ses personnages touchants, Paul Auster nous donne une image de l’Amérique d’aujourd’hui qui commence à s’accommoder de la vie en marge. En même temps, elle reste très proche de celle plus bobo qu’il fréquente : le monde des artistes et de l’édition, du théâtre et de la culture. Et puis, il a vécu à Paris et ne l’oublie pas : c’est toujours agréable de retrouver notre modeste rayonnement dans une histoire made in loin d’ici.

Paul Auster. Sunset Park. 2011. Editions Actes Sud, 317 pages et pas une en trop.

Texte © dominique cozette

Fessebouqueries #79

Pas de sujet récurrent, si, pas mal d’élections et un peu de Zahia, mais  des petites préoccupations perso comme le cunni, les courses au Monop, le Ruinart, les PIP, bref, la vie ordinaire… qui se termine par une méga bonne nouvelle !
– JC : Ah les délices de la sémantique. A propos des 4 derniers soldats français tués en Afghanistan, Gérard Longuet (qui n’en est pas à une connerie près) s’est écrié : » c’est un assassinat, ce n’est pas la guerre »
Si quelqu’un peut m’expliquer la différence……
– SP : vient d’apprendre en regardant la téloche, que tirer au fusil sur des militaires Français en short c’est un assassinat mais que tirer des missiles sur des « cibles sensibles » avec des Rafales, c’est de la guerre propre.
Ce que c’est que la sémantique !
– AB : Quand tu tapes cuni sur un Apple le correcteur écrit cuniculiculture. C’est quoi la cuniculiculture???!??
– DT: Un comprimé n’est pas forcément un imbécile récompensé.
– CA : enfin vu Intouchables… Très bien ce remake de Pretty Woman. Trame, construction, scènes identiques…. pour l’opéra, le shopping, l’avion, l’hôtel, les domestiques, le baignoire, le lit… Omar Sy est impayable dans le rôle de Julia Roberts, Cluzet impecc dans celui de Richard Gere…
– AR : j’ai rêvé ou j’ai bien entendu ? dans le métro, en plus des « paquets abandonnés » il faudrait signaler les « comportements suspects » ?????
– SP : Fermeture du site Megaupload ! A quand la fermeture des sites pédophiles ?????copiez et partagez!!!!!!!!!!!!! Oui ma fille je partage!!!!!!!!!
– CW : Pourquoi les futurs pères draguent-ils comme des chaluts ? Pendant que Madame pousse, Monsieur trousse….
– CW : je suis la plus heureuse de créatures de ce bois : j’ai des amis artistes, des amis écrivains, des amis chasseurs, des amis communistes, des amis des bêtes, des amis rentiers, des amis anarchistes, des amis vieux, des amis capitalistes, des amis chômeurs, des amis qui vont à pied, des amis qui vont à vélo, des amis picoleurs, des amis végétaliens, des amis d’alle et d’ailleurs, des amis sinon rien, et tous s’entendent à peu près bien….
– JMB : Ça me casse quand même les burnes de constater que, pour la première fois dans l’histoire des Oscars, il y a eu DIX nominations pour un film français que je n’ai pas vu ET QUE JE N’AI TOUJOURS PAS ENVIE DE VOIR !
– MC  S’interroge sur l’utilité d’un pou, ne trouve pas de réponse scientifique, en vient à se demander si l’utilité d’un pou n’est pas justement de nous prouver qu’on a pas besoin d’être utile pour exister.
– VO : Un docu sur un couple qui s’aime malgré la maladie d’Alzheimer suivi d’un docu sur l’holocauste…J’ai bien fait d’avoir la pêche avant…
– CB : Ainsi donc Sakozy aurait dit que s’il perdait les Présidentielles, il se retirerait de la vie politique. Encore une bonne raison de voter Hollande.
Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas la meilleure !
– JPT  : Je crois autant à la retraite politique de Sarkozy après sa défaite en 2012 qu’à sa retraite religieuse dans un monastère après sa victoire en 2007.
– JPT  : Nicolas Sarkozy : « Si je suis battu, j’abandonnerai la politique et vous n’entendrez plus parler de moi ! »
Encore une promesse électorale qui ne sera pas tenue…
– OVH : Quand je serai inhumée, je veux une bouteille de champagne Dom Ruinart Rosé dans le cercueil et qu’on mette ma dalle en pente.
– LMF  : >franchement | je prefere vos posts du soir
– CW : Jean-Claude Mas des PIP « enfin » mis en garde à vue… on a failli attendre… je me demande si en tant que contribuable et contributrice au régime social, je ne vais pas porter plainte contre ce monsieur qui n’a pas fini de nous coûter très cher. AU FAIT, A QUAND LES ACTIONS COLLECTIVES (« Class actions ») DANS NOTRE FOUTU PAYS ???
– VS : Politique fiction? Ce soir, Hollande est opposé à Juppé dans un débat sur France 2. En fait, personne ne le sait encore : Sarkozy ne se représente pas. Sa mission : attirer sur lui tout le négatif, toutes les haines. Le candidat, c’est Juppé. Il se déclare dans 2 semaines. Ouf de soulagement généralisé à droite, Le Pen et Bayrou font la gueule et plongent dans les sondages, Juppé est à 27% à la première enquête. Hollande n’a plus son ennemi favori, il remballe son discours sur l’agitation, le bling bling et la présidence « normale ». Le débat de ce soir est le premier débat du deuxième tour…
– JPT : Quand je vois le geste que le PS essaie de populariser en ce moment, les bras m’en tombent !
– OVH : Entendu hier au Monoprix
Une vieille dame : Bonjour,comment allez vous, on ne vous voit plus…
L’autre vieille : Ne m’en parlez pas, mon père est décédé.
La vieille dame : Oh! Mon Dieu! Excusez moi, j’ignorais, toutes mes condoléances!
L’autre vieille : Oh, n’en faites pas une histoire, il avait tout de même 105 ans!
La vieille dame : Tout de même ça fait un choc!
L’autre vieille : Et bien moi, j’en avais ras le bol du vieux.
– ET : Je préfère un front de gauche qu’une face de droite 🙂
– DC : Zahia, nouvelle iconne.
– B. : N’empeche Zahia elle se fait payer pour ce que vous faites gratuitement, qui est perdante dans l’histoire ?
– D : Zahia lance sa propre marque de lingerie. Ribery sait maintenant quoi offrir à sa femme pour la saint-Valentin
– RA : Tu ramènes une fille chez, tu la déshabilles et là tu découvres qu’elle porte de la lingerie Zahia, et tu te dis « COMBIEN ÇA VA ME COUTER? »
– MC Trouve que le président rentrant a déchiré, il a même réussi à faire passer gentiment Juppé pour Jackie Wright. Jackie Wright le petit vieux qui se faisait tapoter le crâne par Benny Hill.
– DT : Eleveur d’oiseaux échangerait pie voleuse contre paire de mainates.
– EO : Juppé, il devrait être utilisé dans les aéroports, comme détecteur de frigidité.

