Une bien belle mort

Mort insolite de quelques rois birmans :
– Theinhko : tué par un fermier dont il avait mangé les concombres sans sa permission (en 931). Par crainte du désordre, la reine l’introduisit clandestinement au palais et le revêtit des vêtements royaux. Il devint le « roi du concombre » et transforma sa plantation en un somptuex jardin royal.
– Anawrahta : encorné par un buffle lors d’une campagne militaire (1077)
– Uzana : piétiné à mort par un éléphant (1254)
– Narathihapate : forcé à absorber du poison sous la menace d’un poignard (1287)
– Minkeyawswa ; écrabouillé par son propre éléphant (1417)
– Bazadarit : mort en capturant des éléphants au lasso après s’être empêtré dans les cordes (1423)
– Tabinshweti : décapité par ses chambellans à la poursuite d’un éléphant blanc imaginaire (1551) (ils avaient fumé le tapis ou quoi ?)
– Nandabayin : mort de rire en apprenant, d’un marchand italien, que Venise était une république et n’avait pas de roi (1599)

Tiré de Les Miscellanées de Mr Schott (Ben Schott)

Dessin © dominiquecozette

Billet dur de Billetdoux

« Ça commence à la crèche, puis au CP, puis au lycée, puis en prépa, puis douze puis treize, puis quinze heures, et trois moyens de transport encore sans lever le nez, pour quoi… Pour arriver o% ?… C’est de l’endormissement de conscience ! On comprend bien : il leur faut calmer tout ce monde là, il y a de plus en plus de monde !… Si ça se mettait à vivre, tout ça ? … A vouloir vivre, vraiment ? … et à réfléchir ? Et à devenir créatif ? Et à s’organiser ? Et à regarder les comptes ? Et à réclamer sa part … Vous imaginez ? Non… Y a pas d’arrivée… Y a pas de départ…. Y a pas d’avenir… Y a plus de forêts, y a plus de prés, y a plus d’eau, y a plus d’air, y a plus de temps, y a plus de silence… Le troupeau avance, il avance… On nous dit qu’il avance, mais plus on avance, moins on en sait ! Ils ne savent pas plus, en tête, là où ils nous mènent, que là où ils vont eux-mêmes… Les vents soufflent, les étés sont des automnes, les gros oiseaux des villes sont de plus en plus familiers, les enfants ont commencé à violer et à braquer, les animaux sont infectés, les tuyaux des hôpitaux, des usines à déchets, des centrales nucléaires se peuplent de milliards de crevettes inconnues, le temps de survie maximum sur la bande d’arrêt d’urgence est de vingt minutes !… Ils ont fait, en cinquante ans, plus de mal à cette planète que dans toute l’histoire de l’humanité !… Non, le monde n’avance plus, le monde se déglingue !…Le monde était juste un carrosse fou acheminé par personne !… Quand nous étions enfants, docteur, vous vous souvenez ? … L’avenir, c’était nous ! Alors, aujourd’hui, l’avenir, c’est maintenant, non ?… Parce quie si ce n’est pas maintenant, tout de suite, c’est  quand ? C’est quand ?… »

© Raphaëlle Billetdoux qui s’appelle maintenant Marie, mais je ne sais pas pourquoi, dans un  roman de 2002, De l’air.

Je vous concède que ce bout de texte n’est pas très gai, bon. Mais en 2002 on avait 8 ans de moins, pas le même président et je bossais encore dans la pub, dans un agence en pleine descente d’organe avec une fusion absorption qui s’est tellement bien passée qu’il ne reste rien ni de l’une, ni de l’autre.
C’est pas que j’aime Marie Billetdoux mais j’ai emprunté ce livre pour voir comment c’était, rapport à l’énooooooooorme somme qu’elle vient de sortir où elle a mis tout son vide-grenier, sa correspondance, les histoires de ses proches, les bouts de vie qu’on garde dans un carton jusqu’à ce que nos enfants les découvrent après notre mort et se demandent bien qui pouvait être telle personne. Alors celles de MB, vous pensez bien ! Du coup, non, j’ai pas acheté son livre/boîte, je le prendrai si ma médiathèque l’achète. Et puis, si c’est vraiment très bien, je l’achèterai car j’aime bien que les auteurs que j’aime ne soient pas privés de mon écot dans leurs relevés de droits d’auteur.

Dessin © dominiquecozette. Non, ce n’est pas Raphaëlle/Marie Billetdoux. Peut-être une petite dame qui comprend rien à la vie d’aujourd’hui…

Never in love again

Elle m’a aimé, comme toutes les autres, pour mon dandysme et mes conneries, mes addictions, mes potes, mes conquêtes, mes pompes cirées, mes absences, mes goujateries, mes cadeaux, mes défauts. Tous. Je les ai tous. Aucune qualité particulière.
Je l’ai aimée follement pour un geste et la forme de ses dents. Puis tout le reste. Elle m’a suivi partout, m’a supporté, s’est incrustée, s’est humiliée, s’est entêtée, s’est entichée, s’est enterrée. M’a attendu, pardonné, nourri, consolé, habité, séduit puis attendri.
Alors j’ai accepté. De couper avec certains, certaines surtout, de fuir certains lieux, de renoncer à certaines mauvaises habitudes, de prendre un peu soin d’elle et beaucoup de moi, de dire nous.
Elle m’a convaincu que le bonheur n’était pas loin, que la santé n’était pas con, que la passion n’était pas nulle, que le fric n’était pas tout, que l’amour n’était pas sot.
Elle a fait faire une copie de mes clés, déballé une télé jamais regardée, rempli un frigo qui ne servait qu’aux glaçons et autres substances, accroché des rideaux inutiles aux verrières, ajouté son nom sur ma boîte à lettres, apporté une malle d’affaires et de produits, géré notre emploi du temps, envisagé un rencart chez le notaire.
Elle a fait livrer des potages, a confectionné des tartes, m’a fait couler des bains, m’a offert des pyjamas, m’a enfilé des pantoufles, m’a empêché de voir mes potes, m’a fait visiter des quartiers.
Puis un jour, je l’ai entendu dire à une de ses amies au téléphone : Tu sais, je suis déçue, la vie à deux c’est très très boring.
Alors je me suis souvenu que Johnny disait ça. Elles aiment que je sois un rocker, puis font de moi un mari puis me quittent car je ne leur plais plus.
C’est moi qui suis parti sur la pointe des pieds. Ils ont fêté mon retour, trois jours trois nuits non stop. Plus une gardav de dégrisement.
Quand j’ai réintégré mes pénates, elle était hystérique. Je l’ai trouvée très quelconque, l’ai gratifiée d’une semaine de préavis pour quitter les lieux. J’avais déjà oublié son prénom.
Je ne souhaite à personne une histoire d’amour avec moi-même.

Texte et dessin © dominiquecozette

Drôles de manières sexuelles !

A peu près partout sur la planète terre, le mâle impose l’abstinence aux femelles. Parlons ici des ceintures de chasteté. Pour cela, les mâles utilisent des bouchons de mucus qui, en, séchant, viennent obstruer le vagin donc interdire  le rejet de la semence par la femelle et contrarier toute copulation avec un nouveau mâle. C’est une pratique banale chez de très nombreux rongeurs, comme certains écureuils. Le lémur catta implante vigoureusement un verrou génital empêchant toute intrusion. Sympa !
Chez les papillons et bien d’autres insectes, l’éjaculation est accompagnée de la coagulation du liquide séminal. Mais le pénis de certaines libellules mâles, plus rusés que les autres,  est doté d’excroissances permettant d’enlever le bouchon ou de stimuler son expulsion par la femelle.
Bien entendu, ces compétitions occasionnent des lésions sérieuses aux femelles, réduisent leur survie ou les font mourir, comme l’utilisation d’un liquide dissolvant très toxique qui détruit le sperme du prédécesseur, chez la drosophile. Cool !
Parfois ce sont les femelles qui réussissent à ôter ce bouchon incommodant. Ben oui, c’est gênant, ce petit truc dur, là. Alors, les mâles sont obligés d’inventer : monsieur mouche domestique, ou papillon, copule en secrètant des essences anti-érotiques sur la femelle. Les autres mâles n’ont plus qu’a être dégoûtés. Ah, mais qui c’est le maître de ton sexe, salope !
Les pauvres nanas victimes de ces procédés voient leur survie mise en péril. Qu’importe, puisque monsieur a pu assurer sa descendance.