Si le Clitoris et le Pénis étaient des super héros et si ils avaient un ennemi juré, ce serait Juppé. 

Ce mec, ne fera jamais bander la France.
– DC : Aujourd’hui le marketing occupe une telle place en politique qu’on a du mal à croire qu’un candidat pense ce qu’il dit, comme on du mal à croire qu’une actrice porno éprouve du plaisir
– BS : Shakira chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
Vivement Nadine Morano au Nobel de littérature.
– CS : Mercredi prochain FaceBook effectue une levée de 10 Milliards $ à la bourse de New-York…..après cela il faut s’attendre à ce que les nouveaux actionnaires demandent un meilleur rendement financier à l’outil…
– JMB : En ce moment, il y a des femmes qui paient cher leur PIP, et DSK qui paie cher la sienne.
– DC : Le président vient d’assimiler un nouveau verbe dans son vocabulaire : regretter. Ah.
– ET : CA Y ESSSSSSSSSSTTTTTTTTTT !!!!! J’AI MON UKULELEEEEEEEEEEEEE !!!!!!!! J’AI MON UKULELEEEEEEEEEEEEEEEEEE !!!!!!!!!!!! J’AI MON UKULELEEEEEEEEEEEEEE !!!
Aaaaaaahhhhhhhhh suis contennnnnnte !!!!!!!!!!!

Gravure d’après Picasso © dominique cozette

Sevellec, les photos de ses folles boîtes

Je vous ai parlé il y a peu de Roan-Jim Sévellec, artiste qui fait des boîtes ahurissante. C’est ici.
En fait, je viens juste de recevoir les photos qui vont avec. Vous verrez, c’est sidérant. Je vous rappelle que l’expo est prolongée jusqu’au 25 février. Voir adresse ci-dessous.