Cet article est tiré de La guerre des sexes chez les animaux de Thierry Lodé chez Odile Jacob (2006 p.192), un bouquin hallucinant* qui montre que les pratiques animales sont d’une cruauté inimaginable. Je vous en reparlerai pour vous montrer que l’imagination n’a pas de limites dans les systèmes de reproduction — les femelles ne sont pas toutes blanches dans l’affaire — et vous consoler d’être un humain. Ici, une humaine, car en général nos mecs sont plus délicats et  s’ils oublient de nous offrir des fleurs ou de nous tenir la portière, on n’a pas lieu de se plaindre au bon dieu.

Texte d’après déjà cité et visuel © dominiquecozette

* Malheureusement, c’est très bordélique, et manque de rigueur dans l’ordonnancement et le chapitrage des textes.

Alizé Meurisse : des burqas LVMH

“Quand j’écris que les filles sont des coquettes, je sais que ça peut choquer. Mais c’est vrai : je ne crois pas du tout au nouveau discours féministe du genre : je joue de mes atouts et je prends le pouvoir. Les femmes sont devenues leur propre bourreau. Elles disent échapper à l’emprise masculine mais elles continuent à s’apprêter pour plaire aux hommes. Elles ont intériorisé cette contrainte extérieure.”

© Alisé Meurisse. Roman à clefs, 2010.

Alizé Meurisse a une idée sur la question des vêtements. J’adore que de très jeunes femmes aient cette distance avec les diktats de la mode édictés par des messieurs très riches et qui continuent à s’enrichir sur le dos, c’est le cas de le dire, des femmes soucieuses d’être dans la bonne norme. Pour exemple, dans un Elle apportée ici par une amie (pour dire que je n’achète pas Elle), quelques « portraits » de femmes d’aujourd’hui qui bossent dans la mode et qui sont rédactrice de mode, assistante rédac mode etc, bref qui travaillent à Elle et qui se présentent sur la photo en jean, chemise ou tee-shirt simplissimes, veste style agnès b., baskets. Et qui parlent de leurs garde-robe composées principalement de ces basics incontournables, qui ne mettent des talons que quand leur boulot l’exige et qui, apparemment, n’en ont rien à foutre des tendances qu’elles infligent à leurs lectrices. Leurs basiques, c’est ce qu’on portait dans les années 80 et c’était très bien comme ça. Elles sont bien placées pour savoir où se trouve leur liberté. Question : Et si le prêt à porter versatile, coûteux et stigmatisant était notre burqa à nous ?

Texet et dessin © dominiquecozette

Volet social

L’idjéal serait qu’on paie très cher les travaux pénibles et sans valeur sociale. Les gens qui ramassent les ordjures, qui travaillent à la chaîne, qui bossent dans djes conditions climatchiques pénibles, qui transportent de grosses charges, qui sont harcelés par les horaires, que sais-je, tout ce qu’on ne souhaiterait à personne. Ainsi, leur boulot serait revalorisé, les postchulants seraient nombreux et entchousiastes, la masse de leur budget consacré à la consommation en serait largement amplifiée, donc le commerce plus florissant, le bâtchiment se porterait mieux et tout irait bien. L’état dépenserait moins de fric en allocations djiverses, l’absentjéisme et les accidjents de travail se mettraient à décroître, il y aurait moins de concupiscence sociale, moins de violence, le trafic de drogue apparaîtrait moins comme LA solution pour faire de la tchune. CQFDjé. Ça veut dire quoi déjà, ce logo ?