 

 

 


Ronan-Jim Sévellec à la galerie Antonine Catzeflis, 23 rue Saint-Roch, 75001. Prolongation jusqu’au 25 février.
Photos © Joel Laiter

L’année 65 racontée à mes blecteurs*

En 1965, ça pète de partout ! Ouille-ouille ouille !
Ça pète sur le Viet-Nam, que bombardent allègrement les Etats-Unis, et dans les rues de New-York avec les manifestants contre cette guerre inique. Ça pète entre l’Inde et le Pakistan, ça pète sous le Mont Blanc pour finir d’ouvrir le tunnel, ça pète à Harlem pour ce pauvre Malcolm X, bing, t’es mort ! et aussi à Paris pour ce pauvre Ben Barka, bang, terminé.
Ça pète de joie chez les Françaises qui, tenez-vous bien jeunes femmes d’aujourd’hui ! sont autorisées à ouvrir un compte en banque, à travailler et à gérer leur bien sans que leur mari ait son mot à dire !!! Oui, oui oui ! Même s’il est contre, d’ailleurs : couché, le mari ! Ce qu’essaie de dire Sylvie Vartan au sien, de mari tout juste épousé, qui est plutôt du genre à découcher !
Ça pète sec chez les grenouilles de bénitier qui s’offusquent de ce qu’on autorise la messe en français. Et ça pète pas très haut, niveau commentaires, devant  la mini-jupe qui est de sortie dans la rue. Visionnez les incroyables réactions des réacs de l’époque à la Gaminerie du boulevard Saint Germain, ça vaut son pesant de baffes.
En revanche, ça pète très haut dans l’espace. C’est la guéguerre entre l’est et l’ouest ! Le premier à sortir « dehors » avec son cordon ombilical est le cosmonaute Leonov, suivi trois mois plus tard par l’astronaute White. Nous, en France, on lance un petit truc, une chtite fusette,  j’sais plus quoi.
Sinon et à part ça, de Gaulle est le premier président français élu au suffrage universel, à 55% des votes contre François Mitterrand qui traite sa politique de dictature. Le Royaume Uni suspend la peine de mort pour cinq ans tandis que les minettes se dessinent des cils sous l’œil et des taches de rousseur sur les joues. Trop cute !
Monod et Jacob reçoivent le prix Nobel de médecine et Kodak lance le Super 8 pour les amateurs.
Côté lettres, ça pète le feu du côté d’Hara-Kiri, le journal bête et méchant, qui lance son édition livres avec quatre auteurs-phares : Cavanna, Wolinski, Gébé et Topor. Sortent aussi, outre les K. Dick, Calvino, Updike attendus, la Chamade de Sagan et l’immarcescible succès de Perec : Les Choses (que je vous conseille de relire).
La plus grosse panne d’électricité des temps frappe 30 millions de personnes à New-York dont 800 000 bloquées dans le métro. Combien de bébés neuf mois après ?Je pose la question.
Nous, on a l’EDF qui alimente nos télés et on se régale avec une émission iconoclaste, Dim Dam Dom, et quelques feuilletons pas piqués des vers : Belphégor avec Juliette Gréco, Belle et Sébastien — non, ce n’est pas un groupe mais une fille et son chien — Max la Menace ou comment téléphoner de sa chaussure quand le mobile n’existe pas, et les Saintes Chéries ou les premiers pas de madame la Bourge qui veut s’émanciper des clichés qui l’étouffent (femme au volant, mort au tournant, ce genre).
Le film français pète la forme avec d’inoubliables succès  defunesques tels le corniaud et le gendarme à New-York .
New-York où B.B. qui n’a jamais pété plus haut que son beau cul parce qu’elle n’en avait pas besoin, débarque avec le succès que l’on sait pour la promo de Viva Maria. New-York encore qui offre  deux James Bond pour le prix de deux :  Goldfinger et Opération Tonnerre. Mais en France, on n’est pas de reste avec deux Godard : Alphaville et Pierrot-qu’est-ce que j’peux faire – Le-Fou. Les palmes azuréennes vont à Richard Lester avec « le knack… et comment l’avoir ». Très dans le vent !
Une grande dame se la pète mais elle a bien raison avec « seulement » quatre pièces de théâtre dans la même année, et dans les plus belles salles de Paris : Marguerite Duras !
Ça pète encore plus fort dans les baffles avec Satisfaction (Stones) Vs Help (Beatles). La Reine, sensible à leur image propre sur soi, décore les quatre chevelus à cravate. A part ça, c’est l’explosion des groupes anglo-saxons que nous connaissons tous : The Doors, Loving Spoonful, Herman Hermit, Kingsmen… Un ovni : James Brown avec son père qui arbore son  brand new bag, enfin qui montre plutôt comme il est loin d’être ringue car il connaît toutes les danses de ses morveux de kids.
Tandis que nous en France, on a Capri c’est fini et Aline pour qu’elle revienne, et même si tu revenais, de l’Egyptien blondinet à ressorts, le folkore américain de miss-aux-couettes, les mains sur tes hanches du gendre idéal italo-belge, l’amitié — pour remonter le niveau —  de la belle grande tige dont Dylan et Jagger sont amoureux, mais aussi l’immense succès de la Petite gainsbourrette, poupée de cire. Mais hélas, hélas, hélas, on subit pour la première fois la fausse Piaf à la coupe au bol qui vient de remporter le crochet à la télé, sans imaginer que c’est elle qui nous fera entrer, quarante deux ans plus tard et de façon calamiteuse, dans la beaufitude sarkozienne et sa constellation de bouffons (je m’égare) !
En 65, il y aura des naissance : Emmanuelle Béart, Philippe Torréton, Step de Monac, Beigbeder, Bjök, Rachida Dati, Barouin. Ah, j’allais oublier le plus important : Pascal Obispo !
Sont partis en 65 le bon docteur Schweitzer pour qui minuit  sonna au clocher de Lambaréré. Mais aussi Winston Churchill, Nat King Cole, Somerset Maughan, le Corbusier et Stan Laurel.
Quant à moi, hé bien, les garçons, les chansons, le bac, la fac et … aucune conscience politique. T’façon, j’étais mineure !

Pour voir ou revoir les années précédentes : L’année 64 ici

Texte © dominique cozette / Photo © pour M.A.T, toutes dans une caisse et hop ! (pull Mayfair si ça dit quelque chose à quelqu’un)

* Blecteurs = lecteurs de mon blog

Chiharu Shiota serait-elle l’épouse nippone de Spiderman ?

Encore une artiste incroyable ! Imaginez une immense pièce habitée d’une sorte de toile d’araignée gigantesque finement réalisée et impénétrable. Deux lampes placées pendant le « tressage » figurent un double coeur qui bat. Cette installation a nécessité une centaine de pelotes de laine noire et trois jours pleins à deux personnes, l’artiste et son assistant. C’est impressionnant de technicité, vous pouvez d’ailleurs voir la video ici.
Et quand c’est fini, vous demanderez-vous peut-être comme je l’ai fait ? Hé bien on détruit tout, voilà. Et si une institution ou un collectionneur a acheté l’oeuvre, elle sera entièrement refaite selon la géographie de l’endroit.
Pour ceux et celles qui, comme moi, sont abasourdis par le long travail de persévérance que représentent de tels installations, allez-voir cette installation exemplaire. En bonus, vous découvrirez une seconde oeuvre  près de ce labyrinthe : une boîte en plexiglas qui contient une poupée prise dans les rets de laine plus fine, sorte de miniaturisation minutieuse de l’oeuvre monumentale.
Chiharu Shiotsa est née au Japon en 1972 et travaille à Berlin. Elève de Marina Abramovic, elle s’est nourrie du travail de Louise Bourgeois et Ana Mendieta. Elle a participé à de nombreuses manifestations internationales notamment la dernière biennale de Venise, elle a exposé à la Maison Rouge en 2011 et travaille aussi à des décors de théâtre.
Ce ravissement des yeux se trouve à la galerie Templon, à deux pas de Beaubourg. Et aussi du BHV où l’on peut acheter de la laine, des clous et des agrafes pour tenter de composer sa propre toile chez soi. Bon courage !