Texte et dessin © dominiquecozette

Ben, un autre bordel du vendredi

Comme je vous ai dit ce matin, c’était Strip Tease Intégral à Lyon, la grande rétrospective de Ben. Pas Ben Laden, mais le ben qui ne met aucune majuscule et qui n’arrête pas d’écrire des aphorismes sur les fournitures scolaires de vos enfants et les tee-shirts noirs des mecs aux cheveux poivre et sel. En vrai il s’appelle ben vautier et si vous allez voir son site ci-dessous, vous aurez une mince idée de ce qu’est cette expo : une quantité impressionnante d’écrits peints, de trucs ramassés par terre et collés sur des toiles, de photos surabondamment commentées, d’installations aussi fournies qu’une pizza US, de bidules dans des petites pièces diverses, de malles fermées à clé ou ouvertes sur des amas d’objets sans importance comme il dit, de milliers de propos sur l’art, le non-art, le tout-est-art, les critiques d’art, l’ego des artistes etc…
On en avait le tournis tellement c’était foisonnant. Et drôle bien sûr. Je me suis dit que je regarderai tout en détail dans le catalogue. Le catalogue pèse dix kilos, donc je l’achèterai à Paris, donc je vais sur son site et hou ! Un bordel ! Il l’appelle newsletter, il en ajoute chaque jour, des blagues du jour, des images du jour (ça, c’est pour les mecs), il y mille trucs à cliquer ! Ses vidéos, ses braillements, ses citations, tout, tout, tout… Ouf…Sa maison, c’est comme celle du facteur Cheval en plus colorée, en plus excentrique. Je ne sais pas ce qu’il a dans les boyaux de la tête, j’ignore comment Annie, sa tendre épouse, gère cet énorme nuage volcanique, je ne veux même pas imaginer comment c’est chez lui ! Mais au moins, il n’est pas avare de son art, de sa personne et de son exubérance. J’aime. Je comprends que ça peut fatiguer et que l’expo Turner, alors, apparaisse comme une aire de repos nécessaire.

Rétrospective de Ben : c’est au Mac de Lyon jusqu’au 11 juillet. Son site, c’est ici, c’est labyrinthique !

Autre rumeur présidentielle

Il se marre pas du tout

« Il paraît que Chirac se pique le nez à la coke. Enfin, c’est une rumeur. Mais il faut lancer des bruits comme ça. Parce qu’après, les gens répètent :
– Il paraît que Chirac est cocaïnomane.
– Non ? Qui vous a dit ça ?
– C’est Bedos.
– Ah, ben ça doit être vrai !
Ah! oui, oui, dans certains cercles un peu privés, Chirac, on l’appelle « Nez garni ». Lui, la droite, la gauche, au niveau de la narine en tout cas, il y a longtemps que le cloison a sauté ! »

« Parfois, j’isole un bonhomme dans la salle. Il est là, dans les premiers rangs, il se marre pas du tout.
Il me regarde, méchamment. Il a une tronche à faire partie du Rotary-Club…
Et quoi que je dise, quoi que je fasse — les autres autour, pliés — lui ne bronche pas. Il me fixe du regard, l’air mauvais.
Faut dire aussi qu’il était pas chaud, le type au départ, il voulait pas venir. C’est sa femme qui l’a tiré.
Lui, il aurait préféré rester devant le foot, à la télé. Alors, chaque fois qu’elle rigole, il la regarde :
– Pourquoi tu te marres ?
– (Elle) Tu peux pas comprendre.
A la fin de la soirée, ils sont au bord du divorce. j’adore ça. »