Texte © dominique cozette

 

 

Fessebouqueries #78

Pas de thème particulier, de tout et de rien et son contraire. Et un super bonus pour apprendre sa grammaire, faut aussi que ce soit utile, parfois, les fessebouqueries !
– JPT : J’ai vu le docteur Dukan à la télé, il m’a fait un effet diurétique, du coup j’ai perdu 3 kilos : ce type est vraiment un magicien !
– CD : Bedos fait chanter au public du Rond Point :  » ce n’est qu’un au-revoir « . A chaque fois que j’entends ça, je repense au curé qui a voulu nous le faire chanter à la crémation de mon père. C’était le deuxième début de fou-rire de cet « évènement » ; le premier étant durant le moment d’hésitation que j’ai eu pour le choix de l’urne devant l’une d’elles représentant un magnifique ballon de foot. Faut dire qu’on était en 98 et à Marseille….Ca aurait fait marrer Papa mais pas certains membres de la famille. Parfois, je regrette.
– MT : après qq heures sans portable, j’ai décidé d’acheter un téléphone fixe. Et en le branchant, ça a planté ma Freebox, et donc internet, et donc adieu.
– HAD : Avis de répudiation adressé aux personnes qui ont été évincées de mes amis ce soir
 »Nos relations amicales étant proches du néant…vous avez du confondre mon mur avec une pierre tombale encore que celle ci est visitée pour Toussaint. Vous avez du appuyer sur la mauvaise touche en souhaitant avoir une relation amicale qui n’a pas pu s’épanouir.
Le plus difficile n’est pas demander l’amitié mais de l’entretenir
Vous êtes officiellement répudié(e)
Meilleurs sentiments
H-Amis
– CM : Le maïs OGM Monsento 810 va être autorisé en plein champ dès l’été prochain, or le miel contenant des OGM est interdit à la consommation humaine. Aberrant!
– SG : Comble de la malchance : Josiane qui devait se faire retirer ses prothèses PIP était partie sur le Costa Concordia pour se changer les idées
– JPT : Je suis soulagé de voir que l’opinion publique et les médias s’intéressent enfin au sort tragique des boat-people en Méditerranée !
– JPT : Au vu des témoignages des rescapés du Costa, je comprends pourquoi sur le Titanic on a sauvé surtout les riches : les pauvres racontent très mal.
– MC : J’ai vérifié: après des huîtres et du chablis, la traversée de Paris à moto à 11h du soir et par un temps glacial est tout à fait supportable. Bien davantage en tous cas qu’en métro après une tasse de thé.
JC :  : Pôle emploi, encore une réussite sarkoziste
Alors quand je lis que 24% des français sont prêts à revoter pour lui
que 20% sont prêts à voter le pen
que 14% sont prêts à voter bayrou
que 8% sont prêts à voter villepin
soit plus de 60% des français d’accord pour que ça continue et même que ça empire, j’ai envie de dire bien fait pour ce peuple de conards, moi je me tire d’ici
– OVH : Première tentative de rencontre avec la CNAV pour préparer ma retraite: 
 »Wendez-vous à Sartwouville au point d’accès aux doigts. »
 »Pardon madame, je n’ai pas bien compris, le point d’accès aux doigts, comme les doigts de la main? »
 »Non madame, comme les dwa de l’homme! »
Wideau!
– JC : Quand le nabot maléfique se déplace, les lacrymos suivent et les humanoïdes en bleu s’agitent
– CC : Qui sait ce qu’est une wassingue?
– JPT : La France a perdu son triple A, mais l’UMP a gardé sa triple buse.
– CR : marrant cet instinct de chat, de cacher sa bouffe sous le tapis de cuisine, je jure que personne lui a jamais rien piqué !!!
– OVH : Je n’ai jamais pu me décider : un coup je bois, un coup je conduis
– DT : Ce ne sont pas les enfants sur la banquette arrière qui font les accidents mais bien les accidents sur la banquette arrière qui font des enfants.
– FA : Yiiiiihaaa ! Premier poil de barbe gris (ou peut être blanc …) Pourquoi je m’en réjoui ??? Premièrement parce qu’il paraît que c’est stylé… Et deuxièmement, parce qu’un jour un mec m’a dit:  » toi… Toi tu vas cartonner vers 35- 40 ans … Huuuum ça sent bon là réussite et la reconnaissance ce poil blanc … Enfin gris..
– LG : Se demande pourquoi, dans un miroir, on confond souvent la droite et la gauche, et jamais le haut et le bas. :)))
– SF : Cherche un job (n’importe quoi, pourvu que je ne sois pas obligé d’avoir des crétins comme chefs et que je puisse garder mes piercings).
– MB : Ce soir, on m’a traitée de « bourgeoise au cul serré ». C’est exact. Et jouissif. J’aurais détesté qu’on me traite de « prolétaire au cul élargi ».
– JC : Français, ne vous faites pas d’illusions, dans tous les cas de figure, pour les 5 ans qui viennent vous allez en chier.
Mais non Monsieur Lagardère, pas vous, ni vous Monsieur Bouygues pas plus que vous Monsieur Pinault et encore moins vous Monsieur Dassault
– MB : Faut faire gaffe : dès qu’on se sent intelligent, on est en danger de connerie.
– JPT : Quand je vois l’état dans lequel me plonge le moindre incident informatique ou le moindre problème électrique, je ressens une très forte envie de rejoindre une communauté amish.
– CM : les infos sur France Inter : seul le sport semble palpitant, le monde peut bien s’arrêter de tourner, on aura les résultats du foot et du tennis!
– FM : Anonymous à l’attaque, Monsanto débouté, si c’est pas un jour de gloire ça.
– MC : Si ça se trouve, l’ex-charcutier qui mettait de l’additif pour carburant dans les prothèses mammaires mettait du silicone dans ses saucissons.

BONUS POUR LES AMATEURS DE FRANÇAIS POINTU, LES PERFECTIONNISTES DE L’ACCORD PARFAIT, LES AMOUREUX DE LA BELLE LANGUE, BREF LES SODOMISEURS DE DROSOPHILES ET AUTRES PINAILLEURS :

DT :  Pour les « intellectuels » : c’est très simple le français !!
Interrogation écrite sur le pluriel des jours de la semaine.
Le pluriel des jours de la semaine ? Se pût-il que déjà vous le sûtes ? Doit-on mettre la marque du pluriel aux jours de la semaine ? Eh bien oui ! Lundi, mardi, etc. sont des noms communs soumis aux mêmes règles d’accord que les autres noms communs.
On écrit donc: tous les lundis et tous les dimanches. Sauf que, vous vous doutez bien que cela ne peut pas être aussi simple… Lorsque ce même jour est suivi par une description de temps, la semaine par exemple, il faut compter le nombre de ces jours dans cet intervalle de temps. Dans une semaine, il n’y a qu’un seul lundi et on écrit donc : tous les lundi de chaque semaine. Vous suivez toujours ?
Donc si on passe au mois, il y a cette fois plusieurs jours qui sont un lundi dans un mois et on écrit donc : La réunion a lieu les premier et troisième lundis de chaque mois. Au passage, vous remarquerez que premier et troisième sont au singulier puisqu’il n’y a qu’un premier et qu’un troisième dans un mois. Mais les deux ensemble (sans s) sont un pluriel.
C’est dans ce même ordre d’idée qu’on écrit : tous les dimanches matin et tous les mardi soir de chaque semaine. Dans le premier cas, matin est au singulier car il n’y a qu’un seul matin dans une journée par contre il y a plusieurs dimanches. Dans le deuxième cas, il n’y a qu’un seul mardi dans la semaine d’où le singulier et il n’y a toujours qu’un seul soir dans un mardi
Vous faillîtes ne point connaître ces subtilités de la langue française. Ce jour vous le pûtes.

Image au doigt © dominique cozette

 

Sévellec, un artiste en boîte… fantastique !