« L’Arménie, j’ai fait ce que j’ai pu. Je suis allé au gala de soutien, à l’Opéra.
Y avait plein d’Arméniens dans la salle. Je me suis dit : « avec le bol qu’ils ont, les Arméniens,
tu vas voir que le plafond de Chagall va nous tomber sur la gueule ! ».
Non, mais c’est vrai, ils n’ont vraiment pas de chance. Moi j’ose plus regarder Aznavour dans une émission.
J’air peur que le télé implose. »

« Bernard-Henri Lévy, ce Julien Clerc de la philosophie, qui se demande, avant de passer chez Pivot,
s’il va dégrafer le premier ou le deuxième bouton de son chemisier. »

© Guy Bedos 1989
dessin © dominiquecozette

Lolito

Je ne vois pas trop pourquoi ça tombe sur moi. On a toutes fait la même chose. Après notre rude journée de travail — je bosse dans une société de service dont je tairai le nom — on a fait comme d’hab avec les copines. On est allées chez Patrick, le troquet d’en face, s’en jeter un, puis deux, puis trois puis finalement pas mal car on était une équipe de sérieuses et on n’avait pas envie de rentrer tout de suite. Puis y en a une qui a commencé à lorgner un mec qui lisait l’Equipe, une autre qui se frottait au chambranle de la porte comme Arielle Dombasles dans le film mémorable de son mari BHL, et une troisième qui hurlait à la lune, alors que la lune n’était que le vulgaire (enfin pourquoi vulgaire, direz-vous) réverbère de la rue. J’ai compris qu’elles étaient en chaleur, c’est normal, après des journées pareilles, il faut bien que le corps exulte.
Alors on est allées, oui, toute la bande, chez Monsieur Jacques, recueillir un peu de tendresse là où ça manquait. Oh, qu’ils étaient croquignolets, tous ces petits mâles qui nous tendaient les lèvres et les bras. Mon choix se porta sur un nouveau, Jon il s’appelle, trop cute avec ses petites dreads et ses biscottos de frimeur en herbe. Je n’ai pas été déçue, il s’est occupé de moi comme personne. Il a fait tout bien, style tendre voyou vous voyez ? Bref, tout s’est bien terminé. Sauf qu’aujourd’hui, tout le monde m’emmerde parce qu’il paraît qu’il n’avait pas 18 ans ! Pas 18 ans, Jon ? Et alors, on n’a qu’à abaisser la majorité des beaux petits mecs, ça paraît simple, non ?

Texte et dessin © dominiquecozette

Quoi, mon sac, qu’est-ce qu’il a mon sac, m’sieur Perec ?

« Je persiste à me demander pourquoi tant et tant de gens sont fiers d’exhiber des sacs portant le monogramme de leur fabricant. Que l’on attache de l’importance à avoir ses initiales sur les objets que l’on affectionne (chemises, valises, ronds de serviette, etc.), pourquoi pas, mais les initiales d’un fournisseur ? Vraiment, ça me dépasse. » (Perec)

«  La mode est généralement saisonnière. Elle pourrait être mensuelle, hebdomadaire, ou mieux encore, quotidienne. Par exemple, il y aurait les habits du lundi, les habits du mardi, les habits du mercredi, les habits du jeudi, les habits du vendredi, les habits du samedi et les habits du dimanche. Même chose, évidemment, pour tous les autres faits de mode. L’expression « être au goût du jour » prendrait enfin un sens strict. » (Perec)

Ha ha ha !!! J’adore le terme de fournisseur ! Gucci, Chanel, Vuitton, Hermès, mes fournisseurs. Je dis « mes » mais je n’ai pas de sacs siglés, ni de faux sacs faussement siglés. Enfin, si, j’ai des pochons FNAC, parfois, ce genre, mais ils finissent vite à la poubelle. Des sacs de fournisseurs…Le blé qu’ils font là-dessus, les nanas sont folles !

Texte © Perec, peinture bidouillée © dominiquecozette

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