La minutie semble sans limites pour Ronan-Jim Sévellec qui confectionne des sortes de maquettes — le terme manque de poésie — d’espaces à vivre, vieux salons, ateliers,  boucheries, toilettes de brasserie avec un réalisme sidérant. Réalisme dans la patine du temps, le fourbi témoignant de  la vie présente, l’usure des objets, les traces au sol et aux murs, les carrelages ébréchés, la crasse aussi… Parfois, on a envie de dire « range ta chambre » devant tant d’accumulation.
J’ai découvert cet artiste dans Artension de ce mois et, bluffée par la double page représentant un atelier, j’ai couru à la galerie Antonine Catzeflis, à deux pas de  l’église Saint-Roch ou de Colette qui a exposé aussi cet artiste cet hiver, et là, je suis tombée en catatonie devant son travail de fou. On peut passer une heure à détailler chaque boîte tant il y a de détails malgré l’extrême petitesse des objets : un mm pour un tube de peinture, et il y en a des dizaines…
Le plus étonnant, c’est l’ambiance poétique qu’il se dégage de chaque boîte car chacune possède son éclairage qui lui vient d’une verrière, d’une fenêtre ou de lampes. La galeriste m’a montré des photos de nombreuses créations dont il est impossible de croire que ce sont des petits décors. Il y a des bains avec serviettes mouillées jetées là, des lieux d’aisance où les minuscules objets de ménage sont restés en plan : balai, chiffon, Ajax ou javel, c’est stupéfiant, une boucherie avec des taches de sang dans la sciure…
Si vous avez envie de vous émerveiller, allez passer quelques moments dans les boîtes de Sévellec, vos petits neurones de l’art vous diront un grand merci !
Plusieurs photos reçues plus tard : ici

Ronan-Jim Sévellec à la galerie Antonine Catzeflis, 23 rue Saint-Roch, 75001. Prolongation jusqu’au 25 février.

texte © dominique cozette (la photo trouvée sur le net n’est pas terrible par rapport à la magie des boîtes…)

Fessebouqueries #77

Que trouve t-on cette semaine ? la vilaine Morano, les vilains opérateurs téléphoniques, les vilains GI, le vilain Hoover et surtout le vilain A qui s’est barré et alors, du coup, ça en fait, du vilain !
– Thomas Dutronc : J’aime bien tous vos commentaires ! Ça fait plaisir la plupart du temps !
– PK donne amis qui s’en tapent…livraison gratuite…
– MC : P*** d’administration de m*** qu,i pour daigner te payer, te demande de remplir un dossier épais comme un annuaire, des photocopies des impôts, de l’urssaf, de la sécu, des signatures de trois personnes différentes évidemment injoignables, des attestations sur l’honneur etc… Il feraient mieux de demander un coton-tige avec de la salive, ce serait plus simple.
– PR : vient de recevoir un coup de fil de Orange Telecom; le directeur commercial propose les mêmes conditions que la nouvelle offre mobile Free. Je précise que SFR puis Bouygues viennent de me faire la même proposition, et mentionne le rajout de l’option « petit déjeuner » par Bouygues. Le directeur me soumet l’option supplémentaire gratuite « Limousine avec chauffeur, kilométrage illimité ». Faut-il accepter?????
– JPT : Nadine Morano aime Twitter parce que chaque Tweet de 140 caractères lui permet d’utiliser la totalité de son vocabulaire.
– EL : Pourquoi un journal est-il dix fois plus intéressant quand c`est la personne assise à côté qui le lit ?
– HAD à un ami qui veut noyer son chagrin dans l’alcool….je lui dit fait gaffe il sait nager!!!!
– JT : tu sais mon garçon, tu pourras pas faire des statuts toute ta vie
– DT : Député : individu qui siège dans une chambre tout en dormant sur son siège.
– JPT : La vérité sur le suicide de Loana : elle a avalé d’un trait 200 pages d’un roman de Guillaume Musso.
– DT : Leonardo Di Caprio a été choisi par Clint Eastwood pour incarner John Edgar Hoover dans un film consacré à la vie du patron du FBI pendant près de 50 ans : « Je signale à toutes fins utiles que bien qu’il ait beaucoup fait le ménage dans sa carrière, Hoover n’est pas l’inventeur de l’aspirateur »
– Denis Robert : J’ai croisé Jean Luc Mélenchon ce soir sur France 2. Je suis resté rivé au poste. Il était vraiment bon, clair, passionné, intelligent, crédible, porteur d’un truc assez sympathique. Appelons ça, un inversement possible des tendances.
– DT : La lyophilisation des cons conduirait à une relance immédiate de la production de laids en poudre.
– JPT : La nouvelle devise de l’armée américaine : Pisse and Love !
– MB : Ce que les chattes ont de chouette, c’est qu’elles sont nyctalopes.
– JPCM : ne fer ps de sttut u sujet du triple mchin qu’on urit perdu
– FM : Et comment qu’on v fire vec le cc qurnte? Les bourses vont être moroses…
– FB : Après une vie à mépriser et à ostraciser les pauvres, quelle consécration pour Sakozy d’être achevé une agence qui s’appelle  »Standard & POORS ».
– JPT : En soutien à la situation dramatique de la France, j’ai décidé de renoncer à mes 3 A : je suis désormais Jen-Pul Tpie !
– PE : Allez Nicolas, merci pour tout et AA+
– JPT : Sale découverte ce matin en ouvrant mon frigo : mes yaourts à l’ananas étaient devenus des yaourts à l’anan+s !
– CS : Préfère ZZ Top
– KT : De toutes façons, il n’y a jamais eu trois A dans « NicolAs SArkozy » ou dans « FrAnçois HollAnde ». Alors que NicolAs Dupont-AignAn, lui, en a bien trois. On comprend, dès lors, pourquoi il part grandement favori pour la présidentielle.
Bon, j’y go.
@@+
– MC : « J’aurais préféré perdre mon triple A et trouver mon point G » Angela Merkel.

Peinture © dominique cozette

Diane Keaton, pas Buster, ni Closer…

Voici un livre de mémoires, c’est écrit dessus, il s’appelle « une fois encore » (genre de titre qui ne veut rien dire et dont on ne se souvient jamais) de Diane Keaton, actrice bien aimée de tous, enfin presque, car personne n’a de raison de ne pas l’aimer, un peu comme Edward Hopper. Donc je me suis ruée sur le livre où elle pose dans toute la splendeur de ses t’huit ans, grand feutre noir et pieds en l’air, pensant y partager ses souvenirs de Manhattan avec Woody qui n’est pas resté de bois (ha ha ha !) devant cette charmante créature à leur époque heureuse.
Hé bien balpeau. De Woody, il est question, forcément puisque c’est pour Annie Hall qu’elle a reçu l’Oscar. Or quand elle a reçu l’Oscar, elle n’était plus avec lui mais avec Warren. Warren Beatty, voyons. On apprend qu’elle aime toujours tendrement Woody, elle a d’ailleurs remplacé Mia Farrow au pied levé dans je ne sais plus quel film au moment où les époux Allen frayaient avec les mauvaises chroniques des faits divers.
Donc, nous ne saurons rien de rien de sa vie avec Woody Allen, sauf que c’était un gars un peu compliqué, merci du renseignement, pas plus qu’avec Warren sauf qu’il était considéré comme un coureur de jupons, merci encore, et encore moins avec Al Pacino, sauf qu’il avait un grand nez, qui l’eût cru ? Et quand elle dit nez, elle ne dit pas autre chose.
On apprend quand même qu’elle a été boulimique grave, elle apparaît comme pas très entreprenante,  un peu floue comme fille. Les choses lui tombent dessus, comme ça. On a l’impression de quelqu’un de velléitaire, de dilettante, d’assez fade finalement.
Alors quid de ce livre ? Ce livre est tout bonnement celui que sa mère voulait faire, sa mère chérie, morte d’Alzheimer dans ses bras, entourée des autres frère/soeurs de Diane, sa mère qui avait rempli des milliers de pages sur sa vie, ses enfants, ses désirs et fait des centaines de collages s’y rapportant, que Diane a retrouvés après. Qu’elle n’a pas eu le coeur de bazarder. Donc, dans ce livre, Diane nous conte son père, sa mère son frère et ses soeurs, tous très beaux à en croire les photos. Elle nous raconte aussi son parcours dans le théâtre et le cinéma et met en parallèle les écrits de sa mère à la même époque.
L’on peut dire que la mère a plus de talent littéraire que la fille car elle analyse, elle détaille, elle appuie où ça fait mal. Diane, pas vraiment. Elle manque de profondeur et de dramaturgie (ça se dit ?). C’est un peu plat, parfois charmeur si on aime se retrouver dans l’Amérique des sixties et d’après. Elle évoque plus longuement les deux petits qu’elle a adoptés après 50 ans pour être moins seule et compare sa vie de « jeune » mère à celle de sa mère qui, au même âge, n’avait plus ses enfants à la maison.
Un peu décevant malgré tout car on y cherchait du Woody Allen, de l’humour, de la dérision : il n’y  en a pas. C’est juste une nana comme vous et moi qui avait envie d’écrire sur ses liens familiaux. C’est déjà pas mal.

Diane Keaton, Une fois encore, Robert Laffont 2011, 314 pages 21 euros.

Texte © dominique cozette.

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